Monday, November 10, 2014

10 / 29

Demain, il restera 29 semaines avant le prochain Ironman.
Et pendant que Guilherme Manocchio dépassait un certain Llanos  (excellent triathlete espanol) pour une victoire exceptionnelle, je fais un footing de 25mn...
Il m´a fallu 1hr pour m´en remettre!

En tout cas, bravo au coach, un exemple de ténacité (3eme Ironman de l´année) et victoire acquise à la fin de la course à pieds.

29 semaines, pour faire fondre les 10 kg acquis depuis la fin mai...
Vainqueur de l´Ironman Fortaleza: G Manocchio

Saturday, October 25, 2014

Convalescent

La préparation d´un Ironman commence par éviter les bobos. Pas très doué à cela.

Pas sûr du comment je me suis fait mal au psao gauche (le muscle qui permet de lever la cuisse), je traine cela depuis début août. Après avoir réduit le volume de course à pieds, systématiquement douleur (un peu) ds les côtes, j´ai fait le nécessaire: toubib, ultra-sons, et repos.

Almost 4 weeks off, off from running AND biking to heal a small pain, that didn´t go away after reducing training volume in August.
2 points, David, 2 points
4 semaines plus tard, ça commence - enfin - à aller mieux, sauf en flexion maxi (genre pour mettre un chaussette). Pas terrible pour le moral.
D´autant que j´ai le droit de nager, mais je me suis également froissé une côte... En faisant du bodyboard dans de grosses vagues avec les garçons. Vraiment pas doué le garçon!

In the mean time, I managed to crack a rib (a little bit, for the Nth time!!) so swimming is not so good either...

So patience is at test! It´s depressing, really!
La patience, ça va 5 mn, mais ça devient lourding...

Heureusement, d´autres font des choses exceptionnelles pendant ce temps là:
- quelques traversées (ou échappées) : Jacques (qui doit se faire un 25 km, de NATATION, tous les week-ends), ou Philippe.
- quelques marathoniens: Leo (2h45), ou Charles (3h21), ...
- des vrais Ironmen, Ceux qui font la finale à Hawaii! Miro, Olaf, Steven entre autres... Les conditions étaient particulièrement sévères cette année (vent).
- un grand fou (Diagonale des fous (177 km je crois) à la Réunion: Fred (un truc de malades!)
Bravo!
Goob job to those racing in the meaning.time - it keeps me busy.

Sunday, October 5, 2014

Triathlon Olympique Primavera de Caioba

Approche très humble sur cette course : douleurs de psoa et surtout 2 semaines compliquées (1 en mission en France et tous les chefs au Brésil la semaine suivante).
La sortie, la veille confirma un état de forme superficiel, avec une fin de course à pieds difficile.
Organisation optimisée avec l´accueil de Gabriel sur place, petit déjeuner expérimental (me suis fait engueulé ensuite par la nutritionniste de l´équipe) : galette de tapioca… Très bon, très digeste.
Arrivée matinale avec Gabriel. Il fait le sprint, moi l´olympique
Arrivé ensemble avec Gabriel au parc, c´est l´installation du vélo et du reste. Pas de casque aéro aujourd´hui, j´ai quand même les roues aéro. J´ai néanmoins changé les boyaux car ils ont annnoncé qq passages chaotiques à cause de travaux en ville.
L´idée est de faire une natation assez facile, quitte à laisser filer les plus rapides, un vélo « normal » et une course à pieds de survie : partir tranquille, pour ne pas exploser trop tôt. Je doute pouvoir faire moins de 50mn aux 10km. Bref, je serai content d´un temps entre 2h20 ~2h30.
Petit échauffement, la mer est calme et à peine fraiche. On nage ds le sens des aiguilles d´une montre : contre le courant. C´est bon pour les nageurs (plus long).
Je me place à la corde au départ, au 2nd rang, comme d´hab. Je prépare la montre, même si j´ai oublié le cardiomètre. Petit groupe de 100 à 150 personnes : tranquille. Je retrouve les fusées de l´équipe, Luis & Jose.

Même pas stressé...

C´est parti ! Un peu de mal à déclencher le chrono, je me fais dépasser avant d´arrivée d´eau. Mais juste avec le plongeon, je retrouve une place correcte.
Pour une fois, je ne cherche même pas à savoir où sont les autres, je fais ma navigation, à mon rythme. Je me retrouve bien à l´intérieur du parcours, et je ne suis pas si loin de la tête. Le rythme est tranquille (le mien), tout va bien.
Un peu de grosse houle, bizarre. Heureusement, ça ne dure pas. Et j´arrive à la première bouée, après le leader isolé, un bon groupe, et mon paquet. Etant à l´intérieur, je me retrouve en chasse du premier groupe. Il doit y avoir 10m. Faut-il que j´aille les chercher ? J´hésite… Et reste ds mon rythme.
La navigation est facile, je suis le groupe, qui navigue un peu trop au large selon moi. Je respire 3 temps régulièrement, l´intensité est raisonnable. Je passe quelques retardataires du Tri sprint partis 10 mn plus tôt.
Progressivement, je reprends du terrain (aquatique) sur le groupe. Du coup, le rejoindre devient l´objectif : le plus tôt sera le mieux. Le groupe est en fait scindé en 2. 3 ou 4 personnes à gauche, sur l´extérieur, et un solo sur la droite, à la corde. Pour drafter, le groupe est mieux : c´est ma cible.
Une fois revenu ds les pieds, l´effort est vraiment tranquille. Mais être sur l´extérieur m´ennuie, on fait du rab. Du coup, je change de lièvre et rejoins le soloiste. Il m´amène plus directement sur la prochaine bouée.
Sa navigation est optimale, on arrive à la corde, ce qui je me permets de virer devant le groupe, toujours calé ds ses pieds. C´est le retour vers l´ultime bouée. Tout est bon !
En fait (il y a 2 « en fait ») :
-          On se rapproche du gars devant. Serais-je, malgré le moindre effort, en 3eme position ?
-          Le rythme augmente. Mon gaillard semble accélérer pour aller recoller au leader.
Allez, comme je n´ai pas trop tapé dedans au début, je m´autorise à augmenter l´intensité. Surprise, c´est le cardiovasculaire qui semble me limiter, pas le musculaire.
Je m´accroche, mais vois bien qu´il file petit à petit.
Pas grave, on arrive presque à la bouée, synonyme d´une arrivée imminente.
C´est assez proche que je fais le dernier virage, à quelques mètres derrière mon lièvre. Ensuite, je prends le chemin le plus court et me décale vs. le lièvre. L´arrivée est sur la droite, mais la plage plus proche à gauche. J´irai plus vite en courant sur la plage…
J´ai un gaillard ds les pieds (ds les miens), et à l´arrivée sur la plage, je fais le break. La stratégie de couper court après la dernière bouée est plutôt bonne, je suis de nouveau proche de mon prédécesseur.
Je me fais engueuler sur la plage, j´ai en effet encore la combi jusqu´au cou et ils semblent vouloir relever les numéros de dossard. Bon, ben, ils n´auront pas le mien. Je tarde à déchausser le haut pour le faire sur le plat, sur le bitume ald sur la plage. Plus facile.
Et ça ne marche pas trop mal. Je reste au contact de mon prédécesseur, et semble-t-il de Luis, notre récent finaliste aux Chpts du Monde 70.3 (semi-Ironman). C´est plutôt une bonne nouvelle pour moi !!
Top chrono – 20mn45 – on a dû faire plus que 1500, ou alors le courant était fort…
Parc à vélo, je retrouve ma monture facilement. J´enlève le bas.
Dossard, lunettes, casque (non aéro compte tenu du non affutage), et… c´est parti.
Les chaussures sont déjà accrochées, petit braquet pour m´élancer rapidement.
Je passe la ligne autorisant de se mettre en selle, il y a Gui, le coach et d´autres gens de l´équipe qui encouragent. Pas trop le temps de taper la causette.
Le parcours en ville est différent à cause de… l´organisation brésilienne et de travaux en ville. On passe sur le front de mer. Je me retrouve seul, sans problème. Je dois faire ma course.
J´arrive rapidement sur la voie rapide (2 x 2 voies) dont la moitié est bloquée pour nous. Génial. Maintenant que je suis sorti des dos d´âne et autres pavés divers, je peux commencer à boire et me caler comme il faut.
Il ne fait pas trop chaud, malgré l´absence de nuage. A priori peu ou pas de vent. « Y a pire » comme conditions de course ! Du bonheur.

Je commence à rattraper du monde,  des retardataires du sprint, en VVT, se font reprendre. Un p´tit coup d´encouragement au passage. J´ai l´impression de bien rouler.
Jusqu´au moment où une brute épaisse me double, un peu comme si j´étais à l´arrêt ! Bon, ben, je tenterai de prendre le train suivant. Impressionnant.

"French" dixit Ze
Et il ne tarde pas trop à venir : « French ! ».
Ça, c´est Zé (Jose) qui passe avec un petit groupe de 3.
Je ne réfléchis pas plus que cela, et me mets ds le rouge me mettre ds le rythme. Je suis au taquet maintenant. En fait, Zé tente de faire le trou, en vain. Et l´autre brute épaisse le reprend… Et ça recommence. Derrière, je tire la langue.
Bon, au bout d´un moment, ça commence à aller mieux. Soit ils ont un peu calmé le jeu, soit c´est la machine qui est enfin chaude. Enfin, je commence à m´inquiéter un moment du reste de la course – c´est un peu prématuré d´être  au taquet dès à présent. Mais j´évacue cela. J´y suis, j´y reste.
L´arbitre reste avec nous, les 2 de devant alternant, et les 2 autres (dont moi) faisant le maximum pour rester au contact (5m à 7m).
Je m´aperçois du petit jeu des 2 locomotrices. En fait, quand on vient à l´encontre d´un camion (sur sa voie), les gars se décalent au maximum (s´éloignent). J´ai mis qq minutes à percuter, c´est pour éviter de se prendre la bourrasque du camion. Cela revient en effet à freiner à chaque fois qu´un camion passe. En s´éloignant, on évite la soufflante et on conserve notre vitesse / inertie. Une chose apprise aujourd´hui.
J´ai déjà pris un gel, je prendrai le second entre le km 30 et 35, avant de retourner en ville. Je bois régulièrement. Tout va bien.
On passe les rares ondulations de la route sans trop de problème. Mais à chaque fois que je décroche à 10 ou 15m, je mets une éternité et bcp d´énergie pour revenir à la limite du drafting. Arbitre tjs avec nous. Il prend d´ailleurs le gel vide du gars devant moi. Pratique la poubelle !

Luis, en chasse du leader
On croise Luis, qui n´est, en fait, pas le leader. Il est second.
Je saute (décroche) de plus en plus souvent, surtout depuis qu´un bourrin de première nous a rejoint et a remis une couche sur le rythme.
Je dois me rendre à l´évidence : « it´s out of my league”… Ce n´est pas de mon niveau.
Et heureusement, je me fais décrocher juste avant le demi-tour. 20km. C´est bon, j´ai dû entretenir l´écart post natation avec les autres vieux de ma catégorie. Cela retardera un peu leur retour sur moi, je n´en doute pas.

Ca pique! Ca chauffe!

Demi-tour donc, avec un peu dérapage sur les graviers, histoire de remettre un peu d´adrénaline ds le sang… Plus de peur que de mal, c´est reparti. Seul.
Du coup, je peux faire le point sur les groupes qui chassent derrière.
5km, 10km de plus, je croise plus copains de club, ou autres. Un p´tit signe au passage. Cela permet d´ôter son esprit de la douleur dans les cuisses et les fessiers. Ca chauffe !
Je réalise que je n´ai pas croisé Philippe, l´autre français de Curitiba. Je commence à m´inquiéter de la natation qu´il a faite. Il a dû avoir un problème.
Un peu à boire, je vais bientôt prendre l´autre gel, afin d´avoir un peu de jus pour le début de la course à pieds. J´en prendrai un dernier, laissé avec les chaussures de course à pieds, un peu avant les 5 km.
En attendant, ça continue de chauffer.

Philippe, l´autre (triathlète) français de Curitiba. C´est plutôt le contraire...

 Je me fais doubler, assez « violemment » par Diniz (c´est écrit sur son maillot) et un autre gars. Ils passent vite. Allez, je remets le couvert ! Il faut que je reste avec eux.
L´autre gars n´est autre que… Philippe. Ouf, il n´a pas eu une mauvaise natation. Mince, je viens de me faire reprendre par l´autre français de la course !
Bon, d´un coté, je sais qu´il est entrainé, lui ! Il y a une ou 2 semaines, il mentionnait ses 24hr d´entrainement ds la semaine. Ni plus, ni moins que 10x ce que j´avais fait.
Philippe roule bien, solide et surtout régulier. En revanche, l´autre coco, c´est la guêpe. Il passe devant bourrine pendant 3 à 5 mn (et qu´est-ce que c´est dur de rester à la limite sans sauter (se faire décrocher). C´est intense.
Puis il se relève, laisse passer Philippe et lui colle à la roue, ayant pris précaution qu´il n´y a pas d´arbitre dans les parages. Culoté le gars.
Philippe garde son effort, du coup j´en bave un peu moins pour rester dans le train. Et hop, le gars repart au front après qq minutes de récupération active en draftant au max derrière Philippe.
Bizarrement, ça ne m´agace même pas. Je m´en fiche.
Je garde mes distances, avec soi Philippe, soit son ombre. Philippe est très réglo aussi. Il laisse filer le Diniz 5 ou 6 m avant de remettre les gaz.
Du coup, je fais du fractionné derrière. Et quand c´est le bourrin devant, ça pique fort !
Presque plus d´eau, il est temps de rentrer. On arrive en ville, heureusement. Les dos d´âne, toujours là. Je tente de les passer en position aéro pour ne pas me faire sortir. Ca passe bien.
2 mots avec Philippe, puis avec la brute. Il est solide le gars, même en draftant.
On rejoint les pavés, et bientôt le front de mer. Philippe se laisse distancer sur ce tronçon. Et bientôt, c´est moi qui saute aussi. Peu importe, il reste quelques km seulement.
Allez, avant le dernier virage, je déchausse, les pieds sur les chaussures. Je suis bien cuit. On va y aller progressif…

Top chrono. 1h08 (pas vu sur le moment, c´est moins rapide que mon allure d´Ironman il y a qq mois)
Ligne pour descendre du vélo, la Torcida Manocchio (supporters du club) encourage au passage, c´est bien sympa.

Petit trot ds le parc à vélo, accompagné de ma monture. L´avantage d´être devant – je dois encore être ds le top 10, c´est qu´il y a la place pour remettre son vélo. C´est pratique !
Je pose les fesses à terre, j´ai choisi l´option confort aujourd´hui : je mets des chaussettes (et des chaussures, les p´tits malins). C´est grand luxe !
Je ferai sans quand je serai suffisamment en forme.
Le gel en main, je repars vers la sortie. Top chrono. Et c´est parti pour 10 km, en 2 aller-retours – comme à Nice (Ironman Nice), en bord de mer.
Les cannes sont dures ! La Torcida encourage, ds l´autre sens. On a même des photographes assidus de l´équipe. De quoi faire une p´tite grimace (tant qu´on peut).
Ravitaillement : de l´eau, pfiou, qu´est-ce que ça fait du bien ! Il faisait soif.
Je suis seul. Je ne vois pas le Diniz, ni le Philippe. Mais rapidement, je retrouve du monde, encore des gens du triathlon sprint. Au moins, ça motive de doubler des gens.
Pour l´instant, c´est simple : faire mes petites foulées, ne pas me mettre ds le rouge. De toute façon, c´est tout dur, alors il faut donner le temps au temps.
Le cardio va bien, même si je n´ai pas l´info du rythme cardiaque (j´ai oublié la ceinture ds la voiture, le crétin). Il fait beau, pas trop chaud.
Je prends mon mal en patience, petit rythme : il faut tenir 10 bornes. Hier, après 2hr de vélo, j´étais à la rue complet pour un footing de seulement 30mn. J´avais fini à la bourre avec Mauro : 4´28 au dernier km. Et je n´en pouvais plus ! Autant dire qu´aujourd´hui, je serai content de faire entre 45 et 47 mn, avec un risque d´exploser : plus de 50mn (plus de 5mn/km !). Mais pour l´instant, tout va.
Enfin, je ne cours pas comme une gazelle, mais je suis l´aise. Trop à l´aise en fait, Philippe fait son come-back ! Il me passe facilement, rapidement. Mais il souffle fort. Ha ?
Heu, non, je ne peux pas coller au train, le remercie de ses encouragements, et je dois me contraindre à le laisser filer.
Ravitaillement – de l´eau. Je bois un peu, et me verse le reste sur la tête, ça fait bigrement du bien !
Pas de vent, toujours le cagnard, la plage, les vagues, presque à se demander pourquoi je me suis inscrit pour faire un triathlon… Mais pas de souci, la Poste est là.
Allez, on se concentre, petites foulée, en rythme. Il y a 2 boucles, j´ai fait ¼ de la première. Doucement, les choses avancent. Je suis finalement bien. Même sans le cardio, je sais que j´ai un peu de marge et surtout, les jambes ne sont pas (plus) lourdes. Mais ne burlons pas les étapes. Un peu envie d´aller raccrocher Philippe, qui s´éloigne devant moi.
Ravito. Un peu de fraicheur. 

Je croise les premiers qui galopent comme des brutes. Luis est toujours second, assez loin derrière le leader. Ca va être compliqué d´aller le chercher. Un peu plus tard, c´est Zé (José), c´est plus serré. Il y a encore des places à jouer pour lui.
Je suis assez content de constater que je ne suis pas à des années lumières derrière lui : je vois en effet maintenant le pt de demi-tour : Yeah. ¼ de la course à pieds.
Ravito juste avant, qui me permet de réaliser que Philippe ne s´éloigne plus… Ah… Peut-être qq chose à faire.
Demi-tour, et top chrono. J´essaie de lire le temps, je n´arrive pas à comprendre 1´28 (en fait le chrono n´a pas déclenché à la sortie du parc à vélo). Peu importe, je pars – doucement – en chasse. En fait, je me sens bien. Cœur, énergie, jambes, tout va bien. Je ne veux pas exploser, car c´est encore tôt (3 km sur 10 maintenant), mais allons-y. Tentons !
Une fois encore, le fait de croiser les chasseurs et d´autres aide au moral. Surtout quand je gagne du terrain, petit à petit sur Philippe. 1km plus loin, j´ai refait mon retard ! Je me mets à coté de lui, puis devant, en faisant signe de suivre. L´écart de rythme n´est pas très important.
Je prends le dernier gel avant le prochain ravito, pour assurer des piles pleines pour le dernier 2,5km. Le rythme est soutenu, mais saluer les copains (et les autres) divertit suffisamment. Je vois Everson, qui est en chasse… Il ne faut pas que je chôme…

Je rejoins la zone de transition assez rapidement (dans la tête). Je ne sais pas si Philippe est accroché ou pas.
Dans les derniers mètres de la première boucle, la Torcida Manocchio se fait entendre. Coucou, ou grimace, je sais plus.
½ tour, encore 5km à faire. Top Chrono. Lecture pas plus compréhensible. Pas grave.
C´est reparti, mais maintenant, oui, les jambes semblent bien lourdes. N´ai-je pas poussé le bouchon un peu loin. Non, allez, on se concentre (coucou quand même au photographe).
C´est reparti sur le front de mer. Je n´ai vu Philippe au ½ tour. Il doit être à peine plus loin.

Quelques gars doublent, très rapidement. Je ne peux rien faire. Un jour, quand je serai grand (ou plutôt mieux entrainé)…  Everson a l´air toujours aussi déterminé…

De l´eau, hum, c´est bon. Sur la tête, c´est top !
Allez, on s´accroche, on garde le rythme. Sympa la plage quand mm… On reste concentré !
Il me tarde le dernier ½ tour. Le classement 1er et 2nd est inchangé. Pour José, je ne sais qui était devant ou derrière. Il a l´air de bien courir.
Un gars me double, en maillot orange. C´est un peu rapide, mais il a l´air d´avoir mon âge. Faut rien lâcher. Je tente de m´accrocher. En silence. Pas facile.
Le dernier ½ tour arrive vite, et me permet de vraiment revenir ds ses baskets. Maintenant, il ne faut plus lâcher. Everson ne me rattrapera pas, je pense (sauf si je casse).

Rapidement, c´est le gars en orange qui semble lever le pied. C´est plus facile pour moi, pour suivre. Voire, bientôt, je pense qu´il faut que je passe devant. (J´ai pas fait tout ça pour rien, dixit Sullivan – ça me fait rigoler). Allez, on y va. 2km, moins de 10mn à souffrir. Je passe, j´ai du mal à faire coucou aux copains maintenant – on fait moins le malin, hein ?
J´accélère encore un poil. Il reste accroché.
1,5km, le rythme est bon. Ca pique.La tête est encore là, les jambes aussi. Enfin, ce qu´il en reste. Va pas falloir se faire avoir au sprint maintenant.
Lae grand stratège en moi préconise un bon coup de bourre, juste avant (100m) le dernier virage. Il restera alors 200 ou 300 m. Bref, prévoir 2mn de souffrance, ds le rouge écarlate.
Du coup, il faut « vivre » dans le rouge normal sereinement… Je tente de me relâcher en gardant le mm rythme. Facile à dire. A bien souffler. Pas trop quand même, je ne veux pas qu´il anticipe le coup… Parce que s´il y a contre-attaque, je ne suis pas sûr de pouvoir assurer. Mais est-ce bien grave ? C´est un sport amateur. Je ne suis pas obligé de relancer s´il réagit.
On reste concentré !!! Soufflé, relâché, … soufflé, relâché, … Allez, on y arrive. Qu´est-ce que ça pique !!
Je descends du trottoir et lance l´attaque que j´espère « fatale ». Gros « sprint » pour décrocher l´homme en orange. A bout de souffle, je tente de rester coordonner (jamais été un sprinteur, ça ne s´améliore pas avec l’âge).
Virage, je continue le sprint. L´équipe Manocchio encourage !
On lâche rien, allez, allez, on sert les dents.

Elle est où l´arrivée ? D´habitude, c´est en face. Mais il n´y a pas l´arche d´arrivée ! Onde ? Onde ? (Où ?)
Il y a encore un virage – ENCORE ? Raaah, j´en peux plus. Je me retourne. L´orange-man n´ est plus là ! Du tout… Il a fait demi-tour ! Il était ds son premier tour !!
Je continue, j´ai envie de marcher… Courir, allez, il reste 50 m. Le chrono affiche 2h12. Vow !
J´espérais un 2h20 ds le meilleur des cas…
Je passe le portique, top chrono : 2h12h45. Excellent ! J´en peux plus !

1mn pour remettre les idées en ordre. Philippe arrive. Bravo. Et Everson va arriver, je l´attends. J´ai eu chaud aux fesses. Bravo.

Avec Gabriel, en mode récupération
Merci à Off Shot (https://www.facebook.com/pages/OFF-SHOT/605154126196868) et Rafael Dalalana pour les superbes photos  - Obrigado !!

Sunday, June 1, 2014

Ironman BRASIL: Florianopolis 2014

Going to Floripa, I had 2 objectives:
  • -          Finish, as I gave up during my last Ironman due to poor (stupid) hydration
  • -          Do the course, for next year. Because “I´ll be back” to give a shot at the Hawaii slot.

Swim prep was ok, not outstanding. Bike was great, riding (or trying to ride) with some tough uber bikers from Manocchio Team surely made a difference. And the run… Well I got my running legs back but I felt like I missed some key sessions, not enough volume. And most important, I haven´t been sick for the past year: I managed sleep deprivation well…

Now, to the story of this excellent edition!! Manocchio Team had about 15 athletes at the start line, with at least as many supporters. Sandy and the boys were there too (arriving after theater rehearsal).

Pre-race scare: 6:30 AM. I´m with Adolfo, while we jump into our wetsuit. As I don´t want to struggle with the removal, I´m generous with the lubricant I put on the forearms & the legs (think of it as PAM non sticking…). And as I move my left hand quickly, here goes my wedding band flying in the air! With the lubricant, and the racing weight, it simply came off! Fortunately it landed nearby. But now I can´t wear it during swim: I´m gonna lose it. What to do? So I attached it to my sock and put it inside my shoe. And the shoe in the transition bag: I´ll get it back after the race…

SWIM – 51’15 – 154 BPM

The goal is to catch to Pros´ feet and let them do the job, as we start 15 to 20 m behind them. I´m standing in the 2nd row of non-pros (family race as they would call it in Japan). I was in the front row (after a very short warm-up), but they moved the pros further to the right… So I had to follow!
The sun is not up yet, the weather will be good, a bit chilly, perfect for racing.
I´m excited, jumping  and moving my arms to get the heart going before the start. Helicopters in the air, boats & jet skis in the water, it´s SHOWTIME!

SWIM START

Blabla in portugues, blabla countdown blabla: it´s time! The watch is set……

The horn goes! And so are 2000 people, sprinting for the most! I manage to pass the amateurs from the front row, and I dive (not fall like in Caioba) in the water between the female pros. A couple strides, I clear them.

Now, where to? To the right, a small group. To the left, the TGV (French bullet train). The current is going from right to left. The guys on the right are the smart ones, but they go way fast. So I take the train, filled with pros and like me, a few aquatic amateurs…

I´m on the side, drafting well. The tempo is fast, very fast. I can´t go 3,8km at that pace. The heart is rushing, I´m breathing all over the place. I need to calm down.
The good thing is that I don´t need to navigate (looking up, far away), I just need to follow the feet in front of me.
I´m trying to breathe normally (3/2). It´s better. But it´s fast.
The first turn is at almost 1km, boy it´s long when you go hard.

What it looks like when you´re in there
By the time I get there, I start wondering if I´m not pushing too much, I have a long day ahead of me.
It´s 1/4th down, let´s keep calm and do the job.
No act of heroism today, I have to stay put, and keep in touch with the darn feet in front of me.

We have some waves at times, throwing us around. I have to adjust quickly to avoid being dropped!

Turn again, heading back to the beach.
Our positions are now settled, within the group.  There are a few swimmers alone in the front, I´m in the first pack it looks like. The guys up front are doing the job, we´re sucking the life out of them!

Land, Land, I see land! At last. It´s been intense, now I need to do a good exit / run / re-entry to stay hidden in the group of fish.

I´m a little surprised by the sand, that I soon touch while swimming: time to get up and RUN.

Halfway through the swim
It´s straight forward, with a dense crowd of cheering people – pretty cool! I try to spot Sandy and the boys… Nope, can´t see them. Anyway, I don´t have time to look around, it´s sprint time to keep in touch with the guys, a few orange caps (like me, amateurs) and many whites ones (pro). That´s good, I´m right where I want to be. Stay in touch!
The cap is tightly on, no leak, no mist in the goggles: it´s all good.

I dive back in. My heart is now ALL OVER the place. Boy I hate running after swimming. It´s like a thermal shock, it´s so intense.

Small strokes, small strokes, I need to keep going. Battery going out. That´s exactly how it feels. It feels like I had juice for ½ the swim + 30 m. And now, I´m out of power, zero, nada!

I need to hang in there, stay with the group – it will get better (I hope!). I catch some feet. “Safe”, I´m “safe”! Now that I´m drafting again, it gets easier. That was close!

Alright, the batteries are back to normal now. It must have been to after run effect. Anyway, I soon forget about it. I focus on the stroke. And soon enough I find the pace actually easy.

I breath every 3, no problem, every 2 once in a while. Navigation is still minimal. The small group is steady, everyone keeps its position. That means no fighting. It´s like a cruise!

Turn! I manage to gain a spot in the turn – piece of cake! 3/4th done! Whoo woo! The pace is casual now, tranquil. I wonder if I should drift to the side and pass everyone. Na…

Turn! Ultimate stretch. Some waves again – a boat must be around. The group is spreading a bit. I manage to slide ahead and gain another spot. Instead of being in the back, I´m now near the front. I ask myself one more time the question: should I go for it. Na, no heroism – yet.

I try to look ahead, I see a couple of caps further ahead of the group. It seems that we´re not too far off the lead of the race. I´m set with a good start.
Focus on the stroke, not too deep, but push far back: it´s ok to hurt in the arms. I won´t need them much for the rest of the day.
Look for the watch, it´s mine...
Almost there, ok, this time I get ready to get out.
Up! And run, Forest, run!! A couple waves make the exit difficult – same for everybody. I manage to keep my position in the pack as we exit onto the beach, through a thick crowd again.

Goggles on the forehead, I unzip the wetsuit. Arms come out ok – good.
Running.  Many people. Running. Time mats, oh… my watch: 51 mn. Hmm, that´s not so good. Well, it´s the same for everyone. It looks like I´m in the good pack, may be it was a bit more than 3 800m…

We arrive on a wooden deck with volunteers. What are they doing here? They have gloves on. ??
Duh! It´s Santa´s helper to remove the wetsuit. I go in front of them, pull the wetsuit all the way down, throw myself down, & lift my legs. They grab and pull. Pop! Pop!
Both feet are out! I´m free!!!

Back up, back running! Shower, running and running. Boy it´s far. The wetsuit is HEAVY too. We go around the big transition tent. And in, more volunteers. My bag? Letter K.
(picture it, racks of 2000 blue plastic bags on the left (actually, 2000 blue + 2000 white), and 2000 yellow bags on the right: find yours!)
Bag #1814 please?!
1780, no, 1790, no, 1800, closer, 1812, almos, 1814: here it is! I grab it and run (more) into the next room. Many empty chairs, a few volunteers.


I go near one who´s alone. I open the bag, remove the helmet, with the sunglasses inside. I put race belt, the bike jersey as it´s still cold: I ask the helper to pull it down in the back. My tanktop is still totally wet and I can´t lose time! Duh!
Glasses on, helmet on, chinstrap closed.

Ok stuff the wetsuit, cap and goggles in the same bag, hand it over, guess what? RUN!

Out of the tent, the bike is in the second row, where the palm tree is. Good, easy. Now where is my bike?
There, I can see the straw of the bottle sticking out. I grab the bike, and start… running with it. Out of the bike park, timing mat. Watch!

BIKE – 4h54 (36,7 km/h) – 128bpm

Onto the bike! No! No? Ok, I have to come off, it´s too early they tell me (of course, there are 10 lines on the ground, go figure out which one is the limit to mount the beast… Second attempt!
Tons of people, cheering (and laughing because of the 1st attempt).

And off for a long ride
After a couple turns, we´re off the the main road that will take us to the freeway. The pavement is now ok, and will be just fine once on the freeway. Yippy!

But my 2 friends are going fast. After 5 or 10 mn I remind myself that I need to PACE myself. It´s a common mistake to start off too fast, and to pay it cash later in the day. So I let myself drift away – my heart rate (HR) is still high, at 145 or so. It needs to drop back down to 130 bpm approx.

So let´s have drink of water. And another. It feels good, after the sea water.

I´m alone now, cruising at good speed (I think), in aero position. I´m comfortable. It´s good because I´ll be in that position for a bit more than 5hr. 5h05 would be exceptional, 5h15 max as the course is fairly flat. If nothing bad happens (flat tire…).

Freeway, good road. Smooth…. That´s fun!
It´s a bit chilly still. I have my arm warmer in the pocket. I don´t think I´ll need them because the sun is out. No or little wind. Perfect.

A guy zooms by, a pro, I cheer him.

More water. I only have the front bottle filled up. I´ll take another water bottle and Gatorade at the first station. Not sure when that will be.

A couple pros fly by.
10 km mark (on the road): 17mn something. It´s obvious, but it´s faster than 30 km/h… I don´t bother going in more details. It´s too early.

Eating – The HR is now at cruising rate, still a bit above 130, but it will come down. So I can start eating. Nutrition and hydration will key for the day. And I paid it the hard way in the last IM. So no mistake allowed today.
So what´s for breakfast? (my first breakfast was at 3:30AM) I´ve got sweet potatoes (provided at the hotel: great surprise!), white bread to balance the sweetness of energy bars & gels. I´ve got salt pills as well. And I plan to alternative Gatorade & water (will be provided).
I start with a piece of sweet potato: O yakimo! O yakimo! I make myself laugh. In Japan, there is a little truck or trailer with a guy yelling that to sell his grilled sweet potatoes…
It tastes good. Add some water and it´s back to business (needless to say, that´s done on the bike, without stopping!).

First hill, well, first slope rather. I take it easy, with a small gear. And down. Whoo wooo!

Very few people on the road here, if any. Not surprising it´s the freeway. They blocked the fast lane for us, cars can still circulate on the slow lanes. A referee drives by time to time. Nothing to say: I´m alone.

First hill. It´s supposed to be steep but I go up without much effort.
Well, may be with too little efforts! I´m caught up by a couple of guys… a pro girl… more guys, another pro girl…

They are all pretty close to one another. So I remind them the no-drafting policy… I think it´s 10 METERS, not 10 CENTIMETERS!

This little fact got me worked up. We reach the top of the hill together.
And back down. 2 pro girls in the group… I should try to stick to this group. Pro girls will pace themselves well. It´s good for me.

So our small group reaches Florianopolis center, with the freeway on the sea shore: great sight. Temperature is good.
20 km mark: 35 mn something. Looks good! Pace is good. Anyway, I´m right on spot for the effort. I stay put.

Re-fuel! First station. I grab water and Gatorade. Unfortunately, the Gatorade bottle is the same you find in the supermarket: it´s not tight in the bottle holder! So I shove it in the back pocket. It´s a good thing I have the team jacket: large pockets. Underneath, I wear the Manocchio Team colors, especially designed for the race by the brothers Guilherme & Gabriel. Very cool!

Cruising... with a smile

The course is now flat, even though it´s exposed to (light) winds. Still sunny. It´s great, it´s no longer chilly. I keep eating and drinking. The effort and HR is well under control (130 bpm approx.).
The group seems homogeneous. A couple guys stay up front, maintaining the pace. In the back, we are reshuffling positions, staying at legal distance. The referee helps us to do so!

I discover the course as I didn´t drive it since it was supposed to be flat: it is just that, flat.
The reshuffle in the group is mainly due to guys relieving themselves. As we drink while pedaling, we have to pee as well. Now it´s ti
me for me too… Every time there is a down-hill, someone slows down… And when you´re behind, believe me, you pass the guy!
That´s when water bottle is also very important to rinse out…

Final U-turn, and we´re moving back up (on the map, we´re at the South of the island). It´s cool, while we came across the pros before, now it´s many amateurs, in small groups. You can spot the uber bikers pushing it to make up time lost in the swim.
Luis, Marcio, and Regi are in that case. They look good, and determined!! Philippe too, before I go back into the tunnel. The hunt is open!

I feel just great, feeding is fine. I change from Yakimo song to “potato potato” American theme. Hi hi hi
The mood is good too. I just have a little sciatic pain. I stretch regulary.
Every up-hill, I feel I can pass quite people. But I lower the effort, come out of aero position to help digestion, stretch and the rest… and stay behind. Patience.

I can´t wait to reach the 2 big hills, because I have to pee again. I guess I hydrate well today!

As we go through a toll station, Team Manocchio people are there cheering. Feels good!

Soon we reach the 70 km mark, the loop 1 is almost complete. Time for the first gel. I´ve noticed in training that only solid food doesn´t quite do the job for refueling. So a little chocolate gel to change a bit the menu. Water with it.

Before you know it, we´re heading back in town. The pace is now easy. And you can feel a little febrility in the group. Before, the only visible tension was between the 2 pro girls, jumping forward to minimize the gap. I think they are 4th and 5th currently.

Paved road again, many people now. Some “torcida” (supporters) from Manocchio team cheering. It´s cool! And before I know it we make a U-turn and we´re off for the second lap.
The watch? What´s the time? 2h26 something. 2h26!! That´s a sub 5h pace! Whoo woo. I´m in a GOOD train.
All of the sudden, the energy is back up! (it wasn´t that low either) Reasonable swim, great first lap without digging deep. I have to keep up.

Back to the freeway, and it feels like we´re going slower. HR is dropping to 120, 125 now. Should I go up front? I hesitate.
We reach the first hill. And it sounds like a train is nearby. What the heck? There are no rail tracks! I look around, it´s getting very loud.
In fact, a few people are banging on the metallic safety rail with ranches… Super loud! I give them high 5!

And back down the hill. Taking every opportunity to relieve oneself…

The referee is still riding w/us, spending most of the time with the first guys, and the 2 pro girls. It´s not as casual as where I am. But I scare myself when the referee comes up to me and start yelling at me!
I was at legal distance! I don´t understand what he says beside that I could get a penalty… (I´m sure my HR went up). So I call him back to understand, explain I don´t speak Portuguese. I finally understand that I disposed of an empty water bottle out of the designated area and that´s forbidden. Understood.

I want to make myself discreet for a while. But soon another referee calls me giving me the sign to stop, to pull over. Darn! I got a penalty?!
No!!! We had a “tourist” – a non-competitor riding with us for a while, who was sucking my wheel off. He´s the one concerned. Pfff.

Even more discreet now! More legal distance now.

We reach almost the bottom of the loop, that´s ¾th of the ride. Feeling great. I´m now out of potatoes, and bread. I have to force myself to eat. I tend to forget. I´ve taken the salt tablets.
The effort still feels lower than in the first lap. It doesn´t matter, it´s good news for the marathon. I´ll come off the bike fresh.

A flat! I´ve got a flat! NOooooo

No, really, no. I don´t feel the front tire being loose but it makes a terrible noise. In fact, I rode over an empty gel and it´s stucked to the wheel making a big fuss. I reach down and manage to remove it. Pff, again.

http://vimeo.com/96773405
What the bike looked like in the South of the island

U-turn, and we go back up. The wind seems to have picked up a bit. I monitor to see  Regi, Luis and Marcio – they seem to move fast, especially Regi and Marcio (not surprised about it).
That´s when a huge pack passes us. More pro girls, going for it. While the 2 with us have been “managing” their effort, these are just going for it. And it shows on their face.

So I prepare for the acceleration. Most likely, our locomotives will want to keep up with the group. It actually happens – the peloton stretches. I stay alert in case I need to jump to avoid being dropped off. This goes well. The effort gap is not that big. And soon, the pace drops back to normal. I don´t know if we got dropped.
It doesn´t look like it. As we go up bridges (slight climb), the group becomes very tight. The front of the pack is simply drafting, big time. We, in the back, try to keep distance. But there is a permanent double line, side by side.
The other thing is projectile! The guy is front of me just lost his spare tube. You don´t want that in your wheels.

The referee starts to get pissed at the front and soon he stops a guy, then a girl, and so the group stretched… funny!

But every time we go up-hill, the group becomes compact again. I remain in the back to (try to) keep distance. No remark from the referee…
Another tube fly off a bike. And soon I lose one of my Co2 cartridge.

I eat and drink in a mechanical manner now, not by taste. The legs are just fine. I wonder how much the pace dropped.

Another gel, as we´re 15 to 20 km to complete the course. Regi and Marcio haven´t closed the gap with me. That’s surprising. My concern now is NOT getting a flat. I look carefully the road to avoid holes or rocks.
Back in town. In French, we say that it smells like the barn! We´re home, almost.
Now, it´s the real test. The run, the marathon. I think my run training is not sufficient. So the question is how long can I hold it up. The very good news is the bike effort was easy. I don´t feel tired. I was more tired in Roth or Frankfurt when I rode 5h15 or more.
I take the arm sleeves from the cycling jacket to the trisuit, I might need them later on.

Back in town, more cheers, more Manocchio torcida. It´s back to the transition area.
What does the watch say? 2h27 something! That´s a sub 5hr. GREAT – FANTASTIC – INCREDIBLE (for me). Boy, I went FAST!

Transition now. I get off the bike, hand it over to a volunteer, and RUN!
Back into the tent, go on the right side this time for the yellow bag.

Next room, I remove the jacket, the helmet and glasses. Take the running shoes, start putting the calf sleeves, then the socks, then the shoes on. I put the jacket in the bag after taking the hat, sun glasses and the gels. I´ll get organized on the run.

RUN – 3h42 – 133 bpm

Off I go out of the tent. Back on the street, it´s all excitement! People cheering, the heart pumping, boy it´s fun!!

I load the 7 gels in the 4 pockets, and put the glasses and finally the hat on, while running. I try to keep the pace down. Guys are flying away. I hope I´ll catch them later.

I pass in front of maniacs… oops I mean Manocchio supporters. There´re loud!

A bit further, I see more of them! They are everywhere!

Now, 3 loops. The first one is 21 km, including some short but severe hills, and then 2 10 km loops. The plan is to jog for 21 km, and then depending on freshness, to start pushing it. I assume I´ll be in a tough spot at km 21. But let´s see. The plan is to go between 3h30 (dream for today) and 4h00 (more probable).

I keep the pace casual as I head to the hills. But I quickly realize that I´m moving quick. Quicker than anticipated. About 4mn30/km in the first 4km. That’s fast. I´m not too concerned because the HR is still low, 135 or so. I can go to 142 in the first half normally. No need to slow down.

I reach the first hill, no problem. The second, however, I have to walk! We did it with Adolfo a few days ago, without walking… Hmmm. But Guilherme, our coach, racing in the Elite category, told us that he would walk too. So I´m not worried.
At the top, I resume running. Ken Glah is taking pictures. Hi Ken.
Salah is there too, cheering, and grabbing his phone to up-date the gang via WhatsApp… Pretty cool.

"David in front of yellow church"

I feel fine, little pace. I need to go to the bathroom (again). Except it´s quite difficult while running! So I´ll have to stop in one of the toilets they put on the course.
In the meantime, it´s drinking gel with water, or Gatorade. I come across Guilherme, looking good & fast. On my end, I run fine, I´ll soon reach the 10km mark so I can check the pace. But again, I´m currently more preoccupied about finding a toilet…

I come across pro girls, swooshing by. Fast!
And now I see the guys who just passed: I´m near the turn-around point.

At last toilet stop. And just like in the movie, the guy in front of me goes in, I go in the next one. I`m listening to know how fast he goes… Hard to be fast! Of course it´s the longest pee ever. He goes out, I go out. Perfect synchronization.
I can now relax a bit, I say hi to people on the side of the road. Well, some of them.

10km mark : 48mn approx, including a pee stop. It´s ok. But for some reasons,  I worry. I didn´t train enough in running. The thought keeps coming back.
I soon realize it. So I evacuate it and focus back on the nutrition. And the technique. Beyond one step at a time, I try to lean forward, to do small strides, land forefoot rather than hill strike, use the arms, … It keeps me busy!

Back to the hills, I´m normally quite efficient up-hill. But today, or at least among the guys around me, I don´t seem to be that fast. I get dropped, too fast.
Dani is at the top, cheering. Marcio (they got married 2 weeks ago) will be coming soon, hunting me down!

12km mark. I reach a road unevenly paved. It´s a long straight line, feels like forever to reach the next turn. Guys are passing me. I don´t pass anyone. Normal, with the swim and the great bike, I´m a bit out of my league now… I´m running with topguns while I didn´t quite do the job for the run preparation. Again, I´m back brewing negative ideas.
I try to focus on something else, but I´m heading out of town. I anticipated this portion to be tough, in the head. And I clearly fear it, I fear being out there, in the middle of nowhere, hurting in the legs.

And guess what, my legs hurt a lot now.
Nutrition, I can manage. I handle the drinking gel / sport drink / water ok so far.
Cardio is fine too. Heart and lungs are at ease.
But it seems my legs are locked up. Can´t speed up, I´m stuck in first gear. With tightness. I even start cramping in the hamstrings (back of the legs)…
Quick, a salt tablet.

I´m off to this long go-and-back portion. It´s a good road now but isolated, no one cheering. The only distraction is coming across the guys who recently passed me. Not great for the motivation.
I don´t know how far it goes. But  there is a slight incline towards the end.
Focusing on technique to “forget” the poor state of mind. I also put the arm sleeves on, it´s overcast now, and I feel the chill.

I eventually (after an eternity) reach the turnaround point – at last!
I feel better in the head, right away. It´s also because it´s easier on the legs (down “hill”). And now I see people who are behind me. Even if most of them will pass me soon, I´m ahead. I almost have a smile back on my face…

Let´s see how close are Regi, Luis and Marcio by now.
Still in muscle pain, but I keep moving. Seeing new faces helps. It´s stunning to see the runners from the others. Some are simply natural, looking so easy. It´s especially true with some of the pro girls! (being chicked big time on the run).

I pass by the special need area. I tell them “I´m special”… Makes them laugh, and speak English! It´s good to have people around. The volunteers here are especially cheerful. High 5!

The density of people is getting better. I see the church at the end of the street, meaning I´ve almost closed the loop. 20km… I don´t think about checking the time.
Everytime I run past a km mark, I think how grateful I´ll be when I´ll go by in 10km or 20 km. I´ll feel so good then!

I see that Sullivan is on the side, with Sandy and Guerlain a bit further. Sullivan runs to me, with the camera, offering extra gels – I don´t need them, thanks, and a T-shirt – Yes, please. That was a wise idea to leave it with him. As I can´t push the pace, the heart rate is too low to keep me warm…

It´s such a relief, such a booster to see them. Guerlain shows me the flag (French!), Sandy is taking pictures. Guerlain yells: “Papa, le drapeau” with something like “o la la”… Made me laugh.
I can´t stop to chat, but the combination of finishing the first ½ marathon and seeing them really changes the perspective.
At the next turn, I put the T-shirt on. It makes an instant difference. I feel better already.
That´s when I come across more Manocchio Torcida, yelling loud.
I´m going to get that first wrist band! Halfway, halfway. 2 more small (10k) laps.

No more feeling sorry for myself, it´s fight time. I don´t care about the pace, but I have to give it all. I bite my teeth and press forward.
21km mark, I go a little bit further (a marathon is 42,2 km, so half is 21,1) before checking the clock.
1h46 something. Hey, it´s not all that bad. While I struggle in my head, I kept a decent pace. If I can double that, I´ll make a stunning split. But I´m not that naïve. I check the total time. Even if I blow up (say 2h half marathon), I´ll be well under the 10hr mark. It´s a personal best at hands!

Hi! More supporters! I give high 5, while biting my teeth!

The other VERY positive thing is that I now run with people whom are starting their marathon. There are 21 km behind. That´s not important, but some of them are slower than me! I can start passing people, at last!
That´s another mental booster.

I come across Ana (Adolfo´s wife) and her son. Hi! They noticed me afterwards…

Next turn, I go back to the tough road. I keep pressing. I feel like I´m going faster than before. Even though reaching a new km mark takes an eternity! I pass 24km, looking at 34 km mark… Soon…

I start to struggle choking the gel down. Too sweet. I´ve  been using the normal ones for the 1st half, and now I´m changing for gel loaded with caffeine. I need the boost. I´m been in 1st gear for so long now. Even I feel a (tiny) bit faster, it´s still 1st gear!

Back on the lonely road, small steps, pushing the tempo. I can only focus on my arms. I have no clue how I can move my legs. Going over a speed bump is very challenging…

I come across Marcelo. He looks as smooth as usual. Luis. He looks good too, fresher than me I think.

Turn around point – whoo woo. A little bit of down-hill.
I recognize some of the faces from the 1st lap. They are smoking! There is a pair of guys. A black guy in the front with a great run stride, with a grey hair guy right behind. He´s 40-44 age group as well. They are still far (2km?).

Hi 5 to Regi. Marcio looks to be hurting. It´s tough to see him like that.

Back in town. Soon the family. I can´t wait to see them again. I keep pushing the tempo. I´m pushing but I know I´m not fast. It´s baby steps, and I get passed quite often. It doesn´t matter. It´s my own race. Thinking about the grey hair guy, I´m glad I´m not after the slot this year. I give it all, but I don´t need to go beyond the limit. I´m at the limit.

Where´s the smile now?

Guerlain with flag, Sullivan running with the video cam, Sandy with her camera. A few word exchanged. I meant to say 10km to go, but I say 50 mn. Actually, count 55 mn rather (hopefully). That´s when I´ll come back. But now, go to the finish line. I´ll see you there!
That sounds GOOD!

Back on the main street, many many people, including Manocchio team. I have to get the second wrist band before the ultimate loop.

That´s it, the first was neon pink, the second is neon green.
I´m all out. I have a hard time catching up those whom are just starting, or whom are starting the 2nd half. I think how blessed I am to be so far in the race. Only 10 k to go, they have 20 or 40! I couldn´t picture myself with a full marathon in front of me, now.

I´m counting down now. 9km to go. I have shifted mainly to Coke. I can drink it easily, and the sugar kicks in quickly. I force down an ultimate caffeinated gel.

7 km to go, on the bad road. 7 km is nothing. 35 km down, it´s huge. I´m almost done. I need to push. I don´t think I´ve lowered the intensity. At least mentally. My legs hurt terribly. But I manage to keep the pressure on. But I know that I´m actually dead. Nothing in the tank, no juice, no power in the legs. It´s a fact. But I push, keep the tempo, the technique.

6km, onto the lonely road, one last time. It´s not so lonely any more, with people finishing, some in their second or first lap. It´s crowded. It helps. I try to cheer the ones who hurt the most, walking or barely moving… Mind over body. I need to keep going.

I surely could walk at a station, but no.
Slight incline, I push more. But soon I start cramping. NOT GOOD! My hamstrings are cramping at each step. I change running technique. I feel like I´m running with straight legs, no knee bend to avoid the cramps.

Turn around – I make funny noises to the volunteers, keeping track of the numbers. That´s the best I can give them.

Soon the pair, the black & grey team is here already. The grey guy will catch. No, I have to speed up. I try to, with my funny run. I think of the Ministry of funny walks (Monthy python)… It´s funny, but doesn´t help being faster!

Must go faster. Nothing in the tank. Biting the teeth even more.

39km – Luis is a little ahead of me. Black and grey team passes by. There is nothing I can do.

Back in town, the church. Sandy and the boys are gone. 2km to go.

It´s very slow, but I seem to gain on Luis. I try to speed up, without cramping for good. I´m afraid of the speed bumps.
Finally, 41 km, I reach him. He´s chatting with a guy with 2 wrist bands, like me. So I don´t wait around. I pass. And there is another guy close by as well. Keep pushing. Need to gain that spot. I assume he´s as hurt as I am. So I pass without pausing – it´s all in the head. Without looking back.

I take the lane “Finish line” lane. And soon 42km!
Now, the longest 200m! I look back. They are gone. Good. I remove the T-shirt and the arm sleeves, for the photo finish.
Sullivan is there, he wants me to take the French flag. No, no… Ok, I take it. Thanks.

I resume running, cramps are more present now. I remove my hat and sun glasses.
I drop my hat – NOOO!


I can barely pick it up. I moan it hurts so much to grab it, I can´t bend my legs. It´s not legs, I have 2 sticks of wood instead. Painful ones! 30km of suffer feast…

Vive la France!
Finish chute, crowed, loud, funny run! It´s great. First time I have the flag – it´s very cool.
I see 9h33! 9h33. Incredible, simply incredible.

I pass the line, stop the watch. I hear “David Holderbach, France”…

Handshake, a towel on the back. And off to the food.
Where´s the medal? They don´t say “You are an Ironman”, even in Portuguese. A bit disappointing.

Sandy and the boys are right around the corner. I need a few minutes to get oxygen back to the brain… Couple hugs. Thank you!

And Regi arrives. He looks great. Wonderful. Photo together and we´re off to eat pizza!
I check the watch quickly, after 1h46 first half, I manage a 1h55 second half. A 3h42 marathon, honorable.
But an amazing 9h33 for me.

Later, I found out I got the 17th spot in my age group. With 9h33! Last year, the 7th finished in 9h45…
I guess conditions were ideal, for everybody!
And I know what I need to improve: my run!!

3,8 Swim: 51´15 @ 154 Beat per minute (158 in the first lap, 150 in the second)
Approx 3mn T1
180 km bike : 4h54 (2h26 @ 130 bpm and 2h27 @ 125 bpm)
Approx 3mn T2
42,2 km marathon : 3h42 (1´46 @ 135 and 1h56 @ 131)

9h33, 95th overall, 17th in AG (Kona slot was at 9h22…)

I did get the wedding ring back, in the bag at the end of the day - it´s all good, pfff!

Sunday, February 9, 2014

Where´s my SWOOSH?


Where´s my swoosh?

Alors, où en sommes-nous?
Natation, reprise toujours laborieuse. La technique revient, mais avec seulement 1 entrainement par semaine, l´amélioration n´est extraordinaire. On n´a pas idée d´avoir entrainement à 4h50, du matin...
Donc, pas encore de SWOOSH aquatique...
Vélo, le SWOOSH is ON. Ou la forme est là.
Après des sorties très intensives, avec des chronos solides (pour moi), je commence à tenir le coup dans la durée avec les costauds du groupe. Bon, c´est vrai que je reste planquer la majeure partie du temps, mais quand même...
Course à pieds... C´est un peu comme ceux qui mettent "c´est compliqué" pour le statut conjugual dans Facebook.
- Encore un bobo au mollet que je suis en train de traiter - a priori réglé.
- Vitesse disponible. On y vient en tout cas. Les sessions sur piste sont un peu trop fun: la testosterone l´emporte sur la raisonnable pour l´instant... A corriger
- Le fond, ça commence. Je n´ai pas encore le fond nécessaire, mais on attaque justement des sessions plus longues qui vont me permettre d´y arriver.
Bref, à peine un 1/2 SWOOSH en course à pieds, mais l´intention y est!

Ci-dessus l´indice de charge de Polar. En gros, c´est une image de l´intensité x durée de l´entrainement. On voit que les cycles (semaines) commencent à être régulier ce qui permet l´adaptation...
Cela se traduit par une mise au poids de forme, 71 kg atteints sans trop d´effort dans l´assiette.
Donc la masse SWOOSH est ON.

Enfin, ultime arme de motivation pour la natation, je serai a priori sur Paris au moment des France Master de fin mars. On regarde donc avec Olivier pour l´inscription... pour un petit 200m dos, en petit bassin... SWOOSH Ondulation à travailler d´urgence!

Sunday, January 12, 2014

Motivé

Choix du film des garçons pour ce soir:
C´était la première fois qu´ils regardaient, et la tension était à son comble dans le salon pendant le match!

Ensuite, je suis "tombé" sur ça: difficile de ne pas être motivé pour la course à pieds de demain matin!
http://youtu.be/k_UPrIIp4sc

Saturday, January 11, 2014

IM BRA - 20 semaines = 20 weeks to go to IM BRA

On va faire court aujourd´hui.
Après plusieurs mois de reprise perpétuelle de l´entrainement, je suis au pieds du mur: on passe dans le mode entrainement!!!

In summary, after months of trying to resume training, I´m now IN training!
Lost 7 kg on the way, a couple more to go and I´ll be fine.

Perdu 7kg en chemin, encore une paire avant de stabiliser.
15hr d´entrainement la semaine passée (merci les vacances), je devrais être au dessus de 10hr cette semaine. C´était l´objectif, avec une longue sortie vélo. C´était ce matin. Rien de particulier, je voulais faire proche de 100 km et finir frais. C´était le cas après 106 km et la fraicheur était superficielle, on est bien d´accord.
15hr last week, thanks to vacation, a bit more than 10hr this week, the pattern is good. The goal was to finish a long ride without being exhausted. I was rifght on spot.
https://www.polarpersonaltrainer.com/shared/exercise.ftl?shareTag=683eea7a0b039c2f64fe34041a32ed79
I went with Gustavo and Adolfo. The first one is VERY fit to enter his X-Terra season, while Adolfo will adapt for his first IM preparation. The first of many work-outs together in 2014...
Sortie avec Gustavo et Adolfo. Gustavo est déjà en top forme pour préparer sa saison centrée sur X-Terra. Adolfo aussi, mais va s´adapter aux distances de l´IM, son premier.

Nota médical: pas de natation car douleur d´une cote, un peu bousculée pendant les fêtes...
Les 2 prochaines semaines vont être compliquées au travail, il va falloir s´organiser pour faire le volume!!

Wednesday, January 1, 2014

GP Summer 2013 (Triathlon sprint)

Bon, nous revoilà au pied du mur – un triathlon avec le strict minimum syndical d´entrainement. J´ai pu participer cet été (français) au GP Winter dans des conditions similaires… Sauf que la natation était avec une combi de surf, le vélo avec le vélo de route normal (heureusement car drafting autorisé), et les mm chaussures.
L´idée était d´y revenir en meilleure condition, pour améliorer le chrono, et tenter de placer ds le top 5 (podium). 2 entrainements de natation depuis 3 mois, une course à pieds hebdo, et tout aussi léger en vélo : l´état de gras (pas de grâce) est le même… : (
En tout cas, plus d´excuse matos :
-          J´ai la combi de tri, vieille de 6 ans certes, mais toujours fidèle
-          Et j´ai le contre-la-montre. Pas de drafting cette fois-ci, mais une superbe patate (montée) à franchir 4 fois sur 20km. Je rigole quand je vois des gars avec un disque plein à l´arrière : ils vont souffrir, hi hi hi…
Coup de stress
Arrivés la veille, on profite de la plage, on joue au disque volant (frisbee) et je finis tranquillement par le brief de course en fin d´après-midi.
Temps pour faire une dernière vérification du vélo (que j´ai nettoyé avant de l´amener : je ne sais plus c´est quand la dernière fois qu´il avait pris la route) : vérif de la chaine + un peu de pression dans les pneus…
Opps, la roue AR ne tourne pas bien !?
Je m´aperçois que la jante (carbone) est boursoufflée à un endroit ! Une bosse, sur la piste de freinage : c´est pas bon !!
Option 1 : j´ouvre le frein au max et n´utiliserai que l´avant… Avec la patate à descendre et la mauvaise route, c´est risqué
Option 2 : ….
Je retourne en vitesse au brief pour tenter de trouver quelqu´un pour me prêter une roue compatible Shimano si possible. L´organisateur n´hésite pas une seconde : j´aurai une roue au matin prête pour moi. Cool !

Réveil au petit matin, bien sûr le jour du changement d´horaire.
P´tit déj rapide avec Gabriela et Marcelo, et je vais poser le matos à 50 m de l´hôtel – trop pratique, après avoir mis les décalcos du numéro de course.
Je récupère la roue, une Mavic – Vive la France – jante alu. Carbone à l´avant, alu à l´AR : ce n´est pas un concours de style.

Tous les participants se voient offrir une canette de Red Bull. Pas très fan du truc, je me laisse tenter par la version Lemon. Je partage avec les garçons maintenant debout. Du Red bull au p´tit déj : le rêve d´ado !

Particularité de la course : les quelques pros partent 45mn avant le peuple, en mode contre la montre : toutes les 30 secondes.
J´en profite pour noter qu´ils partent plus à droite que nécessaire sur la plage (pas en ligne droite vers la première bouée). Ils vont donc utiliser le courant latéral pour les ramener sur cette première bouée. Bien vu. Cela dit, j´ai cru comprendre lors du brief, qu´il ne fallait pas en abuser, au risque de se faire disqualifier – selon quel critère, je n´en sais rien.
J´enfile la combi complètement maintenant, et je vais faire un tour de chauffe à l´eau. Pas trop, parce que les 500m de veille sont encore ds les bras – pour dire le niveau de fitness aquatique.
Ca va. Je sens le courant, je prendrai un peu à droite aussi.
Retour sur la plage, l´attente est synonyme de ramollissement: j´ai sommeil et la fatigue de la semaine semble me rattraper. Je tente de m´exciter un peu, le palpitant part en chamade. C´est pas gagné notre histoire. Je commence un échauffement à sec, tranquille. Après 10mn, je commence à être mieux, ouf. Le timing est bon, on nous appelle derrière la ligne.
Comme d´hab, je me mets au second rang, histoire de laisser les djeuns et les plus excités faire les fous devant. On a en effet 50 à 100 m à sprinter sur le sable, puis 50m pour rentrer dans l´eau face aux vagues. Rien de tel pour mettre le cœur au rupteur d´entrée de jeu. Je suis en mode préservation…
Bang, c´est parti. La dizaine de barj’ est devant. J´arrive à suivre sans me mettre minable, c´est une bonne surprise. Et une bonne nouvelle, je vais pouvoir drafter !
Une vague, je plonge, me relève, cours, replonge… 2 ou 3 fois, et c´est parti. Petit train.
Maintenant que les vagues s´atténuent, il est temps de faire le point : j´ai un gars déjà assez loin devant. 2 autres, un peu sur la gauche, pas loin devant. Conclusion : plutôt devant
-          C´est bien : mieux qu´au précédent (en juillet), où j´avais décroché du peloton d´entrée de jeu.
-          C´est moyen : il faut que j´aille chercher des pieds de suite pour drafter.
En 2 temps, 3 mouvements, je suis dans les pieds des 2 de gauche. Trop à gauche d´une part, et surtout, je dois passer devant car le rythme n´est pas suffisant. Je double.
On dirait que je gagne sur le premier. Mais je ne peux (préservation oblige) faire un sprint pour aller le chercher… Je tente la patience. J´aperçois alors un autre nageur sur la droite, le filou. Il me semble à ma hauteur. Il faudrait que j´arrive à l´intercepter avant d´arrivée à la bouée.
J´essaie de poser la nage, histoire de ne pas me mettre dans le rouge. Je ne me sens pas si mal, le cardio est ok. Par contre, je sens déjà que les bras (les muscles) seront les limiteurs dans la partie. On fait le métier, doucement.
Résultat, le gus de droite se fait la malle, et va rejoindre le leader, sans que je ne puisse attraper les pieds. Pas grave.
Heureusement, la première bouée arrive vite, et il est temps de virer à gauche, j´en ai plein les bras. Les gars se sont faits la malle, personne derrière. C´est le moment de solitude : pourquoi ne me suis-je pas plus entrainé ? Les bras sont lourds. C´est dur. Le cœur, ça va. Si je mettais des jambes ? Bof, pas de jus. Ca va être compliqué le reste de la course, sans jus, …
Je broie du noir alors que je suis en 3eme position – le comble. Je baisse la tête, et prends patience. Pas la peine de réfléchir de trop à la technique, sans force dans les bras, c´est peine perdue.
Enfin la 2nd bouée ! Je vire, et de suite, ça va mieux. Le moral, et donc les bras aussi.
Je vise le bâtiment bleu, sur la plage, devant l´arche de sortie.
Cela me fait penser à Alain et son avion. J´ai l´impression, et d´ailleurs ce n´est pas qu´une impression, je dois nager de travers pour garder le bon cap. Les p´tits copains devant, dérivent sur la droite. Je me demande si je fais le bon choix : me battre contre le courant pour être en ligne droite, ou laisser dériver pour aller avec le courant et récupérer le décalage en courant sur la plage….
Je reste têtu, et nage de travers, vers mon immeuble bleu. Je me dis qu´il faut remettre des jambes pour pouvoir préparer la sortie de l´eau. Pas trop de ressource pour le faire. Je laisse filer, et tenter de mettre un peu d´ordre dans la nage (ne pas prendre aujourd´hui en exemple).
Je commence à sentir les vagues. C´est bon. Ca complique un peu la nage et la navigation, mais c´est sans difficulté. Je tente de regarder quand elles cassent pour tenter de surfer comme hier avec les garçons. Heu… Y a pas de jus pour mettre le coup de rein pour prendre la vague… Je continue tranquille.
Je touche le sable, prochaine vague, je me relève. Et voilà, je me tente de courir. Pas facile avec de l´eau au-dessus des genoux… Mince, la sortie officielle est à droite du bâtiment bleu. J´ai fait du zèle. Pas beaucoup, heureusement.
Un gars sort en mm temps et cours plus vite sur la plage, je sors 4eme.
Lunettes sur le front, je commence à défaire le haut de la combi, en courant sur le sec. Je vois les garçons, Marcelo. Pas Sandy – j´ai dû la rater.
J´arrive pas à sortir un mot !
Après un poigné coincé, j´arrive enfin me le libérer le buste de la combi. J´arrive au vélo. Le reste du démoulage se fait bien.
Le GPS : Allumé, et maintenant dans la poche (je n´ai pas trouvé de petite pochette étanche pour le prendre sous la combi)
Casque :  sur la tête
Lunettes : Sur le casque, rien à faire
Chaussures : sur le vélo, rien à faire (j´avais oublié mes élastiques pour tenir les chaussures droites, j´ai utilisé les bandelettes découpées ds un sac plastique – assez content de ma Mc Gyver Attitude)
Heu, c´est bon alors. Je prends le vélo. Oops le dossard. J´enfile la ceinture d´une main, tenant le vélo de l´autre – tout en style encore.
Hop hop, on trottine jusqu´à la sortie du parc à vélo. Et j´enfourche ma monture.
J´avais bien mis sur petit plateau, petite vitesse, ça part comme il faut. Les bourrins commencent à passer, déjà. Surtout des jeunes semble-t-il. Une fois bien lancé, j´enfile une chaussure. Puis l´autre. Et je pars en position aéro, en cadence. Je suis pas exactement power-man sur un vélo, aussi la cadence est mon amie…
On longe la plage, 2 ou 3 km, avant de prendre un pif-paf au pied de la butte (épaisse). J´en ai un souvenir assez… raide : je l´ai roulé en juillet, hors course. Un vrai mur.
Je ralentis au pif-paf, remonte les rapports, prêts pour monter au train. En rythme, fesses vissées sur la selle. Je fais 20m, et je suis déjà obligé de mettre le plus petit braquet : j´ai pas fait 10% de la montée.
Ca se raidit. Je force. Je ne peux plus, obligé de sortir de la selle. Je me mets en danseuse, debout sur les pédales. Et la montée ne fait que commencer. Je suis mal. Je ne comprends pas. Je suis certes insuffisamment entrainer mais là, c´est trop.
Bing, je percute. Ce n´est pas ma roue, c´est celle que j´ai empruntée : il doit être un bien meilleur cycliste, avec une cassette plus « dure » (moins de dents). Raaaaaaaaaaaah….
Moins bête maintenant, je n´ai plus qu´à souffrir jusqu´au sommet.
Ca devient VRAI-MENT SA-CCA-DÉ. Un coup de pédale… Après …. L´aut……..reeeee
On zizague tous en montant. La bonne nouvelle, et ce qui me met au baume au cœur, c´est les 2 gars qui m´avaient doublé sur le plat sont pires que moi ! Je les reprends ! Youpi !
Les derniers mètres sont terribles, au point de me demander si je vais arriver à passer au second tour, quand je serai plus fatigué. Je suis au sommet, j´en peux plus ! Vidé, impossible de relancer de suite. Je laisse rouler un peu. Et me force à pédaler dans la descente. Ca marche. Je reprends un 3eme gars.
Bon, on est entre nous, je peux dire les choses : Je fais pas le malin, dès le plat retrouvé, ils vont me repasser, sans amidon. Peu importe, on redescend, qq virages, du plat, où je mouline plutôt tranquille. Pas d´effort titanesque, même la montée au retour est moins dure, moins raide, j´appréhende la seconde ascension à l´aller.
Me fait encore doubler. Même pas mal. L´écart est important, je n´essaie même pas de suivre à distance. La face nord de l´Everest (coté facile ici) se fait presque comme une fleur. De nouveau, je reprends du monde, en danseuse, mais sans le tutu.
Après, je ne fais pas le malin : en bas de la pente, virage + gravillons. Je la joue safe. Alain va m´engueuler… J´ai le temps de remarquer que pas mal de cyclistes, retardataires de la 1ere vague ou cœur de la 2nd vague, montent à pieds, la face sud de l`Everest.
Retour sur le plat et le front de mer. J´en profite pour boire, ma boisson est trop sucrée. Mais on ne me reprendra plus à ne pas boire assez (voir un épisode précédent).
Je croise Gabriella qui elle aussi a la gourde à la main.
Demi-tour, et c´est reparti, pour le second tour. J´ai l´impression d´être moins doublé depuis le front de mer. Et maintenant, on a du trafic, avec les retardataires de la 2nd vague. VTT ou autre. Rien de grave, juste vigilance.
Bien en cadence, j´attaque le pif-paf, et remonte sur les pédales. Pas facile, mais clairement moins dur qu´au premier tour. Je n´étais pas assez chaud !
Du coup, j´ai plus de fougue pour relancer depuis le sommet de l´Everest ! Trop bon.
Je garde le mm rythme, sans me mettre minable, sans être trop facile non plus.
Demi-tour, je commence à regarder et jauger les gars derrière… Pour la course à pieds.
Enfin, je me reconcentre vite, dernière ascension de la journée. J´encourage ceux qui sont ds le premier tour, que je double.
Rapidement de retour sur le front de mer, et à proximité du parc à vélo, je défais les chaussures et pédale avec les pieds sur les chaussures. Je descends de ma fidèle monture, et pars au trot vers les chaussures de course à pieds.
Vélo posé, j´enlève le casque, et tente d´enfiler rapidement – ça coince – les chaussures, sans chaussette bien sûr. Avec un peu d´effort, les 2 sont mises, j´attrape la casquette et c´est reparti.
On me rappelle de mettre le dossard sur le devant, je fais tourner la ceinture.
Sorti du parc, je déclenche la montre, chausse la casquette et c´est déjà le ravito. Eau pure. Trop bon. Je vide le reste dans la nuque, ouvre la tri-fonction dans le dos, pour maximiser le refroidissement… Il fait beau et chaud. Et c´est parti pour trois petits (1,7km) tours. Sauf que quand on est dedans, ils sont VACHEMENT plus longs les tours – bizarre…
On part au trot, pas trop vite quand même. Je prends mon rythme, quelques gazelles passent comme des fusées : rien à faire.
3 aller-retours, disons que l´on lâche les chevaux au dernier retour, pour finir à bloc.
Le premier tour se fait tranquillement, plus ou moins seul, doublé et plus rarement doublant. Je croise 2 gamins qui ont ½ tours d´avance. Ils vont se mettre minables. Je parie sur la chochotte qui reste derrière pendant que l´autre fait le train – un grand classique.
En parlant de ça, je me fais doubler doucement par un jeune, un peu fou-fou. J´accroche, puis il part fort, puis relâche. Bref, il fait n´importe quoi.
Là c´est un homme plus mûr qui passe à bonne allure. Je tente ou pas ? Aller ! Pas le temps de calculer, cela semble une bonne occasion.
Le jeune saute du coup, et je reste dans les basquets de l´homme en bleu. Heu… Le changement de rythme est important quand même (traduction : ça fait mal !!). Aller, c´est pas grave. On va s´habituer.
On entame le 2nd retour, soit la moitié de la course á pieds. Et je suis dans le dur 1 aller-retour plus tôt que prévu, le bourrin.
300m plus loin (qui font une éternité), je suis bien. Je ne sais pas si c´est le Blue man qui souffre, ou si c´est moi qui ai passé un seuil. Toujours est-il que je serai presque à le déposer. Mais soyons lucide, vu le grand état de forme (faible), il vaut mieux être prudent.
On arrive à la dernière boucle, jusque-là, le rythme est devenu supportable. Ravito – de l´eau – ça fait du bien ! Et mon ami remet le couvert. Le rythme s´intensifie et me revoilà au rupteur. « La journée commence à être longue », « J´en peux plus »… Autant de réflexions viennent à l´esprit à ce moment. Alors qu´au contraire, c´est maintenant qu´il faut faire l´effort. Comme dirait Sullivan (cf. partie de Monopoly où il était en train de me ruiner), « je n´ai pas tout ça pour rien ».
Donc, on sert les dents, redresse le buste, pense à sa foulée, et on ne lâche RIEN.
200 ou 300m plus loin (il reste un ½ aller + 1 retour), le rythme se calme – enfin. C´est l´occasion : je me dis qu´il vient de jeter ces derniers atouts lors de cette relance. J´attaque – doucement. Je me décale, et passe aussi rapidement que possible – mais c´est très lent en fait. Je n´ai plus grand-chose dans le sac. Mais c´est en tout cas, plus que mon ami.
Maintenant, il ne faut plus réfléchir, du tempo, du tempo, du tempo.
Je reprends les mêmes thèmes que pendant la relance, sauf que je suis devant. Du coup, ça aide au moral.
Je guette le point de retour avec impatience, parce que la machine chauffe ! En plus, c´est vrai qu´il fait chaud et beau !!
Demi-tour, et c´est l´opportunité de faire le point de la situation : va-t-il falloir finir au sprint pour se défaire de l´homme bleu ?
C´est bon, il a décroché !
Le contrecoup de cette bonne nouvelle, c´est qu´il va falloir soutenir le rythme seul maintenant, trop dur ! Le gars devant est assez loin. Je peux peut-être le prendre en chasse.
Le jeune fou-fou apparait maintenant, il a apparemment levé le pied. C´est une bonne cible. Et rapidement, je le reprends. Mais le même gars devant reste à distance, je n´arrive pas à faire fondre l´écart. Le cardio est au taquet, les jambes sont lourdes. On maintient l´effort.
J´arrive, enfin, à voir le finish, donc on accélère pour vider les réserves. Il ne reste plus rien, mais le geste est beau (c´est le principe qui compte, d´accord !).
Je passe l´arrivée en souriant au photographe. Mais ce n´est que pour me prendre le poids de l´effort 5 m plus loin – que c´est dur quand on manque de fitness !

Natation: 13'20
Vélo: 37´30
Course à pieds: 21´44
Total: 1'13'30

Quelques vidéos:
Out of water

Bike run trans
Finish