Friday, June 9, 2017

Le Bike/ The Ciclismo / O Vélo

After a good swim, I´m off to the bike / Après une très bonne natation, en route pour le vélo
Je sors de la tente, une, deux, trois, troisième rangée – mon vélo est dans la troisième travée en sortant. Important de s´en souvenir, car il doit rester 2000 vélos dans le parc, en particulier ceux de mon groupe d´age : je suis bien sorti devant et je ne pense pas m´être fait doubler dans la tente.
J´attrape ma fidèle monture et nous filons en trottinant vers la sortie. Je tape dans la main des volontaires qui poireautent là (pas sûr de leur fonction dans le parc). Il y a un peu de trafic, avec les p´tits jeunes qui hésitent à monter en selle.
Hop, j´en passe encore quelques-uns ainsi…

I run out of the transition tent, seeking the 3rd row on my left not to miss my bike in this giant bike maze – may be still 2000 bikes in the park at this point …
I grab it and run along it until the exit. I give high 5 to the standing volunteers – I´m so happy!
I go around the lesser comfortable athletes to jump on the saddle – they seems to be contemplating the beast, in a clumsy way. I´m still in a rush – see you guys later! I´m sure most of them have stronger bike legs than I do.
I start pedaling on the Champs-Elysées of Jurere, the luxurious beach city, while putting the shoes on. Tons of people, tons of speed bumps, perfect scenery to make a fall – So I take my time get settle in, putting priority on safety.
A little bit of cobblestones to shake off any surplus or miss-attached material – I recall some guys this morning trying to tape food on the wet bike frame… Good luck with that.
Shoes on, it´s not raining even if the road is wet.
By the time I reach the city outskirt, I´ve already seen 2 or 3 guys on the side of the road. A flat or mechanical issue. Poor guys – tough way to start the day.

Je pédale, comme d´habitude après la transition, simplement en ayant les pieds sur les chaussures (qui étaient accrochées au vélo). J´attends d´avoir pris de la vitesse, d´avoir passé quelques dos d´âne, de sourire aux nombreux supporters et d´avoir un peu d´espace pour commencer à enfiler une chaussure.
Il ferait presque beau – il ne pleut pas. Mais la route est détrempée et il faut rester vigilent – ce n´est pas le moment de prendre une gamelle, en plein Champs-Elysées de cette superbe station balnéaire huppée (faut voir la taille des baraques !). J´enfile la seconde chaussure, sans encombre.

Sortie de transition / Exit from T1 (still 1 shoe to fit in)
Un peu de pavés pour secouer les vélos, et les alléger du matos ou nutrition superflus… Cela me fait penser au gars de ce matin, qui tentait de scotcher ses gels sur le cadre détrempé par la pluie. Garantie de se retrouver sans rien avant d´atteindre l´autoroute.
D´ailleurs, je vois déjà 2 ou 3 gars sur le bord de la route, une roue à la main… en train de réparer une crevaison – une longue journée pour eux.
Une fois sur la 4 voies, je constate que j´ai déjà plein de compagnie. Contrairement au départ en masse, où je me retrouve seul devant (puis doublé par les fusées à 2 roues), il y a déjà du monde. Et je suis déjà, ou plutôt surprenamment, en train de doubler.
Avec le départ en vague, je m´attendais à avoir du trafic, mais pas à continuer à doubler. Les jambes s´en retrouvent d´autant plus dynamisées, et le cœur un peu en chamade. Il va falloir calmer le jeu quand même.
« Heureusement », il y a rapidement quelques uber-bikers (non, ils ne prennent pas le taxi) – des cyclistes de gros calibres. Dont un ou 2 gars, bien grands, bien haut sur leur monture. Ca envoie.
On se calme, on a le temps, cf. approx 5h de pédalage prévues pour bien s´échauffer pour le marathon !

I reach the freeway without any trouble and realize I pass more than I´m being passed. Unusual scenario for me. With the mass start in swimming, I often end up in front of the chase pack. But today, the game is different. And I´m thrilled by it.
I realize I´m spinning a bit like a maniac… Time to calm things down.
“Fortunately”, here come the uber-bikers, the Panzer division! A few guys are on the top of their games, and they literally fly by – I should memorize their bib number to check the bike split…
Let´s remain patient, I´m planning for a 5hr ride, more or less.

Leaving town, happy / Sortie de Jurere, plutôt content

A little drink here, a little bit of food there. I start refueling too. I alternate energy bar (cashew-lemon flavor – not too sweet) and salted sweet potatoes – to cut off the sweet flavor.
While I was a bit excited earlier, I now realize I already feel the heat in my buttocks. That´s usually the case at the end of the rides, not at the beginning. I should be worried about it but I don´t mind to feel the burn. I´m convinced it will go away.
I go by the first aid station, grab a bottle and quickly resume in aero position. All is good as we reach the 2 consecutive hills (nothing “Himalayiesc”). I´m glad as I pass the slight incline after the aid station in aero position, without struggle.
Je bois, je mange – on alimente la machine, doucement. Il ne faut pas surcharger, mais surtout ne pas oublier l´hydratation ou l´alimentation. J´alterne morceaux de barre énergétique et patates douces, salées. Il ne manque que le steak au poivre. L´idée est de couper le goût sucré des barres (noix de cajou-citron) avec le sel des patates. Sinon, en fin de journée, on est dégouté.
De retour à la réalité, je ressens des douleurs, comme en fin de sortie de vélo, dans les fessiers. Ca chauffe déjà après seulement une dizaine de km. Ca commence mal. Mais cela ne me dérange pas que ça chauffe, ça finira par passer.
Passage au premier ravitaillement, j´attrape une gourde et retour en position aéro. Tout va bien, je passe le faux plat ainsi, sans que ça ne tire dans les jambes. Et maintenant arrivent les 2 cotes, consécutives. On va les faire 4 fois, 2 fois à l´aller, 2 fois au retour puisque nous avons 2 tours de 90km.
Pas très longues, mais un peu raide, pour la seconde.
J´avale la première. Sans problème. Mes acolytes roulent comme moi – on tente de passer le même effort (puissance) que sur le plat. Ça passe au p´tit train, sur le petit plateau. Tranquille
.

We´ll go through those 2 4 times as we´re doing twice the 90km loop. Twice on the way to the South, twice on the way back North.
The first goes smoothly. My peers are reasonable as we try to maintain a steady effort between the flat and the incline. We all slow down, I crank up the cadence (some of them stay on the big ring – low cadence). A good spin, and I´m over the top. Back in the big ring, in aero position to benefit from the downhill.
A little bit of flat ground, nice and easy, and repeat. Spinning is good. This one is longer, so I end up passing a few more guys. I reach the top, and as I return to aero position and gear back to the big ring, I hear a bad noise! Bling! What the?!

Un peu de plat (la route, pas le pneu), et on remet cela. On grippe. C´est plus long, je mouline tranquille, et reprends quelques gars qui restent “sur la plaque” (le grand plateau). Les jambes vont bien. J´arrive en haut et me remets en position aéro, notamment pour remettre le grand plateau. Et quand j´actionne le levier, « bling » ! Bling ?? Qu´est-ce qu´il se passe ?
Je reste coincé sur le petit plateau. Je regarde, non, je n´ai pas déraillé. Je m´excite un peu sur le levier, en regardant le dérailleur avant qui, immuable, ne bouge pas d´un iota ! Puxxxx ! Je suis coincé sur le petit plateau. Je mouline, dans la descente, comme un hamster. Et les gars me redoublent. Je ne peux rien faire.
Option 1 – je continue comme cela. Je mouline, me fais doubler. Non, c´est débile car c´est au revoir la qualif.
Option 2 – j´attends l´assistance technique. Je crois qu´il y a 7 motos mécano. Si je fais ça, c´est sûr, je dis au revoir à la qualif.
Option 3 – je répare. Je ne sais pas comment. Mais je répare.

I keep moving the shifter, in vain. The front derailleur won´t move from the small ring. I´m spinning like maniac in the downhill. And yet, the guys are passing me, fast. I can´t stay like that.
So I try, will spinning, to assess the possibilities:
1. Keep as it is, on the small ring. Yes I can finish, but as more people pass by, this is bye bye to the slot for Kona. Not acceptable.
2. “They” fix it. They have 7 mechanics on the loop supposedly. But with the number of flats I´ve seen so far, I´ll wait 30mn mini. That´s bye bye to Kona as well.
3. I fix it. I don´t know how, but I fix.
So I stop. On the side of the road (out of the bike lane, and out of the car lane…).
Keep calm, assess, and think.
- I need to keep it on the big ring, meaning the derailleur has to be pushed and maintained out.
- Ok, easy. I just need to stick something between the frame and the derailleur. 
- Fine, what do I have? I open my tool box (Co2 cartridge, no. Co2 adapter, no, energy bars, why not).
- So I grab one of them, stuff it in between the derailleur and the carbon frame. It gets totally squashed.
- The spring is very strong. I look around. At the ground around me. A piece of wood? A rock?
- I find a rectangular stone, pick it up, push it in place of the energy bar.
- It holds in place! Yes. I manually spin the crank, yes! Back onto the big ring!!!
- I close the tool box, shove the squashed energy bar in my pocket, and get back on the bike.

Je dois m´arrêter ! Je freine, et vais jusqu´au bas-côté, pour ne pas me prendre un vélo, ou une voiture. 
Je dois rester calme, et réfléchir.
- Je regarde le dérailleur, il faut juste le pousser vers l´extérieur (la position par défaut est proche du cadre, au-dessus du petit plateau).
- Je dois coincer quelque chose entre le cadre et le dérailleur. Qu´est-ce que j´ai ?
- Rien dans les poches. J´ouvre ma boite à outils. Des cartouches CO2, rondes, elles ne vont rester en place. L´adapteur CO2, trop petit. Barres énergétiques. Elles sont là depuis un bail, elles ont un peu dur…
- Je tente le coup, mais le ressort est costaud, il l´écrase instantanément.
- Quelque chose de plus dur. Je m´en résous à regarder par terre, autour de moi. (et le temps passe)
- Un bout de bois, pas la bonne taille. Un caillou… J´en trouve un, rectangulaire, qui pourrait faire l´affaire.
- Il reste en place, 1ere victoire ! Je fais tourner le pédalier, la chaine remonte sur le grand plateau, 2nd GRANDE victoire !
- Je referme la boite à outils, mets la barre dans la poche et remonte sur le vélo.
Bien sûr, je cafouille avec les cale-pieds. Je reprends, calmement.
Maintenant, il faut que la pierre reste en place!

I struggle finding the shoe clips, I stop again. Easy tiger. I resume, start pedaling – softly at first. People pass me. People I passed in the first km of the bike, rhhhh.
It´s ok. I´m back in the race, I´M BACK IN THE RACE. That´s the most important. I don´t care about the “lost” time. It´s not lost, it´s part of the game.


Mc Gyver - rear view / Vue arriere
Mc Gyver - front view / Vue avant













I´m actually VERY proud of myself. Very proud to have a Mc Gyver rock to bring me back into the Kona chase! But at the same time, I´m extremely preoccupied. Every time I go through a pothole (I try to avoid them) and the cracks on the road (especially over the bridges), I try to “jump” smoothly to avoid losing the marvel rock.
For now it´s fine, we´ll see when we get to down town Florianopolis, there are some rough road connections there on the overpasses…

Je stresse un max par rapport à la pierre, à chaque nid de poule, mauvais raccordement, je sers les fesses en espérant que ça tienne. Je tente de sauter, soulager le vélo autant que possible. Si la pierre tombe, je suis bon pour un nouvel arrêt et pour rechercher une nouvelle pierre. Pas sûr de trouver le bon calibre !
D´un autre côté, peu importe. Je suis de retour DANS LA COURSE. J´ai perdu un peu de temps, certes, mais ça arrive. Je garde en tête Chrissie Wellington, à Kona (championnats du monde, rien que ça). Elle crève et n´arrive pas à réparer du premier coup… Elle terminera la course, avec la couronne de championne du monde. Je n´en demande pas tant. Il y a 9 slots, 9 places pour Hawaii. Ce n´est pas grave.
D´autant que je reprends le business, et reprends déjà quelques athlètes.
J´alterne les serrages de fesses (trous ou bosses) et l´effort de course. Puis rapidement, je retrouve mon rythme, voire un peu au-dessus. J´accroche une paire de gars qui envoient fort. Je reste un moment sur la voie de gauche, en train de doubler, cycliste après cycliste. C´est un peu fort, je pense.
Je décide de vérifier la fréquence cardiaque, pour décider si je reste à ce seuil ou si je lève le pied.
Beaucoup moins grave que le dérailleur, mais le cardio ne fonctionne pas non plus !
Rien sur la montre. C´est mon jour quand même ! J´avais eu des problèmes dans la semaine avec la montre, au point de devoir réinstaller le logiciel sur le chrono, avec l´aide de Lucas. Mais là, c´est le cardio qui semble être en cause.
Pas grave, on fait au feeling.


I´m back into the rhythm, and start re-passing people, steadily. I remain on the left side, passing and passing. As a result, the effort is a bit high I think. I´m may be only 30km into the (180km) bike course, and it´s a bit early to push it. So I want to check my heart rate. What the?!
It´s not working. Bummer. I had to reinstall the software earlier in the week, with Lucas help. But now, it seems it´s the heart monitor which is not connecting. I´ll go by feeling, that´s fine.
Back to eating / drinking routine. I kept the same effort so far.
I´m being passed by a “Great Dane”, a tall guy on a tall bike. But, he has a number similar to mine!!! He´s in the same age group. Stupid or not, I don´t know, but he´s not moving away from me. I go on the chase. Extra effort to keep up, at distance. Referees go by, without a comment.
In fact we start to have a little group, 3 or 4 guys, I stick to the back – well, I don´t have a choice because they are pushing it! And the Dane, who is German actually, is in there.

Je reprends le rythme et la préoccupation principale, la nutrition. L´alternance sucrée / salée fonctionne bien. Je remplis régulièrement la gourde aéro. L´effort reste soutenu.
Arrive grand gaillard, bien en hauteur sur son grand vélo : il me fait penser à un dogue allemand ! Certainement aussi parce qu´il est allemand ! Et je note son numéro de course – je surveille depuis le début tous ceux qui me doublent… pour avoir une idée de mon classement. Il a mon âge le bougre !
Je débranche la cervelle et décide de ne pas lâcher. Futé ou pas, j´en sais rien.
Un effort un peu plus intense, on avale les km. Un petit groupe s´est formé, avec mon nouveau copain d´outre-Rhin, et quelques autres. Bien étiré, le groupe tartine fort et les arbitres passent sans commentaire.
On arrive au tunnel, avec quelques raccordements de route à me donner une crise cardiaque, mais ça tient. Ouf.


#1616 staying in the middle / calé à gauche le gars

Un petit bonhomme nous rejoint. 1616, c´est son numéro, il est plus jeune – il ne compte pas ! Et il envoie le bougre, mais de manière bien régulière. Du coup, je me cale à son rythme. Son seul « défaut », c´est qu´il se cale toujours sur la gauche, même quand il ne double pas. Du coup, je jongle un peu pour rester à 12m.
Rainy day / De la pluie


En fait, au fil des km, je constate qu´il est non seulement régulier mais super efficace dans les ravitos. Les brutes devant se font rattrapées à ce moment-là, alors que mon acolyte de poche garde la pression en permanence.
On arrive au bout de la boucle, et je me demande si je n´abuse pas en terme d´effort. J´ai un peu perdu de vu l´Allemand. On en profite pour se prendre une belle saucée maintenant. Et pendant que l´on slalome entre les immenses flaques qui recèlent parfois de gros trous, je décide de rester au contact du petit gars (petit, mais costaud).



We reach the tunnel, and some challenging road conditions – I´m close to a heart attack when I go over road irregularities…
Now the group is passed by #1616, a 40-44 age group guy (a baby in other words). He pushes it well, and ends up with us. The group remains fair in the drafting distance, which is good. But I notice that my new friend, #1616, is extremely steady in his effort, unlike the uber-bikers in the front. So even if the pace is still strong, I stick to him, at 12m. He however likes to ride on the left, so it makes the distance monitoring a bit complicated for me. I´m 12m when he´s there, he moves, I´m at 20m now… More efforts…
He´s also extremely efficient in the aid station. Most people slow down, to make sure to grab the bottle, then pedal casually to drink or refill. But not #1616, he grabs and goes. He drinks or refills later. There is always something to learn.
As we are at the far end (South) of the loop, we are being poured on – the rain is heavy. I´m glad I have my raincoat, even if the temperature is fine.
We swerve around the gigantic puddles as they often hide big holes in the road.
We are back in downtown Florianopolis, the group is extremely stretched as the pace increased. We´re passing less people now. My legs feels good. Did they reduce the effort or did I adapt, I don´t know. But nutrition is going perfect, effort is ok, we´re soaked – but it´s the same for everyone.


I have a quick look, after almost 2hr, at the watch, just to have an idea of the speed – 35,7km/h average. And that includes my little technical glitch! Great, this is great. I´m still in the race – I´m so grateful of that – and the pace is good.

De retour dans Florianópolis, le groupe est très espacé. Ça tartine. Mes jambes vont bien. Je m´alimente correctement, pas de douleur au bide ou autre. On est trempé, mais c´est pareil pour tout le monde. Je suis bien content d´avoir le coupe-vent qui me garde le buste au chaud.
J´en profite pour regarder le chrono, on doit être de 2hr de vélo. 35,7km/h de moyenne. Pas excellent, mais cela inclut l´incident technique. C´est donc très bien en fait – je vise un 5h approx, soit 36 de moyenne. Je pense que je peux faire un second tour au même rythme.
On arrive aux 2 montées, dans l´autre sens cette fois-ci. Elles sont plus raides dans ce sens.
Je vois, de l´autre côté, quelques motos de course, à fond dans la descente. C´est le leader des pros. A quelques encablures plus loin, Tim Don arrive à toute vitesse, dans la descente détrempée. Ça fait peur !
Bon, retour à moi, et la 1ere montée, sur la plaque donc puisque je ne peux plus repasser sur le petit plateau (ce que font maintenant mes compagnons de route).
Je tente de faire cela de manière légère, pour ne pas me griller les jambes. Mais pas facile, je suis obligé de sortir de la selle car le braquet vs. la pente m´y oblige. Et ça dure… Les cuisses chauffent un peu.
Bon, ça passe sans trop de mal. Mais je commence à penser au second tour – ça risque de piquer à ce moment-là, après 150km dans les jambes.

Je profite de la descente pour m´alléger – en effet – on ne s´arrete pas pour aller aux toilettes. Il faut apprendre à faire dans la combinaison, et se relâcher sur le vélo aussi – plus facile en descente qu´en pédalant. Il faut juste rincer avec de l´eau, pas du Gatorade !!
2nd montée, idem. En danseuse, mais sans trop de mal.
On repart vers Canasveiras – là où je loge.
La portion d´autoroute bien propre (moins de frayeur). 

Rear wheel by Alain! / Merci Alain pour la roue pleine
Ironman sticker by Sandy / Autocollant Ironman (super hero): Sandy

We reach the 2 hills, which are steeper in that direction, South è North. Before I get there, I notice on the other side, motorcycles with the camera crew – it´s the Pro leader. Soon after – but not in drafting distance – Tim Don arrives – all out – in the drenched downhill. This looks frightening!!
We start the hill and I try to keep it smooth not to burn my legs as I´m stuck with the big ring. Most of the guys shift to the small one, while I have to jump out of the saddle to keep the tempo going, with the big gear.
It´s not all that bad. I reach the top, and can even relax enough to relieve myself in the descent. Yes, sorry to say, but in the swim and the bike, there is no stopping for a small pit stop. Just rinse out with water, not Gatorade. Note that with all the rain, it´s not really necessary either.
The 2nd hill goes fine too.
We move towards Canasveiras, where I rent the apartment. The road here is much better, a relief for my poor heart. I think I see Luiz, one of our team uber-bikers – he´s catching up.
I´m not sure if we caught a group or if we got caught, but the group density increases, space reduces. So I drift to the back to keep the legal distance. Referees are now whistling to the front of the group. I´ve lost the German out of sight. #1616 is still near.
Women are also in the pack. 2 of them. And I´m not so pleased when one of them almost pushes me onto the middle rail, as I was passing her. Uncool.
Now we´re going back toward Jurere, for the halfway point. It´s great news – but the road here is crappy and I´m frightened!

Je ne sais pas si on s´est fait rattraper ou si nous avons rattrapé un groupe, mais la densité augmente, l´espace se réduit. Je me laisse donc glisser vers l´arrière pour assurer la distance règlementaire.
J´ai perdu de vu l´allemand, mais ai toujours le petit #1616 en vue. Il y a aussi quelques femmes.
Dont l´une d´elle qui manque de m´envoyer dans le décor : elle déboite sans regarder alors que je la doublais… Vigilance !

On tourne vers Jurure, pour y faire le demi-tour de mi-parcours (vélo). C´est bien. Mais c´est mal car la route est ici assez pourrie ! Je dois être pale de peur.
C´est pire encore en ville, car on passe sur des pavés – terrible !
Je vois Sandy, Sullivan et Olivier (grimace obligatoire) ainsi que la Torcida Manocchio. Un nombre incroyable de personnes a fait le déplacement pour encourager !
Demi-tour, je regarde chrono – moins de 2h30. Enorme. Ca veut dire que c´est plus que 36km/h, et que je suis notablement plus rapide que 36, car j´ai rapidement comblé l´écart vs. le 35,7km/h vu plus tôt. Génial.
On repart, l´équipe Manocchio me surprend – ils ont traversé la route pour m´encourager à nouveau. J´ai envie de leur dire que Luiz arrive mais n´arrive pas à sortir un mot !


We even reach cobblestones, in Jurere downtown. That´s where the crowd is gathered. I spot Sandy, Sullivan & Olivier, visible with the French flag. I have to make a mandatory face to them. I see and hear the huge Manocchio team as well.
Turn-around, at the 90km mark point. I check the watch, 2h27, meaning above 36kph now! Excellent. I´ve even made up for my technical breakdown!
Manocchio team surprises me on the way out – they crossed the road to cheer again. I want to warn them about Luiz´s proximity, but I can´t manage a single word out…
Back on the freeway, back to eating / drinking / getting scared on the holes / out of the saddle in the climbs. I try to descend like Tim Don, haha ha. Not really!
Back in Florianopolis, the group has exploded – my #1616 guy has kept his metronome pace and we dropped a lot of people I think. We even catch up with the Great Dane. And I pass him in an aid station. I will not see him again.
I come to close to #1616, side by side, at one point. I notice the white & light blue flag on his bike frame: Are you from Argentina? No, Uruguay (oops).
I actually have presence to ponder on the situation – waterfront ride, 120km into the race, eating salty sweet potatoes, I´m most likely in the lead. Life is good.
Back to the tunnel.
I´m surprised how hot it gets. Without the rain, it quickly feels stuffy in there. I actually appreciate going back out.
Big spaces again, the puddles are still very big. I think I recognize Hugo, Tiago also.
Near the turn-around point, I pass my friend from Uruguay. And I have in 2 occasions to make a big push to reach some break aways. Legs are burning, but I feel it´s important to stick to the strong guys – at a fair distance – no remarks from the referees, still.

De retour sur la 4 voies, et c´est le train-train qui reprend : manger / boire / serrer les fesses au-dessus des trous / en danseuse pour les montées / à fond dans la descente comme Tim Don – même pas dans mes rêves.
Après les bosses, le groupe a éclaté – le métronome uruguayen et moi avons décroché pas mal de monde semble-t-il. On rattrape même le grand allemand, pour mon plus grand plaisir. Je le dépasse, et ne le verrais plus de la journée !
Et là, moment de lucidité, j´apprécie ! Front de mer, 120km dans les jambes, je mange un morceau de patate douce salée, je suis vraisemblablement en tête de mon groupe d’âge… C´est bon là !
De retour au tunnel, à l´entrée, c´est le soulagement – enfin plus de pluie. Mais rapidement, cela étouffe. J´apprécie le retour au refroidissement à eau, de pluie !
Après le tunnel, on est proche de l´aéroport, grand espace, on fait un « U » sur les 2 cotés de la 4 voies (8 au total donc). Les flaques sont toujours aussi grandes et il faut rester vigilent. Les espaces se creusent aussi entre les athlètes. Je dois à 2 reprises faire un long effort pour recoller aux cyclistes encore frais. Je passe ainsi mon copain uruguayen, et ai les cuisses qui chauffent.
Mais c´est important de rester dynamique à ce moment de la course. C´est donc un petit groupe étiré qui repasse le tunnel pour remonter vers Floripa, puis Canasveiras.
Je pense reconnaitre de l´autre coté Tiago, et Hugo.
Nutrition, hydratation, le rythme continue. Je termine mon stock de patate. Je prendrai un gel vers le km 160, afin de partir prêt pour la course à pieds.
Alors que je constate que mes doigts sont tout flétris par la pluie, ma préoccupation maintenant est de finir le vélo sans encombre : il y a nombre de crevaisons, et de gadins ! Et j´ai le bonus «  frayeur du jour », avec mon caillou qui menace de tomber à tout moment.

Back to eating & drinking after exiting the tunnel on the way back to Floripa. I´m finishing my sweet potato stock. I plan to use a gel, the first on the bike, at km 160, in order to start the run full charged.
My concern is now to finish without any (more) trouble. I see many people with flats, and some crashes. Caution, especially with the extra stress for the rock derailleur tuning. Still a big stress.
I also notice that my fingers are totally wrinkled from all the rain – it looks like I just got out of the pool!

Passing / On double

I still have the double challenge to overcome – the 2 hills on the big ring. In all the hills, the group gets more compact. As I cannot spin easy, I have to keep some tempo to get over the hill; I pass a good portion on the pack. And I repeat it – unwillingly – on the second. I ended up totally in front of the group in the downhill. That´s fun too. But the legs did burn quite a bit this time. I take it easy so the uber-bikers pass me on the flats. The final downhill is also the final opportunity to relief myself.
We´re are now back in Canasveiras – the pack has reformed, very dense now… It´s a peloton actually. I´m freaking out. There are 2 lines of bikers in parallel, and not at legal distance. What to do?

I drift down to try to avoid the mess, and the risk of being tagged by a referee (that would cost 5mn stop). There is no point – the group is huge. 30, 40 riders may be. Pointless. And the speed has dropped quite a bit, a lot of freewheeling. I´m not comfortable as such but there is nothing I can do without “sprinting” for the next 5km to pass the entire group, or stop pedaling for the next 10mn…

Ma priorité du moment est de finir sans encombre (supplémentaire). Je suis trop content de toujours être dans la course à la qualif, après cette belle frayeur.
J´ai encore les 2 montées à franchir une dernière fois. Après 150km, il semble que la pente ait augmenté : c´est plus difficile. Je m´emploie davantage, alors que mes copains de voyage moulinent tranquillement. Je me mets plus dans le rouge qu´eux, mais je les double, massivement. Et au terme de la seconde cote, je suis en tête du groupe. Mais cela ne dure pas. Les gros rouleurs reprennent le contrôle, pas toujours à distance légale entre eux. D´autant plus que j´utilise cette dernière descente pour faire une dernière vidange. C´est d´ailleurs un bon signe, c´est que j´ai suffisamment bu.
On rejoint Canasveiras où un peloton se forme. J´estime une trentaine de cyclistes, en double file, à distance non réglementaire. C´est une catastrophe en terme de drafting. En absolue, ce n´est pas grave car le rythme est léger : beaucoup de temps en roue libre. Mais ce n´est ni sportif (l´Ironman est sans drafting), ni confortable. J´ai vraiment la trouille de me prendre un carton (5mn dans la tente de pénalité). Que puis-je faire ? Aller devant – cela signifie un gros sprint pendant 10mn – mais il n´y plus réellement la place pour passer. Aller à l´arrière – ce serait presque s´arrêter quelques minutes le temps que tout le groupe passe.
Loin d´être idéal, je me résous à rester dans le groupe, en marquant davantage d´espace que mes voisins. Il ne reste qu´une dizaine de km, voire moins.



Making a face to celebrate / Une grimace pour la fin du vélo

Finalement, on rejoint le centre-ville de Jurere, un gars, en train de se soulager dans un virage, vire hyper large, et manque de m´envoyer dans le décor. Obliger d´hurler pour ne pas finir dans la barrière centrale.
Les pavés, les dos d´âne, les supporters ont bougé – ils sont sur le terre-plein entre le parcours de course à pieds, et l´arrivée du vélo. Les encouragements font du bien, après ces 180km bien seul dans sa tête…

I give up the idea to do anything stupid (go to the front or the rear) and maximize my gap us much as possible. 5 to 10km to go.
I finally reached Jurere downtown. I flip my sun-visor up side down, to be able to remove it quickly, and for the photos! Olivier is all geared up when I go by, along Sandy & Sullivan who are cheering.
I open my shoes, pull out my feet, keep pedaling, and get ready for the transition. The group effect is overwhelming the volunteers who are collecting the bikes: too many bikes at once!
You are supposed to give the bike to a volunteer who will park at the same location you picked it up this morning, while you run to the transition tent.
One guy is holding 3 bikes, and is struggling to do anything. It looks like the toll stations: where can you can to be the fastest, or the least amount of wait… I steer all the way the left, dismount just before the dismount line, run a few steps with the bike and hand it to a gentleman – thank you very much!
The watch! 4h56!! Whoo Whoo, that´s faster than 36kph. And I think I´m still in the lead.

Je déchausse, tout en continuant à pédaler. La zone de descente de vélo est chaotique. Le groupe surprend les volontaires, qui doivent remettre nos vélos dans le parc, au bon emplacement. Il y a davantage d´arrivants que de volontaires en ce moment ! Un d´entre eux se retrouve bien embêté avec 3 vélos à tenir !
C´est un peu le péage de Saint Arnoult en Yvelines, un retour de long week-end ! Je file complètement à gauche pour trouver une personne « libre ». Je descends à la ligne de « descente obligatoire », cours quelques pas, et laisse le vélo entre de bonnes mains – merci beaucoup.
Coup d´œil sur le chrono : 4h56. Enorme. Moins de 5h, avec mon arrêt dérailleur, c´est génial. Je pense toujours être en tête de mon groupe d’âge. Et je n´ai pas les jambes entamées – les 2 dernières bosses sont très lointaines, surtout avec l´adrénaline de la transition.
Je file sous la tente de transition, à la recherche de mon sac de course à pieds.

J´ai réussi les figures imposés, avec une bonne natation et un bon vélo. Maintenant, c´est sur les figures libres – le marathon, que la qualif va se jouer. Je pars confiant.

I like the "moving speed average": 36,9 kph /
Presque 37km/h de moyenne, hors arrêt dérailleur


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