Mi avril, on part en vacance avec une escale obligatoire : rejoindre le triathlon organisé par Benjamin Sanson.
Après les Frances Natation (Masters) mi mars, le focus a basculé sur le vélo & la course à pieds, avec pas mal d’intensité selon les recommandations de Paul.
Un peu inquiet pour la natation (difficilement nagé 1 fois par semaine depuis un mois), pas vraiment costaud en vélo, heureusement que j’ai l’impression d’avoir retrouvé mes jambes de course à pieds.
Objectif, faire au moins 2’15, voire moins de 2’10 si tout va bien. Et surtout, j’aimerai casser les 40 mn en càp.
Après le duathlon de Sullivan (qui s’est bien passé), c’est à mon tour de me préparer. Le temps se couvre, on risque de se prendre une belle saucée.
Arrivée au parc à vélo, et voilà la nouveauté de l’année, pas le droit d’amener de sac à l’intérieur du parc. Au moins, s’il pleut, on aura TOUS nos chaussures rincées !
Bref, dépoilage en vrac, j’enfile la combi en vitesse, sous quelques gouttes. Et je tente de rassembler toutes les affaires avec le vélo. Et bien sûr, on ne saurait pas en France, si tout le monde ne pouvait s’empêcher de pourrir les pauvres arbitres qui ne font qu’appliquer un règlement pas très fûté…
On s’installe, j’arrive un peu à la bourre à cause de l’enfilage de combi et du coup, le premier parc à vélo (travée entre les vignes) est plein. Je m’installe dans la seconde travée et décide de mettre le vélo (il n’y a pas de N°) aussi loin que possible de la natation, aussi proche que possible de la sortie du parc.
Je mets le matos en place et cache les chaussures de càp sous un tapis pour les protéger des gouttes.
Ensuite, en route vers le départ.
Je mets les orteils ds l’eau pour « voir » les dégâts… J’ai pris le bonnet néoprène pour me protéger de la barre de froid au cerveau…
(Après la course, Benjamin nous avoue qu’il y a eu d’énormes grêlons hier. L’eau aurait perdu 3 degrés !)
Poupoule arrive, débrief de Ben, et BANG, c’est parti.
On a 2 tours à faire, avec une première bouée pas très loin, ça va bastonner.
Je me cale derrière Poupoule & le russe et quelques autres personnes.
Ca part vite et rapidement je prends les pieds des 2 pros. Je doute que je puisse les tenir et en effet, rapidement ils creusent un trou.
Et là, je sens que l’on me chatouille les pieds. Mais rapidement, on m’appuie dessus, on me coule les pieds… Alors attends, goutte à mes pieds : battements à donf.
Puis un autre bourrin vient se coller sur ma droite, il finit par me rentrer dedans. Le crétin, je reste en ligne vers la bouée, et finis par lui mettre des battements comme il les mérite.
Première bouée, encore un empafé qui tente de faire la corde, sachant que… je SUIS A LA CORDE. Bref, coup de latte et enfin grande ligne droite.
Je tente de calmer le jeu. Entre le sprint & le froid, j’ai la respiration un peu courte, pour le moins… Je respire en fait quasiment à chaque coup de bras !
Je laisse filer un 3eme bourrin (qui sait doubler sans mettre de coups). Puis je sens encore des chatouilles dans les pieds : attention ! Mais pas ce coup-ci. On ne me touchera plus les pieds à partir de ce point.
Je tente de poser la nage, et passer à 3 / 2 / 3 / 2 temps… Pas facile mais ça fait du bien. L’eau est froide au point je sens déjà l’absence de sensations sur l’avant bras / poignet / main. En particulier coté droit, bizarre.
Bouée, puis re bouée, ça roule toujours, en 4eme position. Ca n’a pas l’air bien loin derrière. Je retravaille la respiration. On longe maintenant la berge, en vue de l’australienne (sortie de l’eau, avant de replonger pour le second tour).
Bonne nouvelle, les bras ne sont pas chargés, je n’ai pas les abdos explosés non plus, c’est juste la respiration, quelque peu coupée par la fraicheur.
Sortie de l’eau, je prends appui avec la main pour me redresser – ho que c’est dur ! Je cours (ald de trottiner) derrière la barrière, j’entends Sullivan qui encourage (je n’arrive pas à les repérer parmi les spectateurs) et je replonge en faisant un plongeon digne d’un débutant (sans rentrer la tête, la peur du froid ?).
C’est reparti. J’ai regardé derrière, j’ai 20 m d’avance. Il faut que j’augmente cela.
Bouée, seul, ça passe beaucoup mieux en fait !
Longue ligne droite, je m’applique et me trouve à relancer, espérant – sait-on jamais – revenir sur le gars devant. Je pose tellement ma nage, que je ne regarde la bouée que les 10 mouvements. Ce qui m’amène parfois à dévier de la ligne droite…
Je tente de mouliner plus, cf. raccourcir la profondeur des mouvements. Mais avec le froid, je ne contrôle pas grand-chose. Je n’ai plus froid, ni le corps, ni la tête (la chaudière tourne plein pot), mais les avant-bras sont toujours aussi raides. On fait avec.
Bouée, relance, doublage du premier (enfin, le dernier) retardataire qui est encore, le pauvre, dans son premier tour, re-bouée, d’autres retardataires. Certains sont en brasse, mais il y a de l’espace le long de la berge.
Je mets de jambes pour re-activer la circulation et me préparer à filer dans le parc à vélo.
Sortie de l’eau tout aussi raide qu’au premier tour. Je regarde la montre, moins de 18mn – je doute qu’il y ait les 1500m…
Lunettes sur le front, j’enlève le haut de la combi en courant. A ma grande surprise, j’ai la patate pour courir. D’habitude, j’ai l’impression que le cœur va sortir de la poitrine et le gère molo. Mais pas aujourd’hui. En revanche, je ne sens pas, mais pas du tout les pieds. Je cours pieds nus dans la vigne pour rejoindre le Felt et n’ai aucune sensation sous les pieds.
J’arrive, je « pose » bonnets et lunettes (comprendre « jeter »), baisse la combi aux chevilles.
Pied droit : OK
Pied gauche (coté puce de chronométrage) : O…non… OK, plus dur
Je prends la ceinture avec le N° - j’ai la tête qui tourne complet. Ca va pas. Je me rapproche d’un piquet de vigne pour reprendre l’équilibre. Le caque, je le mets, en tentant de ne pas tourner de l’œil. J’oublie rien ? Je prends le vélo et je repars en courant encore vers la route. J’ai remarqué que je me suis fait doubler par un gars dans la transition. A travailler donc.
Et hop, enfin sur le bitume, enfin prêt à rouler.
Je monte sur le vélo un peu en vrac, laisse d’ailleurs le pied droit trainé sur la route. Je l’écorche complet, heureusement, ce n’est que l’ongle du gros orteil qui a été « affuté » : rien de grave.
Je pédale, et commence à enfiler les shoes. Ca rentre difficilement. Les gens encouragent, c’est sympa. Il y a quelques gouttes. J’aurais peut être dû mettre une veste longue ou un k-way. Vite, le chrono, j’ai oublié de le déclencher. Ca doit déjà faire une minute sur le vélo. Idem, j’allume & enfile le porte GPS (nouveauté pour cette course, merci Papa Noël).
Chaussures fermées, position aéro, c’est parti sur le petit plateau. C’est 2 aller-retour, 10 km contre le vent, demi-tour, 10 km avec. Le tout 2 fois donc.
Petit plateau, le temps de se mettre en température, malgré la grisaille et le léger vent de face. Passage en ville, dos d’âne un peu raides, les volontaires gèrent le peu de trafic, et c’est vers le bled suivant. Toujours 5eme à ce point. J’attends pour boire. Je n’ai que la gourde profilée (avec la paille, s’il vous plait) : juste ½ litre approx de boisson énergétique. Je me demande si je n’aurais pas dû prendre un gel…
Le revêtement de la route est bon, ou parfois un peu rugueux. C’est tout droit ou presque, avec à peine quelques faux plats. En anglais, on dit « pancake flat », ou plat comme une crêpe.
Un marquage au sol indique 5 km. A la montre, je suis à 7~8 mn. Si c’est correct, l’allure est bonne (40 km/h = 7 mn 30 au 5km). C’est là qu’un premier compagnon de jeu me passe.
Mal rasé, encore moins jeune que moi semble-t-il, il me passe. Je commente la température de l’eau. Il acquiesce et file.
Je reste dans ma course. On continue.
Quelques minutes plus tard, je me rends compte de 2 choses :
- je peux, et bascule enfin sur le grand plateau : j’ai retrouvé les jambes cyclistes
- mon compère ne m’a pas lâché, du tout. Il est juste devant.
Bien, très bien même. Du coup, j’ajuste pour rester à distance règlementaire (7m derrière sa roue). En fait, je rends compte qu’il mule (il bouge beaucoup sur son guidon) alors que je suis assez souple (j’abuse un peu).
Je constate aussi que même à cette distance, je ressens bien l’effet de draft. Je me retrouve à faire de la roue libre de temps en temps, pour ne pas revenir trop proche.
Il risque de gueuler si je reste là, mais tant que je reste à bonne distance, je suis réglo. On file ainsi pendant un moment. On passe dans la forêt, dans les champs. C’est toujours aussi peu vallonné… Les roues aéro font une belle musique.
Voilà un nouveau gars. Il passe. Je me tâte.
Allez, Paul a dit de faire de l’intensité, je m’y risque. Je descends un braquet, tourne les jambes plus vite, et double mon premier acolyte. Le gars devant emporte un gros braquet. Je reste au contact, toujours légal.
Je ne sais pas si l’autre a pris le train derrière. On verra cela au demi-tour, qui devrait arriver d’ici quelques minutes.
L’allure est soutenue, je fais attention de rester proche car on peut vite se faire décrocher. Ce n’est pas facile car il envoie fort le monsieur.
On arrive au rond-point de demi-tour, on le passe tout doucement. Et c’est reparti.
Je note que l’autre n’a pas pris le train. Je relance pour rester au contact. J’en bave, même à « l’abris ».
Finalement, avant le km 15 (autre marquage), je me suis fait distancer, et ai choisi de ne pas me battre pour rester dans sa roue. Dommage ? Peut-être, peut-être pas. Il reste encore 25km, et surtout 10km à pieds pendant lesquels j’ai une exigence pas facile, de faire moins de 4 mn/km. Alors gérons.
Le chrono semble indiquer que je suis toujours proche des 7mn30 / 5 mn, et donc proche des 40 km/h !!! Pour quelqu’un qui avait des doutes sur son vélo, c’est plutôt pas mal.
Il est vrai que le parcours est plat, et que maintenant, j’ai le vent dans le dos.
Les 5 derniers km de la boucle, le revêtement routièr est bon. Aussi, étant poussé un peu, les sensations sont excellentes. En plus, le soleil se dégage. Il fait chaud !
J’aurai presque dû mettre de l’écran !
Retour en ville, qui annonce la fin de la boucle. Les vignes, je vois les spectateurs, et le demi-tour. D’ailleurs, à chaque demi-tour, je croise Poupoule, qui reste bien au chaud, derrière le russe qui mène la course.
Nous y voilà, je vois les garçons. Le ½ tour se fait en plein milieu de la route, et elle est bien étroite ici. Bref, c’est un quasi arrêt. Ca encourage, merci, c’est sympa.
Et c’est reparti pour un tour.
Je regarde le chrono, 30mn et des brouettes. Je suis donc proche des 40 km/h !
Je commence à le sentir aussi. Et ça se voit, car je ne me fais pas doubler… La horde de cyclistes en chasse est importante, mais l’écart de rythme n’est pas si important que cela.
Je bois régulièrement. Je mouline et profite.
25 km, toujours sur le même rythme.
En revanche, je retombe sur le petit plateau sur le faux plat. Au premier tour, j’étais sur la plaque. Mais j’étais à l’abris, et surtout plus frais.
Bref, cela me montre bien que je gère raisonnablement. Il ne faut pas que je me brûle d’avantage, sans quoi c’est la course à pieds qui va devenir compliquée.
30km et le demi-tour (coucou Poupoule).
Ha… J’en ai un pas très loin derrière. Et mon premier copain de jeu n’est plus dans les parages.
Le chasseur finit par me passer à bonne allure : hors de question que je prenne sa roue. Vas-y mon gars !
35 km, ouf, le jus revient un peu. C’était dur de 25 à 30, mieux (merci le vent) de 30 à 35, et maintenant que l’on proche de la fin, avec le revêtement tout beau, ça revient.
Je mouline pour décharger un peu les jambes. Moins de 40mn, il falloir y aller un peu.
Demi-tour final, au pas encore. Je relance, détache les chaussures, les pieds sur les chaussures, juste à temps pour descendre, toujours un peu en vrac du vélo. Et c’est parti dans les vignes, avec le vélo. Top chrono.
Encore une fois, j’ai 0 sensation dans les pieds. Rien. Ils sont froids (pas de chaussettes) ou anesthésiés par le serrage des chaussures. Hop, je pose le vélo, attrape les chaussettes (d’habitude, sur un 10 km, je m’en passe. Mais je ne veux pas d’ampoule, alors je fais ma précieuse).
Je n’y arrive pas debout, je m’assois. Sullivan derrière me charrie. Je ne sais plus quoi, mais il sait me mettre du baume au cœur (le fils de son père). Guerlain encourage aussi. Je me fais doubler par un gars. C’est peut être ce que Sullivan me signalait.
Chaussures, argh, ok, gel, ok, lunettes & casquette, ok.
C’est parti et Chrono. 10 km en course à pieds. Sachant que je pense m’être plus donné que je ne l’avais planifié avant la course. Peu importe. Il faut gérer, et surtout positiver pour ne pas subir.
C’est bien engourdi tout cela ! Ravito : je prends 2 verres, c’est du Coca. Bon, ben, je bois du Coca alors…
Le gars du parc est 50 m devant. Je gère.
On court dans les vignes, dans les chemins. Le sol est dur, un peu de gravier. C’est bien indiqué (panneaux fluo régulièrement).
Je perds un peu sur mon prédécesseur. Je ne peux pas y faire grand-chose : c’est trop tôt, et je suis proche d’être déjà au taquet. Je vois même son prédécesseur, 100 plus loin encore.
Premier ravito, je prends un peu de gel, et y récupère de l’eau. Parfais. Le gars devant ne prend rien. Courageux… ou inconscient…
Ca fait 2 km approx. Ca va. Je gère encore.
La piste devient plus défoncée, avec des traces marquées de tracteurs, du sable, voire de la boue. Ce n’est pas grave (pareil pour tous), mais c’est plus dur.
Le gars s’éloigne tout doucement. Je me dis que c’est déjà bien si je reste 8eme. C’est ce que les garçons m’ont indiqué.
C’est pas bien de penser comme ça. Il faut que j’accroche.
Allez, je regarde le chrono, on doit proche de la mi-parcours. Déception ! 14mn seulement. Je viens juste de faire un tiers ! Petit coup au moral. Il faut que j’arrête de regarder.
Ravito : gel, puis eau, sans s’arrêter. C’était juste après une montée. Les jambes sont lourdes, surtout dans le gravier. On arrive à un Château (désolé, je n’ai pas relevé le nom). Et c’est reparti.
On arrive en forêt. Le chemin est meuble, très meuble par endroit. Allez, ça ira mieux quand j’aurai dépassé la moitié.
Le gars a filé, dans les bois, le parcours est sinueux et je le perds de vue.
Je me recentre sur la technique. Petites foulées, relâcher les épaules, et balancer les bras AV / AR, pas sur le coté. Et gérer les bosses, les flaques, les trous, les orties maintenant.
En sortant d’un virage, longue ligne droite, je revois mon prédécesseur. Il est accompagné : un gars devant craque. Yes ! On se calme, et on va le chercher.
Petit passage sur un pont en bois, re ligne droite. Il faut que j’aille le gratter. Qu’il est loin.
On sort des bois. J’y suis presque, je reviens sur lui sur la piste, en arrivant dans un autre château. Ca y est. Il se retourne juste quand je fais contact (pour moi, il est cuit). Je l’encourage et lui dit de mettre son N° devant, sinon il va se faire engueuler par les arbitres.
Ravito. Ils sont apparemment tous les 2 km approx. Gel, eau, je passe devant le gars. Cours du château, c’est du gravier – argh…
Sortie du château, un gars dit qq chose, oui oui… J’ai rien compris. Retour dans les vignes, et ça monte. Je sers les dents – je vais mettre une pile au gars qui suit.
J’attaque.
Ca gueule derrière. « Droite, à droite ».
Le crétin, je n’ai pas fait attention à la flèche et ai raté un virage. Demi-tour.
Je redescends et tourne en même temps que le gars que je viens de doubler. Bravo !
Piste, un peu sableuse, j’ouvre pour lui remettre un vent. Il ne faut pas qu’il pense qu’il puisse s’accrocher.
Retour dans les bois, je ne me retourne pas mais ne l’entends pas derrière. C’est bon signe.
Je croise un cycliste : 3km me dit-il. 3 km, ça fait 12mn si je suis au bon rythme. Impossible de savoir car il n’y a pas de marquage.
Sortie des bois, piste montante, avec soit gravier, soit sable. Je retrouve l’autre gars au loin. Allez, je monte plutôt bien d’habitude, et me dis qu’il doit être cuit (au moins autant que moi !).
Plus de contrôle, on lâche les chevaux. Bon, pour être franc, là, c’est plus un poney… âgé et fatigué à ce stade de la course.
Je reviens me semble-t-il (un peu). Il tourne et disparait au loin.
Je reste proche du rupteur. Combien reste-il ? Où est le ravito du 8km ? Et il est passé où le gars ?
Je tourne à mon tour. Il a disparu.
Ca y est, je le repère dans les vignes. Argh, il n’a rien perdu.
J’en peux plus.
La technique, oui, mais c’est dur avec les jambes TRES lourdes, l’impression d’être assis, et le terrain encore très meuble à cet endroit. Et le vent, le vent de face qui se lève.
Je repars dans l’autre sens (virage serré). J’en profite pour regarder, enfin, où sont les suivants. Loin, ils sont loin. Ouf.
Je relève la tête. Ca y est, je reconnais les lieux. On est de l’autre coté du point d’eau. Un virage et ce sera la dernière ligne droite.
Qu’il est loin ce virage. Il y a quelques spectateurs qui encouragent. Ca fait du bien, malgré le serrage de dents qui est obligatoire à ce point. Il faut accélérer, relancer, en remettre, se défoncer…
Virage, allez, à donf !
Je tente de nettoyer la barbe, généreusement décorée de bave et autre gel – ça doit beau à voir.
A bloc.
Je travers la route, il reste 100m.
Je vois les garçons qui crient, j’enlève casquette & lunettes pour le finish et tire la langue.
Finish…
Hooo, vite, le chrono. On dirait 2h00mn55. C’est possible ? Moins de 2hr1 ? Ce serait trop bien.
Vérification, oui, c’est bien ça.
Du coup, ça va beaucoup mieux. Et cette course à pied alors ? (les garçons viennent me féliciter : 7eme confirmé). Apparemment moins de 39mn. SUPER !
Ravito et étirements.
Ensuite, nous avons passé un peu de temps avec Benjamin et Stéphane (Poupoule). Ce dernier sera à Frankfurt…
Analyse des chronos & distances à venir.
Après les Frances Natation (Masters) mi mars, le focus a basculé sur le vélo & la course à pieds, avec pas mal d’intensité selon les recommandations de Paul.
Un peu inquiet pour la natation (difficilement nagé 1 fois par semaine depuis un mois), pas vraiment costaud en vélo, heureusement que j’ai l’impression d’avoir retrouvé mes jambes de course à pieds.
Objectif, faire au moins 2’15, voire moins de 2’10 si tout va bien. Et surtout, j’aimerai casser les 40 mn en càp.
Après le duathlon de Sullivan (qui s’est bien passé), c’est à mon tour de me préparer. Le temps se couvre, on risque de se prendre une belle saucée.
Arrivée au parc à vélo, et voilà la nouveauté de l’année, pas le droit d’amener de sac à l’intérieur du parc. Au moins, s’il pleut, on aura TOUS nos chaussures rincées !
Bref, dépoilage en vrac, j’enfile la combi en vitesse, sous quelques gouttes. Et je tente de rassembler toutes les affaires avec le vélo. Et bien sûr, on ne saurait pas en France, si tout le monde ne pouvait s’empêcher de pourrir les pauvres arbitres qui ne font qu’appliquer un règlement pas très fûté…
On s’installe, j’arrive un peu à la bourre à cause de l’enfilage de combi et du coup, le premier parc à vélo (travée entre les vignes) est plein. Je m’installe dans la seconde travée et décide de mettre le vélo (il n’y a pas de N°) aussi loin que possible de la natation, aussi proche que possible de la sortie du parc.
Je mets le matos en place et cache les chaussures de càp sous un tapis pour les protéger des gouttes.
Ensuite, en route vers le départ.
Je mets les orteils ds l’eau pour « voir » les dégâts… J’ai pris le bonnet néoprène pour me protéger de la barre de froid au cerveau…
(Après la course, Benjamin nous avoue qu’il y a eu d’énormes grêlons hier. L’eau aurait perdu 3 degrés !)
Poupoule arrive, débrief de Ben, et BANG, c’est parti.
On a 2 tours à faire, avec une première bouée pas très loin, ça va bastonner.
Je me cale derrière Poupoule & le russe et quelques autres personnes.
Ca part vite et rapidement je prends les pieds des 2 pros. Je doute que je puisse les tenir et en effet, rapidement ils creusent un trou.
Et là, je sens que l’on me chatouille les pieds. Mais rapidement, on m’appuie dessus, on me coule les pieds… Alors attends, goutte à mes pieds : battements à donf.
Puis un autre bourrin vient se coller sur ma droite, il finit par me rentrer dedans. Le crétin, je reste en ligne vers la bouée, et finis par lui mettre des battements comme il les mérite.
Première bouée, encore un empafé qui tente de faire la corde, sachant que… je SUIS A LA CORDE. Bref, coup de latte et enfin grande ligne droite.
Je tente de calmer le jeu. Entre le sprint & le froid, j’ai la respiration un peu courte, pour le moins… Je respire en fait quasiment à chaque coup de bras !
Je laisse filer un 3eme bourrin (qui sait doubler sans mettre de coups). Puis je sens encore des chatouilles dans les pieds : attention ! Mais pas ce coup-ci. On ne me touchera plus les pieds à partir de ce point.
Je tente de poser la nage, et passer à 3 / 2 / 3 / 2 temps… Pas facile mais ça fait du bien. L’eau est froide au point je sens déjà l’absence de sensations sur l’avant bras / poignet / main. En particulier coté droit, bizarre.
Bouée, puis re bouée, ça roule toujours, en 4eme position. Ca n’a pas l’air bien loin derrière. Je retravaille la respiration. On longe maintenant la berge, en vue de l’australienne (sortie de l’eau, avant de replonger pour le second tour).
Bonne nouvelle, les bras ne sont pas chargés, je n’ai pas les abdos explosés non plus, c’est juste la respiration, quelque peu coupée par la fraicheur.
Sortie de l’eau, je prends appui avec la main pour me redresser – ho que c’est dur ! Je cours (ald de trottiner) derrière la barrière, j’entends Sullivan qui encourage (je n’arrive pas à les repérer parmi les spectateurs) et je replonge en faisant un plongeon digne d’un débutant (sans rentrer la tête, la peur du froid ?).
C’est reparti. J’ai regardé derrière, j’ai 20 m d’avance. Il faut que j’augmente cela.
Bouée, seul, ça passe beaucoup mieux en fait !
Longue ligne droite, je m’applique et me trouve à relancer, espérant – sait-on jamais – revenir sur le gars devant. Je pose tellement ma nage, que je ne regarde la bouée que les 10 mouvements. Ce qui m’amène parfois à dévier de la ligne droite…
Je tente de mouliner plus, cf. raccourcir la profondeur des mouvements. Mais avec le froid, je ne contrôle pas grand-chose. Je n’ai plus froid, ni le corps, ni la tête (la chaudière tourne plein pot), mais les avant-bras sont toujours aussi raides. On fait avec.
Bouée, relance, doublage du premier (enfin, le dernier) retardataire qui est encore, le pauvre, dans son premier tour, re-bouée, d’autres retardataires. Certains sont en brasse, mais il y a de l’espace le long de la berge.
Je mets de jambes pour re-activer la circulation et me préparer à filer dans le parc à vélo.
Sortie de l’eau tout aussi raide qu’au premier tour. Je regarde la montre, moins de 18mn – je doute qu’il y ait les 1500m…
Lunettes sur le front, j’enlève le haut de la combi en courant. A ma grande surprise, j’ai la patate pour courir. D’habitude, j’ai l’impression que le cœur va sortir de la poitrine et le gère molo. Mais pas aujourd’hui. En revanche, je ne sens pas, mais pas du tout les pieds. Je cours pieds nus dans la vigne pour rejoindre le Felt et n’ai aucune sensation sous les pieds.
J’arrive, je « pose » bonnets et lunettes (comprendre « jeter »), baisse la combi aux chevilles.
Pied droit : OK
Pied gauche (coté puce de chronométrage) : O…non… OK, plus dur
Je prends la ceinture avec le N° - j’ai la tête qui tourne complet. Ca va pas. Je me rapproche d’un piquet de vigne pour reprendre l’équilibre. Le caque, je le mets, en tentant de ne pas tourner de l’œil. J’oublie rien ? Je prends le vélo et je repars en courant encore vers la route. J’ai remarqué que je me suis fait doubler par un gars dans la transition. A travailler donc.
Et hop, enfin sur le bitume, enfin prêt à rouler.
Je monte sur le vélo un peu en vrac, laisse d’ailleurs le pied droit trainé sur la route. Je l’écorche complet, heureusement, ce n’est que l’ongle du gros orteil qui a été « affuté » : rien de grave.
Je pédale, et commence à enfiler les shoes. Ca rentre difficilement. Les gens encouragent, c’est sympa. Il y a quelques gouttes. J’aurais peut être dû mettre une veste longue ou un k-way. Vite, le chrono, j’ai oublié de le déclencher. Ca doit déjà faire une minute sur le vélo. Idem, j’allume & enfile le porte GPS (nouveauté pour cette course, merci Papa Noël).
Chaussures fermées, position aéro, c’est parti sur le petit plateau. C’est 2 aller-retour, 10 km contre le vent, demi-tour, 10 km avec. Le tout 2 fois donc.
Petit plateau, le temps de se mettre en température, malgré la grisaille et le léger vent de face. Passage en ville, dos d’âne un peu raides, les volontaires gèrent le peu de trafic, et c’est vers le bled suivant. Toujours 5eme à ce point. J’attends pour boire. Je n’ai que la gourde profilée (avec la paille, s’il vous plait) : juste ½ litre approx de boisson énergétique. Je me demande si je n’aurais pas dû prendre un gel…
Le revêtement de la route est bon, ou parfois un peu rugueux. C’est tout droit ou presque, avec à peine quelques faux plats. En anglais, on dit « pancake flat », ou plat comme une crêpe.
Un marquage au sol indique 5 km. A la montre, je suis à 7~8 mn. Si c’est correct, l’allure est bonne (40 km/h = 7 mn 30 au 5km). C’est là qu’un premier compagnon de jeu me passe.
Mal rasé, encore moins jeune que moi semble-t-il, il me passe. Je commente la température de l’eau. Il acquiesce et file.
Je reste dans ma course. On continue.
Quelques minutes plus tard, je me rends compte de 2 choses :
- je peux, et bascule enfin sur le grand plateau : j’ai retrouvé les jambes cyclistes
- mon compère ne m’a pas lâché, du tout. Il est juste devant.
Bien, très bien même. Du coup, j’ajuste pour rester à distance règlementaire (7m derrière sa roue). En fait, je rends compte qu’il mule (il bouge beaucoup sur son guidon) alors que je suis assez souple (j’abuse un peu).
Je constate aussi que même à cette distance, je ressens bien l’effet de draft. Je me retrouve à faire de la roue libre de temps en temps, pour ne pas revenir trop proche.
Il risque de gueuler si je reste là, mais tant que je reste à bonne distance, je suis réglo. On file ainsi pendant un moment. On passe dans la forêt, dans les champs. C’est toujours aussi peu vallonné… Les roues aéro font une belle musique.
Voilà un nouveau gars. Il passe. Je me tâte.
Allez, Paul a dit de faire de l’intensité, je m’y risque. Je descends un braquet, tourne les jambes plus vite, et double mon premier acolyte. Le gars devant emporte un gros braquet. Je reste au contact, toujours légal.
Je ne sais pas si l’autre a pris le train derrière. On verra cela au demi-tour, qui devrait arriver d’ici quelques minutes.
L’allure est soutenue, je fais attention de rester proche car on peut vite se faire décrocher. Ce n’est pas facile car il envoie fort le monsieur.
On arrive au rond-point de demi-tour, on le passe tout doucement. Et c’est reparti.
Je note que l’autre n’a pas pris le train. Je relance pour rester au contact. J’en bave, même à « l’abris ».
Finalement, avant le km 15 (autre marquage), je me suis fait distancer, et ai choisi de ne pas me battre pour rester dans sa roue. Dommage ? Peut-être, peut-être pas. Il reste encore 25km, et surtout 10km à pieds pendant lesquels j’ai une exigence pas facile, de faire moins de 4 mn/km. Alors gérons.
Le chrono semble indiquer que je suis toujours proche des 7mn30 / 5 mn, et donc proche des 40 km/h !!! Pour quelqu’un qui avait des doutes sur son vélo, c’est plutôt pas mal.
Il est vrai que le parcours est plat, et que maintenant, j’ai le vent dans le dos.
Les 5 derniers km de la boucle, le revêtement routièr est bon. Aussi, étant poussé un peu, les sensations sont excellentes. En plus, le soleil se dégage. Il fait chaud !
J’aurai presque dû mettre de l’écran !
Retour en ville, qui annonce la fin de la boucle. Les vignes, je vois les spectateurs, et le demi-tour. D’ailleurs, à chaque demi-tour, je croise Poupoule, qui reste bien au chaud, derrière le russe qui mène la course.
Nous y voilà, je vois les garçons. Le ½ tour se fait en plein milieu de la route, et elle est bien étroite ici. Bref, c’est un quasi arrêt. Ca encourage, merci, c’est sympa.
Et c’est reparti pour un tour.
Je regarde le chrono, 30mn et des brouettes. Je suis donc proche des 40 km/h !
Je commence à le sentir aussi. Et ça se voit, car je ne me fais pas doubler… La horde de cyclistes en chasse est importante, mais l’écart de rythme n’est pas si important que cela.
Je bois régulièrement. Je mouline et profite.
25 km, toujours sur le même rythme.
En revanche, je retombe sur le petit plateau sur le faux plat. Au premier tour, j’étais sur la plaque. Mais j’étais à l’abris, et surtout plus frais.
Bref, cela me montre bien que je gère raisonnablement. Il ne faut pas que je me brûle d’avantage, sans quoi c’est la course à pieds qui va devenir compliquée.
30km et le demi-tour (coucou Poupoule).
Ha… J’en ai un pas très loin derrière. Et mon premier copain de jeu n’est plus dans les parages.
Le chasseur finit par me passer à bonne allure : hors de question que je prenne sa roue. Vas-y mon gars !
35 km, ouf, le jus revient un peu. C’était dur de 25 à 30, mieux (merci le vent) de 30 à 35, et maintenant que l’on proche de la fin, avec le revêtement tout beau, ça revient.
Je mouline pour décharger un peu les jambes. Moins de 40mn, il falloir y aller un peu.
Demi-tour final, au pas encore. Je relance, détache les chaussures, les pieds sur les chaussures, juste à temps pour descendre, toujours un peu en vrac du vélo. Et c’est parti dans les vignes, avec le vélo. Top chrono.
Encore une fois, j’ai 0 sensation dans les pieds. Rien. Ils sont froids (pas de chaussettes) ou anesthésiés par le serrage des chaussures. Hop, je pose le vélo, attrape les chaussettes (d’habitude, sur un 10 km, je m’en passe. Mais je ne veux pas d’ampoule, alors je fais ma précieuse).
Je n’y arrive pas debout, je m’assois. Sullivan derrière me charrie. Je ne sais plus quoi, mais il sait me mettre du baume au cœur (le fils de son père). Guerlain encourage aussi. Je me fais doubler par un gars. C’est peut être ce que Sullivan me signalait.
Chaussures, argh, ok, gel, ok, lunettes & casquette, ok.
C’est parti et Chrono. 10 km en course à pieds. Sachant que je pense m’être plus donné que je ne l’avais planifié avant la course. Peu importe. Il faut gérer, et surtout positiver pour ne pas subir.
C’est bien engourdi tout cela ! Ravito : je prends 2 verres, c’est du Coca. Bon, ben, je bois du Coca alors…
Le gars du parc est 50 m devant. Je gère.
On court dans les vignes, dans les chemins. Le sol est dur, un peu de gravier. C’est bien indiqué (panneaux fluo régulièrement).
Je perds un peu sur mon prédécesseur. Je ne peux pas y faire grand-chose : c’est trop tôt, et je suis proche d’être déjà au taquet. Je vois même son prédécesseur, 100 plus loin encore.
Premier ravito, je prends un peu de gel, et y récupère de l’eau. Parfais. Le gars devant ne prend rien. Courageux… ou inconscient…
Ca fait 2 km approx. Ca va. Je gère encore.
La piste devient plus défoncée, avec des traces marquées de tracteurs, du sable, voire de la boue. Ce n’est pas grave (pareil pour tous), mais c’est plus dur.
Le gars s’éloigne tout doucement. Je me dis que c’est déjà bien si je reste 8eme. C’est ce que les garçons m’ont indiqué.
C’est pas bien de penser comme ça. Il faut que j’accroche.
Allez, je regarde le chrono, on doit proche de la mi-parcours. Déception ! 14mn seulement. Je viens juste de faire un tiers ! Petit coup au moral. Il faut que j’arrête de regarder.
Ravito : gel, puis eau, sans s’arrêter. C’était juste après une montée. Les jambes sont lourdes, surtout dans le gravier. On arrive à un Château (désolé, je n’ai pas relevé le nom). Et c’est reparti.
On arrive en forêt. Le chemin est meuble, très meuble par endroit. Allez, ça ira mieux quand j’aurai dépassé la moitié.
Le gars a filé, dans les bois, le parcours est sinueux et je le perds de vue.
Je me recentre sur la technique. Petites foulées, relâcher les épaules, et balancer les bras AV / AR, pas sur le coté. Et gérer les bosses, les flaques, les trous, les orties maintenant.
En sortant d’un virage, longue ligne droite, je revois mon prédécesseur. Il est accompagné : un gars devant craque. Yes ! On se calme, et on va le chercher.
Petit passage sur un pont en bois, re ligne droite. Il faut que j’aille le gratter. Qu’il est loin.
On sort des bois. J’y suis presque, je reviens sur lui sur la piste, en arrivant dans un autre château. Ca y est. Il se retourne juste quand je fais contact (pour moi, il est cuit). Je l’encourage et lui dit de mettre son N° devant, sinon il va se faire engueuler par les arbitres.
Ravito. Ils sont apparemment tous les 2 km approx. Gel, eau, je passe devant le gars. Cours du château, c’est du gravier – argh…
Sortie du château, un gars dit qq chose, oui oui… J’ai rien compris. Retour dans les vignes, et ça monte. Je sers les dents – je vais mettre une pile au gars qui suit.
J’attaque.
Ca gueule derrière. « Droite, à droite ».
Le crétin, je n’ai pas fait attention à la flèche et ai raté un virage. Demi-tour.
Je redescends et tourne en même temps que le gars que je viens de doubler. Bravo !
Piste, un peu sableuse, j’ouvre pour lui remettre un vent. Il ne faut pas qu’il pense qu’il puisse s’accrocher.
Retour dans les bois, je ne me retourne pas mais ne l’entends pas derrière. C’est bon signe.
Je croise un cycliste : 3km me dit-il. 3 km, ça fait 12mn si je suis au bon rythme. Impossible de savoir car il n’y a pas de marquage.
Sortie des bois, piste montante, avec soit gravier, soit sable. Je retrouve l’autre gars au loin. Allez, je monte plutôt bien d’habitude, et me dis qu’il doit être cuit (au moins autant que moi !).
Plus de contrôle, on lâche les chevaux. Bon, pour être franc, là, c’est plus un poney… âgé et fatigué à ce stade de la course.
Je reviens me semble-t-il (un peu). Il tourne et disparait au loin.
Je reste proche du rupteur. Combien reste-il ? Où est le ravito du 8km ? Et il est passé où le gars ?
Je tourne à mon tour. Il a disparu.
Ca y est, je le repère dans les vignes. Argh, il n’a rien perdu.
J’en peux plus.
La technique, oui, mais c’est dur avec les jambes TRES lourdes, l’impression d’être assis, et le terrain encore très meuble à cet endroit. Et le vent, le vent de face qui se lève.
Je repars dans l’autre sens (virage serré). J’en profite pour regarder, enfin, où sont les suivants. Loin, ils sont loin. Ouf.
Je relève la tête. Ca y est, je reconnais les lieux. On est de l’autre coté du point d’eau. Un virage et ce sera la dernière ligne droite.
Qu’il est loin ce virage. Il y a quelques spectateurs qui encouragent. Ca fait du bien, malgré le serrage de dents qui est obligatoire à ce point. Il faut accélérer, relancer, en remettre, se défoncer…
Virage, allez, à donf !
Je tente de nettoyer la barbe, généreusement décorée de bave et autre gel – ça doit beau à voir.
A bloc.
Je travers la route, il reste 100m.
Je vois les garçons qui crient, j’enlève casquette & lunettes pour le finish et tire la langue.
Finish…
Hooo, vite, le chrono. On dirait 2h00mn55. C’est possible ? Moins de 2hr1 ? Ce serait trop bien.
Vérification, oui, c’est bien ça.
Du coup, ça va beaucoup mieux. Et cette course à pied alors ? (les garçons viennent me féliciter : 7eme confirmé). Apparemment moins de 39mn. SUPER !
Ravito et étirements.
Ensuite, nous avons passé un peu de temps avec Benjamin et Stéphane (Poupoule). Ce dernier sera à Frankfurt…
Analyse des chronos & distances à venir.
5 comments:
Felicitations,recit toujours aussi interressant.
Bravo !!
Ca va envoyer du lourd dans 12 semaines :)
N'épuise pas trop Papy & Mamy pendant tes "vacances" maintenant ;-P
Enorme course, recit palpitant.
bravo david, ca a l air d etre une belle epreuve. j espere y etre l annee prochaine. bonne continuation pour ta preparation.
Enorme,c est de la folie!!!!
Felicitations a tous !
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