Sunday, June 7, 2015

Ironman Florianopolis 2015 - FR + ENG

Il y a un an je faisais ici un chrono extraordinaire (pour moi), à 15 mn d´une qualif pour les Championnats du monde d´Hawaii. L´objectif était de bosser dur la course à pieds pour y arriver cettte année.
Résultat de la préparation : Blessure à l´automne (+9 kg accumulés danss l´intermède), et plein d´autres petits bobos ensuite. Et pour finir un problème de vertèbre et un tendon d´Achille pour bien flinguer l´affutage.
Last year was exceptional; I pulled off a crazy 9h33 with a great swim/bike. I was missing about 15 mn for the Kona slot. I agreed with Guilherme to start working on the run in the fall.
A year later, my run preparation has been even worse than last year. Injuried in August, I accumulated 9 extra kg (20 lb). Followed more issues along the way, the peak being the Achille tendon + vertebra/rib totally ruining the taper.
To make it even better, I had the bad idea to check the training hours, vs. previous races. Well, it´s a record low: 8.5hr/week over the last 5 months. That´s very low indeed and that´s 22% less than last year over the same period. Argh… The goal was revised: complete the race, giving 100% regardless of conditions.

Histoire de bien se mettre le moral dans les chaussettes, j´ai comparé le volume d´entrainement de cette année vs. les courses précédentes. Une catastrophe ! Autant sur certaines semaines, c´est proche, autant sur les 5 derniers mois (ce qui fait le fond de la préparation), c´est presque ¼ de moins que l´an passé, avec en moyenne seulement 8,5hr/sem.
Je savais que j´allais déguster. L´objectif était de terminer, en donnant 100%.

Natation : Objectif, sortir dans le groupe de tête.
Swimming goal, finish in the amateur lead group.
Pas de drafting avec les pros cette année, les hommes partent 15 mn avant nous, les femmes 10mn. Mais j´ai Todinho avec moi ! Notre jeune prodige devrait faire une grosse grosse course, et on sort régulièrement de l´eau ensemble. On se retrouve sur la ligne de départ, je suis prêt à faire son poisson pilote pour le mettre sur orbite !
The pros are starting earlier this year, so we´ll be on our own. I´ll be swimming with Todinho, our young prodigy. He should have a great race today, and we agreed on swimming together so he can draft off me.
7AM - Pressure is on - La pression monte

Moins d´émotions cette année avec le spectacle (hélico, drones, bateaux, musique…), concentré sur le start. Après le départ des pros, je tente de bouger les bras pour m´échauffer alors que l´on est serré comme des sardines…
Le compte à rebours est lancé, il reste moins d´une minute. Todinho passe la tête sous la banderole qui nous sépare des 3,8km de natation. Bonne idée, je fais pareil. Le doigt sur le chrono.
Tuuuuuuuuut, c´est parti !
Less impressed than last year with the helicopters, drones, boats, or jetskis, I´m focus on the start. I try to warm up my arms – easier said than done when you´re squeezed like in a sardine can…
With a minute to go, I do like Todinho who put his head under the startline. That´s one less risk when the gun will go.
Actually, it´s a big horn – I start the clock as I start running.
Todinho flies in the front. I can´t keep up for the only 20 m we have to run to the water. Darn I´m slow. He dives, I dive right behind, to the side. It´s BATTLE time!!
Todinho is on my right – well his feet are. The guy on my left is trying to sprint over me. Not good.
I “sprint” back, swimming towards him to make room. I´m side by side with Todinho now.

Todinho me dépose sur la plage. Seulement 20 m à couvrir pour rejoindre l´eau, et je me fais déposer ! Et il n´est pas le seul. Je plonge avec le second rang. Todinho est sur ma droite, enfin, ses pieds. Un gars à gauche tente de me nager dessus. Allez, on bourrine ! Séquence wate-polo. Je fais ma place, et dépose le gars. Je suis remonté au niveau de Todinho.
On se calme, la situation ? Il y a de la mousse (des gars donc) un peu plus loin sur la droite, au-delà de Todinho. Et juste un ou 2 gars qui tartinent comme il faut à ma gauche. Allez, je prends ce wagon. Je ne suis pas loin d´être à fond.
Je m´accroche, mais j´ai perdu Todinho qui est resté sur la droite. Dommage, d´autant qu´il avait un bonnet rouge (contrairement à 95% d´entre nous : bleu). C´est le bonnet pour les « bons » ou les fidèles (plusieurs IM ds l´année).
I see far on the right some fast guys, and a couple on my left, very close. Time to jump on board! I go for their feet. But in doing so I lose sight of Todinho. Too bad. I could spot him easily since he is one of the few AWA guys with a red cap, while we all have a blue one. AWA is a reward system (frequent flyer like) for the “fast” guys and the frequent IM racers…
The guy in front kicks like a maniac, it sucks to draft behind him. Plus the water is little choppy, making drafting more challenging. He´s off to the right, then to the left… At least I have space to swim.
I don´t look for the buoys, they do it for me. Boy it´s tough already. The sprint start is catching up to me. I´m already tired! But there is no time to relax, I must stick to the feet, stick to the feet!
Le bourrin devant fait de gros battements irréguliers, un enfer à suivre. L´eau n´est pas une mer d´huile non plus – sans qu´il y ait de la houle non plus. Mais c´est un coup à gauche, un coup à droite. En tout cas, je laisse faire la navigation. Je me concentre sur les pieds.
Je suis à mi-chemin de la 1ere ligne droite – je n´en peux plus.  En plus, je me fais rattraper et déposer par des gars, qui reviennent de derrière : vous étiez où les gars au départ ? En train de prendre le café ou quoi ?
Je change de pieds du coup. Et commence à vérifier pour le premier virage. On n´y va pas par le chemin le plus court ! On a dû dériver quand même… Encore un gars qui double. Ca me met le moral à zéro, et j´ai l´impression de ne pas être bien. Fatigué, je broie (DEJA !) du noir.
I get passed by some late comers. Wonder where they were when the gun went off! The result is 2 folds: I change feet, and it sabotages my spirit. It reinforces the tiredness. I feel empty, no energy. I´m not 10mn into the race, and I´m already tired!
Focus on technics, on breathing. But I´m in thinking mode – why the lack of juice? I guess it´s the late injuries. Especially the back pain, it took a lot out of me.
Well, I´m on the dark side now, thinking why not feeling great. Need to get back to business!
First turn, to the left. I´m on the inside. I should be better off after – the pace will calm down. I do like I explained to Dudu & Leandro – my roommates : shallow pull, higher cadence, and smooth turn. It works well, plus no one tries to swim over me.
Two line of swimmers now heading back to shore; I´m still on the left side. But the pace doesn´t seem to slow down. I suck! Arms are fine, breathing is fine, but still no energy….
Je me concentre pour rester ds les pieds, respire correctement, et sur la technique. Et un coup d´œil sur la bouée de temps à autres… Malgré tous ces travaux pratiques, je me demande pourquoi je n´ai pas de jus. Est-ce le dos, qui m´a vraiment fait souffrir ? Peut-être. En tout cas, il faut que je revienne dans cette épreuve.
J´arrive au premier virage, à la corde. Comme indiqué à Leandro & Dudu, mes compagnons de chambrée, je mouline davantage pour passer en douceur. Et ça passe bien, à la sortie du virage, 2 lignes de nageurs se forment. Le seul problème, c´est que le rythme n´a pas l´air de vouloir ralentir. C´est toujours à l´arrache que je m´accroche au gars devant. Toujours pas d´énergie !
Ca tartine, et on fait notre chemin vers la plage. Pas une éternité, mais cela semble être bien long ! Au moins, je n´ai pas sauté ! Je suis toujours dans le groupe qui semble être le groupe de tête. C´est ce que je voulais au final.
Je commence à distinguer les gens sur la plage, à la sortie de l´eau, l´entonnoir pour courir.
Je ne mets pas les jambes pour les oxygéner avant la course à pieds. C´est déjà assez dur.
Je sens le sable sous les mains, on est arrivé à la moitié du parcours ! Allez, on se lève, et on tente de courir. Les copains ont l´air plus agiles que moi dans cet exercice que je redoute quelque peu…

Tempo is still strong. But we´re moving along good, and soon enough I start distinguishing the people, and the exit for the run-through.
I feel the sand under my hands meaning we got to the halfway point! Let´s get up, and attempt to run. My buddies seem more agile than me in this exercise that I fear somewhat...
Je commence à courir, ils font moins les malins les copains maintenant: ça ne sprinte pas des masses.
Enfin, je dis ça mais dès que l'on arrive sur le sable mou, je me fais distancer.
J'en profite pour tirer la langue… il y a du monde du club sur la gauche. On court entre 2 barrières qui nous séparent d’une foule dense et assez … hystérique!
Ca hurle!
I start running, They struggles as much as I do.
But as soon as we reach soft sand, I fall behind them.
I take this opportunity to stick my tongue out: There is a lot of people on the left. We run between 2 barriers separating us from a dense and quite... hysterical crowd!
They scream like maniacs!

Je prends un peu d'eau, juste un gorgée et on y retourne!
Le coeur est en chamade. Todinho est en fait juste devant moi. Trop cool. Je l'interpelle (c'est pas comme si on avait 1/4h pour la causette).
On replonge. De nouveau 2 files indiennes, je reste sur la gauche. Todinho apparemment sur la droite. Les premiers coups de bras passent bien. L'an passé, j'avais eu un gros coup de mou. Mais là, ça va, j'arrive à arghhhh…
Ben non, le peu de pile se vide d'un coup. La tension vient de chuter, grave.
Allez, on se reprend. En cadence, on garde le rythme. Peu importe la force.
Et je me fais reprendre par la gauche. Allez, vas-y mon gars. Passe.
I take a bit of water, just a sip and we go back in the sea!
The heart is pounding. Todinho is actually just in front of me. That´s cool. I call him (it's not like we have 1/4h to chat).
We dive back in. 2 new lines, I remain in the left one. Todinho apparently is in the right one. The first strokes go well. Last year, I had a big concern: no energy. But now is good. I can arghhhh...
Rats! Same problem: the battery drops dead, in a heart beat! Feels like I just have a big drop in blood pressure.
Let´s go, let´s keep moving. High cadence, I keep the arms moving. Regardless of the effort I can put in.
Problem: I'm getting passed by the left. C'mon, dude, go ahead, pass me !

C'est trop dur ce truc. Pourtant, en natation, j'ai bien bossé. Qu'est-ce que ça va être ensuite!? Autant bâcher de suite, ça ne vaut pas la peine.
Mais ça ne va pas la tête!
Les pieds, on va chercher les pieds!!
Cadence, respiration, navigation.
Je débranche la cervelle. Il faut faire le métier.
A s'obstiner, j'arrive, toujours bien calé dans le groupe de tête au prochain virage.
Apres 2km difficile, après le black-out après la sortie d'eau, je fais le virage tranquillement. C'est l'avant dernier. Et bizarrement, je commence bien me sentir. Serais-je ENFIN échauffé ?
This stuff is too hard. I trained well in swimming so what is it going to be in the other sports?! It´s not worth it, I should stop right away.

But what´s wrong with my head? Evacuate this crazy idea!
Feet, I need to look for the feet!
Frequency, breathing, navigation.
I need to unplug the brain. And do the job.
I eventually arrive at the next turn, well positioned in the leading group.
After 2 difficult km, after the blackout after the water exit, I do turn around the buoey nicely. One to go and we´re heading to shore. And oddly enough, I start feeling well. I´m finally warmed up?

En tout cas, le rythme est maintenant supportable, je surveille les pieds devant, on dérive parfois d´un côté et il faut vite se remettre dans la ligne pour s´économiser.
Lors d´un de ces ajustements de cap, je change de file. De gauche, je passe à celle de droite, cela semble plus direct vers la sortie de l´eau que l´on commence à bien distinguer.
Un peu plus loin, un gars sorti des 2 rangs commence à me remonter par la droite.  Je le laisse passer, et prends ses pieds : une 3ieme file commence.
Ainsi, je remonte moi aussi, tranquillement vers l´avant du groupe.
In any case, the pace is now bearable, I watch the feet ahead. Sometimes we drift to a side and I must quickly get back in line to spare myself.
During this navigation adjustment, I change line. From left, I turn to the right one as it seems to be more direct to shore.
A little later, a guy comes out of the row and starts to pass me by the right. I let it go, and jump in his feet: a 3rd file begins.
Slowly, we move towards the front of the pack.

Au moment de sortir de l´eau (enfin !), je nage bien loin pour sortir rapidement. Ça se passe bien, je dois être 3 ou 4eme du groupe, juste comme il faut ! On commence à partir en courant.
Pas d´urgence pour enlever la combinaison, la transition est assez longue. Je remonte juste les lunettes sur le front, histoire de voir correctement, notamment les supporters qui sont très présents ! Je ne reconnais personne mais entends quelque « David !» derrière moi.
Todinho me tape dans le dos, il me double dans le sable. Super nouvelle, il commence fort son épreuve !
Je commence à « démouler » la combi. Tapis de chronométrage : je déclenche la montre. 51 mn et des brouettes. C´est 1 mn de mieux que l´an passé, mais ça n´a rien d´extraordinaire !
When it´s time to get out (at last!), I swim very far to get out quickly. It goes well, I must be 3 or 4th in the group, just right! We start running
No hurry to remove the wetsuit, the transition is long. I first pull the goggles on my forehead, just to see properly including the supporters who are very present! I do not recognize anyone but hear some “David!” behind me.
Todinho pats me on the back, he passes me in the sand. Great news, he´s off with a strong start!
I start to extract from the wetsuit now. I reach the timing mats: the stopwatch says 51 mn. It´s 1 min better than last year, but it nothing extraordinary either!


Natation : 51mn, 165 bpm max lors de la sortie de l´eau à mi-course. 3,980 m au GPS…

Je continue, le timing est parfait : le haut de la combi est libéré quand j´arrive devant les volontaires qui vont opérer l´extraction complète. Je me jette par terre, comme un p´tit vieux, et mets les pieds en l´air. Ils attrapent la combi et tirent. Les chevilles coincent. Avec un peu d´aide, flop. Flop, les pieds sont libres ! Ils m´aident à me relever, et je repars à la course
Passage sous la douche, quelques grimaces au passage, la combi à la main – c´est lourd, dernière ligne droite avant de rentrer dans la tente pour se changer, je fais le mariol pour les gens le long des barrières.
Swimming: 51 minutes, 165 bpm max at the exit of halfway run. 3980 m according to GPS...

Let´s proceed with wetsuit, the timing is perfect: my upper body is freed when I reach in front of the volunteers who will operate the complete extraction. I throw myself on the ground, like a grand-pa, and put my feet in the air. They grab the wetsuit and pull. Ankles get stuck. With a little help,”pop”. “Pop”, the feet are free! They help me get up, and I'm back into the race
Through the shower, a few funny faces to the supporters, running with the wetwuit –it´s heavy. Final stretch before entering the tent to change.

On se reconcentre, la transition. Je rentre dans la tente, je dois récupérer mon sac pour le vélo, parmi 2000 sacs jaunes… Heureusement, j´ai mis un bout de plastique sur le crochet de mon sac. Repérage facilité, je prends le sac et pars dans la salle suivante.
Je choisis une chaise, vide le sac. Je mets de côté la veste de vélo – il fait suffisamment bon. Pas besoin. Je mets le casque sur la tête, et commence à ranger la combi dans le sac, avec bonnet et lunettes. Je remets la veste, et c´est parti. Les volontaires ramassent les sacs (numérotés) et les replacent sur les présentoirs.
Let´s re-focusing on the first transition. I enter the tent, I retrieve my bag for the bike, among 2000 yellow bags... Fortunately, I put a piece of plastic on the hook of my bag. Tracking it is facilitated, I take the bag and leave for the next room.
I pick a chair, empty the bag. I put aside the bike jacket. It's warm enough. No need for it. I put the helmet on and begin to put away the wetsuit in the bag, with cap and gloggles. The jacket too. A volunteer will pick up the (numbered) bag and put it away on the rack where I found it.

Je cours dans le parc à vélo – il est encore bien rempli. J´arrive à l´arbre qui caractérise mon allée, le 2nd tapis bleu est juste après le vélo. C´est bon, je le reconnais. Je n´ai rien d´autre à faire que sortir avec lui à la main du parc.
Je tape dans la main de volontaires au passage et sors du parc. Jusqu´à la ligne au sol. Une fois passée, je déclenche le chrono et enjambe ma monture ! C´est parti pour 180 km de vélo !

Vélo – Objectif 5h00 +/- 10mn (sachant c´est davantage + que -!), avec le risque du tendon…

Comme d´hab, on commence à pédaler en ayant les pieds SUR les chaussures, elles ont passé la nuit déjà accrochées aux pédales.
Beaucoup de gens sur les côtés, beaucoup de bruit encore. Il fait un peu frais.
I run in the bike park - it is still busy. I reach the tree – the only alley with a tree is mine. The 2nd blue carpet is just after my bike. Good, it´s right there, I see the bike now. I have nothing else but to grab my ride and run to the exit of the park.

High 5 to volunteers while I get out. Up to the white line on the ground. Once passed, I start the clock and “jump” on the bike! Let´s go for180 km of cycling!

Bike - Goal 5:00 +/-10 min (knowing that it´s more likely to be +10 rather than -10!), with the risk of tendon...

As usual, I start pedaling with feet ON the shoes, they spent the night already attached to the pedals.
Many people on the sides cheering, a lot of noise. It's a little chilly.

Je chausse la première chaussure, maintenant que je suis bien lancé, repédalage, 2nde chaussure, un peu plus compliqué mais j´y arrive. Je relance, j´attache une chaussure, relance, puis l´autre. C´est parti.
Je me suis fait distancer par mes collègues de natation, soit dans la tente, soit maintenant. De toute façon, ce sont des brutes épaisses en vélo.  Et en course en pieds… Je dois faire ma course, à mon allure. Je m´occuperai des autres un peu plus tard – éventuellement.
Première bonne nouvelle, je n´ai pas mal au tendon. Hier, lors d´un petit tour de roues pour vérifier le matos, j´ai senti une gêne quasiment au premier tour de pédale.

I put the first shoe on now that I am at good speed, spinning, 2nd shoe on – a little more complicated. More spinning, I close the strap of a shoe, spinning, then the other. Let´s go!
I was outdistanced by colleagues of swimming either in the tent, either in the shoe fitting process. No big deal, they are uber bikers. And most likely great runners too! I have to do my own race, my own pace. I deal with others a little later - eventually.
First good news, I don´t have pain with the tendon. Yesterday, when we did a short spinning with Leandro to check the bike, I felt discomfort almost instantly.

Apparemment le petit passage en eau salée a atténué les symptômes ! Bon, je ne fais pas le malin, ça finira par s´enflammer. J´ai un Advil à disposition. Leandro et Dudu m´ont montré le truc pour trimballer cela facilement (rappel, j´ai à boire et à manger sur le vélo ! 3 barres énergétiques, un sac plein de patate douce, 5 ou 6 gels énergétiques – car ils n´en donnent pas aux ravitaillements). On trouve au Brésil de petits sachets plastiques pour faire ses propres Mister Freeze. Il suffit de mettre l´Advil, faire un nœud, mettre une tablette de sel + sels minéraux, faire un nœud, etc… et on obtient un chapelet de gélules, ainsi protégées de l´humidité et facile à consommer.
Pour l´heure, je me contente d´eau. Je vais attendre un peu avant de me nourrir, le temps que le cœur se calme.
Apparently the short salt water swim reduced the symptoms! Okay, I´m not bragging, it will eventually get painful for sure. I´ve packed an Advil for the purpose. Leandro and Dudu showed me the trick to tote it easily (reminder: I have drink and food strapped on the bike! 3 energy bars, a bag full of sweet potato, 5 or 6 energy gels - because they don´t supply them at the aid-stations). You can find in Brazil small plastic bags to make your own Mister Freeze. Just put an Advil in the long skinny bag, tie a knot, put a salt tablet + minerals, make a knot, etc... and you get a chaplet of capsules, thus protected from humidity and easy to consume.
For now, I just drink water. I'll wait a bit before eating, time enough for the heart to calm down.

Je sors de la ville, après la zone délicate de pavés (pas comme ceux de Roubaix). Dos d´ane, caniveaux, pavés, autant de chance d´éjecter du matériel (boyau de rechange, un outil, ou encore la nutrition è comme lors de ma dernière course – un vrai drame !). Mais cette fois-ci, tout est bien scotché, au scotch électrique.
Je prends mon rythme et commence boire. Je prends la voie rapide. Un ou 2 gars passent, comme des balles. Impressionnants.
La nuque me gêne. J´ai eu mal dos (vertèbre) et au tendon d’Achille pendant la préparation. Et maintenant, j´ai la nuque douloureuse. Difficile de rester en position aéro dans ces conditions. Ca commence bien.
J´ai l´impression qu´il y a plus de vent que l´an passé.
Faux plat, je monte tranquillement. Je reste au contact du dernier gars qui m´a doublé. C´est bon signe.
I get out of the city, after the delicate area of cobble stones (not like those of Roubaix). Speed bumps, gutters, cobble stones are many opportunity to eject hardware (spare tube, tool, or even nutrition (as in my last race - a real drama!). But this time, everything is well tuck in with electrical tape.
I take my pace and starts drinking. Onto the expressway now. One or 2 guys pass by, as bullets. Impressive.
My neck bothers me. I had trouble with my back (vertebrae) and Achilles tendon during the preparation. But now, it´s painful in the neck! Difficult to remain in the aero position under these conditions. That sucks!!
It feels like there is more wind than last year.


False flat is the literal translation for a small incline. You think it´s flat, but it´s not! I ride quietly. I remain in contact with the last guys who passed me. That´s a good sign.

On redescend coté ville, la route devient super bonne. Un régal. Je m´occupe tout seul, je commence à manger – une ½ barre pour commencer. Je récupère une bouteille de Gatorade, et une gourde d´eau au premier ravito. La cadence est bonne, le tendon tient, la nuque est en vrac, il faut faire avec.
Histoire de se distraire, je me fais doubler par 2 gars, avec lesquels j´arrive à rester, à distance, au contact. Un 3eme larron me double. Beau vélo, belle tunique, un moins de 30 ans. Il me passe et va de coller dans le duo devant moi.
Ca roule ainsi, 5 à 10km. Un arbitre arrive par l´arrière, il me passe donc d´abord et se positionne à côté du groupe, en flagrant délit de drafting. Et sans attendra une seconde, il sort le carton, le grand gaillard vient de perdre 5mn ! Il devra s´arrêter à la prochaine tente pour purger sa peine. Bien fait ! Sauf que 5mn, c´est peu. En tout cas, l´arbitre a fait le boulot. En début de course, ça va calmer les 2 autres gugus, qui du coup se tiennent bien à l´écart.
We go back down towards the urban part of the island. The road becomes super smooth. A treat. I keep myself busy : I start eating - half a bar to start. I get a bottle of Gatorade and a water bottle at the first aid-station. The pace is good, tendon is holding up, the neck is still a wreck, I have to live with it.
But there is also entertainment in front of me: I´m passed by 2 guys, I somehow manage to keep them at short range (reminder: minimum drafting distance is 10m = 30 ft). Then a third dude passes me. Nice bike, nice uniform, less than 30 year old. He positions himself with the duo before me.
They ride 5 to 10 km like that, in a small pack. A marshal comes by, he passes me first and positions himself next to the group, in obvious drafting situation. Without waiting a second more, he pulls out the blue card! Big guy just got a 5 minute penalty! He must stop in the next tent to purge his sentence. Well done! Except that 5 minutes, it´s too little. In any case, the marshall did the job. At the beginning of race, it's going to calm the other 2 villains, who suddenly stand well apart.

Petit souci, je ne suis pas à l´aise avec la luminosité. Je fais le choix de ne prendre que la visière (jaune) du casque, sans mettre de lunettes de soleil. Et mes petits yeux n´apprécient pas – envie de les fermer ! On va éviter quand même.
Autre souci, j´ai du mal à tout garder… Je fais un renvoi où je suis à 2 doigts de tout vomir. Je prends de l´eau, pendant un moment.
1 heure passe ainsi, seul, ou dépassé rapidement. Le tendon, inévitablement, commence à se faire sentir. A 1h17 de vélo, je prends l´Advil. J´en reprendrais certainement un au début de la course à pieds.
Je suis maintenant à l´autre bout de l´ile, je regarde le chrono. La moyenne est nulle 33 ou 34 km/h. Je me dis que c´est le vent : je devrais rouler 36 ou 37 dans l´autre sens. La puissance est à 175 W. Je crois que j´aurais voulu être à 190W, si j´avais suffisamment roulé, en particulier ces dernières semaines. C´est la vie.
Small concern, I´m not at ease with the brightness. I made the choice to only take the helmet visor (yellow), without sunglasses. And my eyes are sensitive… I want to close them it´s so bright! Let's NOT!.
Another concern,I have a hard time keeping all the food in... I had a burp and was inches away from vomiting everything back out. Let´s focus on water for a while.
1 hour passes by, alone or quickly passed. The tendon, inevitably, begins to be felt. 1 h 17 on bike, I take the Advil. I´ll most likely take a second one at the beginning of the run.


I've reached the bottom end of the island, I check the watch. My speed average sucks: 33 or 34 km/h (20 mph). I think it´s the headwind: I should be faster on the way back up, 36 or 37 km/h hopefully. The power is at 175 W. I believe that I wanted 190W, if I had riden enough, especially in recent weeks. That´s life.



Certains groupes sont réglo, sans drafting, d´autres, c´est déjà plus discutable.
Je me fais doubler par 2 femmes, à 5 min d´intervalle. Prends ça pour le moral ! Ce ne sont pas des pros !!
Demi-tour, j´ai fait un ¼ du parcours. L´allure n´est pas terrible, et quand je respire fort (expiration), la vertèbre / cote se fait sentir. Il y a 3 semaines, c´était infernal, en course à pieds. Puis plus rien, et là, c´est le grand retour, sur le vélo.
C´est comme un grand coup de couteau dans le dos. Je laisse parfois sortir un cri de douleur quand ça coince. Qu´est-ce que ça va être en course à pieds ?
Malgré l´instruction de Guilherme, l´entraineur : on se concentre sur chaque sport, au lieu de penser au suivant, cela m´interpelle. Je rame à 33 ou 34km/h, ça va me faire 5h30 de vélo si je continue comme cela ! Et derrière, ce va être un double enfer – dos + tendon.
Quel menu !
Some groups ride fairly, without drafting, for some others, it´s more debatable.
I´m passed by 2 women within 5 min. That will teach you a little respect! And they are non-pros!
U-turn, I´ve covered ¼ of the bike course. Speed is not great, and when I breathe hard (expiration), the vertebra / rib stings hard. 3 weeks ago, it was hell during running, but not on the bike. But today, it´s bonus – it´s like a knife stab in the back. Sometimes, I let out a scream of pain when it gets stuck. Gee! I can´t even imagine what it is going to be when I start running!
Despite Guilherme´s instruction – our coach (focus on 1 sport at a time), I start thinking: I bike at 33 or 34 km/h, so it will take 5 h 30 for the ride! And after, it will be a double hell - back + tendon. What an exciting menu!

Tiens, regarde qui sort de la tente purgatoire. Mon copain du début de parcours qui s´est pris un carton. Il m´a repris plus de 5mn, et vient de les rendre ! Comme en F1, il sort de la pit lane, et je le laisse s´intercaler pour que je ne prenne pas un carton à mon tour. Il s´envole.
Le moral n´est pas excellent d´un coup. Je regarde les pulsations : je vise 130 bpm en moyenne. Ouch, 137 bpm ! C´est rien, mais c´est énorme. Je n´ai jamais roulé 180 km à cette intensité. Je viens d´ajouter le dessert à cet alléchant menu : je n´aurai plus de pile. Au lieu de me prendre le « mur des 30km » au 12eme km comme l´an passé, ce sera dès le début !
Allez, il faut changer de registre, d´autant que la nuque est toujours douloureuse. Je me gave pour compenser. Un gel, patate douce, boisson énergétique…
Le point positif, c´est que je reste au contact assez longuement des gars (et des filles) qui doublent maintenant.
Hey, look who´s coming out of the purgatory tent. My friend from earlier whom has got himself a penalty card.He made up more than 5 minutes, and just lost them! Just like in F1, he´s coming out of the pit lane, and I let go in front of me, far enough so that I don´t get a card myself. Then he takes off, again.
Morale is not great at this point. Watching the pulses: I´m aiming at 130 bpm average. Ouch! 137 bpm! +7 BPM is nothing, but it´s huge at the same time. I never rode 180 km at this intensity. I´m just adding this tantalizing dessert to the menu: I´ll be out of juice. Instead of hitting the " 30km wall " at the 12th km as last year, it will be from the start of the run!
Come on, we need to change mindset, even if the neck is still painful. 
I stuff myself to compensate. A gel, sweet potato, energy drink...
The positive point is that I remain in contact longer with guys (and girls) that pass me now.

New aero bottle - Nouvelle gourde aéro
J´ai une gourde aéro, différente de l´an passé. Autant avec la gourde à eau, le remplissage est aisé : tu mets la gourde dans le trou, et tu presses. Mais avec le Gatorade, c´est une autre histoire.
Déjà, première fois que je prends une bouteille au ravito, je tente de l´ouvrir (avec les dents) en voulant soulever le couvercle… En fait, c´est un ¼ de tour. Tu tournes (avec les dents) le bouchon, et ça coule.
Bon, maintenant que je sais cela, le challenge est de remplir la gourde aéro sans la toucher. Car à chaque fois, cela referme la bouteille. Re-quart de tour, re-viser le trou – sans toucher, et on presse. Inutile de dire que la moindre bosse te fait revenir à la case départ, et tu ne touches pas 20 000 !
Aim at the yellow opening - il faut viser le trou jaune
I have an aero drink bottle in the front, different than last year´s. With the water bottle (normal bike bottle), filling is easy: you put the bottle nozzle in the hole, and you press. But with Gatorade sport bottle, it´s a different story.
First time I took a bottle from an aid-station I tried to pull it open (with teeth), trying to lift the lid... In fact, it´s a ¼-turn process. You turn the CAP (with teeth), and it flows.


Okay, now that I know this, the challenge is to fill the aero bottle without touching it. Because every time it touches, it closes the bottle. Re-quarter turn to re-open, aim the hole again… - without touching, and pressed. Needless to say that the slightest bump on the road makes you go back to square one, and you don´t get the $20 000 from Monopoly!

Je me refais les 2 bosses sans trop de problème encore. Et ce doit être l´odeur de l´étable, je ne sens plus le tendon, ni le dos, ni la nuque. A moins que ce soit l´Advil. Mais je n´ai pas ce niveau de fraicheur pour y réfléchir – je me sens mieux.
La route est bonne, mais le vent qui devrait être dans le dos semble toujours être de face… C´est pareil pour tout le monde de toute façon.
Rattrapé par un gros groupe. Je me laisse rapidement glisser à l´arrière. Ca roule en double file, très compact : ils draftent un max. Je suis dernier du groupe, toujours à distance. Mais on sent quand même la différence (et je suis mieux aussi). Le problème, ce sont les quelques petites montées (ponts plutôt). Là, c´est le regroupement du club du samedi matin ! Tout le monde est roue dans la roue… Je dois donc fréquemment arrêter de pédaler pour reprendre un écart suffisant. Ce n´est pas désagréable – repos – mais ce n´est pas bon pour la moyenne.
I climb again the 2 hills without too much trouble. And “it must be stable smell” (French say), I don´t feel anymore the tendon, the back or the neck. Unless it is the Advil kicking in. But I can´t overthink about it - I feel better.


The road is good, but the wind which should be pushing me now always seems to be facing... It´s the same for everybody anyway.



Overtaken by a big group. I drop quickly to the rear to avoid any penalty. Double lines, the pack rides very compact: they draft big time!. I stay last of the group, always at a distance. But you can still feel the difference (and I feel better also). The problem is during the few small climbs (bridges rather). It becomes like club Saturday morning ride! Everyone is wheel to wheel... So, I frequently have to stop pedaling to keep a sufficient gap. This is not unpleasant - rest - but this is not good for the average.

Un arbitre, indulgent passe, hop, tout le monde prend ses distances. Il repart, hop, ça se resserre. Ca gave.
Virage à droite, c´est le retour vers le l´aire de transition, on va boucler un tour. 90 km. Le rythme est plus tranquille, et je ne vais pas faire le malin à doubler le groupe. Je reste derrière, les festivités reprendront une fois que l´on aura fait le demi-tour.
Maintenant que cela va beaucoup mieux physiquement, et moralement, c´est d´autant plus facile de faire un sourire, une grimace ou un pouce aux nombres photographes. Ou les passagers des voitures qui roulent à coté de nous.
On arrive à Jurere, ses pavés ,et ses vibrations, on se relève de la position aéro, presque en roue libre. Ca applaudit, ça crie, des vrais pros ces supporters brésiliens ! Au moment du ½ tour, je reconnais le maillot du club. « Vamo Frances !».
An indulgent marshal passes by, hop, everyone takes his distance. He leaves, hop, it tightens. What a pain.
Turn right, it´s back towards the bike park, we will complete the first lap. 90 km. The pace is more relaxed here, and I will not attempt to pass the group. I remain behind, the festivities will resume once we will turn around.
Now that I´m much better physically and mentally, it´s easier to smile, to make a grin or a thumb up to the photographers. Or passengers of cars that ride next to us.


We arrive at Jurerê, cobblestones, and its vibrations, we have to get up from the aero position, almost free-wheeling in the city. People applaud, scream, they are real pros these Brazilian fans! At ½ turn, I recognize the club Jersey. «Vamo Frances!».


Je regarde le chrono. Je sais que je ne ferais pas le temps de l´an – j´étais alors sur un nuage ! Mais je suis très agréablement surpris par le 2h34mn de la première boucle. Alors que j´étais vraiment mal pendant 1h, 1h30, c´est très bien maintenant. Il faut que je maintienne ce rythme au second tour.
On sort des pavés, et c´est parti, le rythme accélère. Il faut que je reste au contact avec le groupe, toujours à distance. C´est la difficulté d´être à l´arrière, c´est l´accordéon. Ca ralentit, ça accélère.
Au premier tour, il faisait limite frais. Maintenant, il fait bon. Je commence à perler. J´ai de la sueur qui tombe de je ne sais où. Sur le visage.
Malgré le rythme moins tranquille (rien de monstrueux non plus), je continue le plan nutritionnel. Gel, barre, boisson, patate douce. Je n´en presque plus d´ailleurs. Je pense que je les aurais terminées au 3 /4 du parcours. Après l´Advil, j´ai pris 2 fois du sel. Lors de sorties longues à l´entrainement, j´ai eu des crampes. D´où le sel aujourd´hui. Tout roule, c´est le cas de la dire.
I know that I won´t do the time of last year – I was on a cloud! Watching the clock now, I am very positively surprised by the 2h34mn of the first loop. While I felt like crap during 1 h, 1 h 30, the time is good. I must maintain this pace in the second round.
Out of the cobblestones, and let´s do it again! The pace accelerates. I must remain in contact with the group, still at a distance though. It´s the difficulty of behind in the back of a group, it´s stop & go in terms of paces. It slows down, it speeds up.
In the first round, it was a bit chilly. Now, it is warm. I´m even starting sweating a bit. Sweat is dropping from I don't know where. On the face – no big deal.
Despite the less leisurely pace (non-monstrous either), I keep the nutrition plan. Gel, bar, beverage, sweet potato. I´m running out actually – as planned. I think that they´ll be gone by the 3/4 of the ride. Since the Advil, I´ve taken twice a salt tablet. During long training rides, I had cramps. So the use of salt today. I´m on a roll now, so to speak…
Ca va mieux maintenant - all it good now

Les montées. Le groupe se compacte, certains ont du mal – ils restent sur le grand plateau, je dépasse.
The hills. The group is more compact, some have trouble to keep up - they remain on the large chainring, I overpass them.
Example of a compact group - en montée, une cata le drafting










Almost clean - presque propre
La sueur qui coule, ce n´est pas grave, je prends du sel. Mais elle tombe sur la visière. Et je commence à ne plus rien y avoir. Pas de problème, j´appelle Mc Gyver : je prends la gourde d´eau (pas de Gatorade !), et tente de la rincer. Bon, c´est bien fait : de l´extérieur, l´eau de ne rentre pas. Il faut donc que j´arrose depuis l´intérieur. Il faut donc que je retourne la gourde, sinon ce n´est que de l´air qui sort. Et que je mette l´intérieur de la visière en dessous… en pédalant en montée.

Pas de problème, le rythme est tranquille pour moi. Je bascule la tête en avant, glisse la gourde sous le menton. Grosse giclée. BOUM!!!
Mince (ce n´est pas le terme utilisé en course) ! je me suis pris un cône orange. Je suis à 2 doigts de me viander par terre. Tenir le vélo !!! Ouf, je redresse. J´ai évité le pire.
Sweat flowing is not an issue, I take salt. But it falls on the visor. And I start to see nothing. No problem, I call in Mc Gyver! I take the water bottle, and squirt some to try to rinse it. The helmet is well made: from the outside, no water runs on the inside. Still can´t see a thing. I need to step up my game. It is therefore need to squirt from the inside. I must therefore put the bottle up-side down – it quirts air otherwise. And then I need to put the visor below the bottle nozzle.... while pedaling uphill. No problem, the pace is easy for me. I put my head down, sliding the bottle under my the chin. Big squirt. BOOOM! F…!!!! I just hit a huge orange cone. I'm inches away from crashing. Keep the bike up! Phew, I manage to stay up, and on the road. I´ve avoided the worst. I stop playing with water…
with sweat - avec sueur

On redescend, je reprends ma place à l´arrière, mais certains semblent avoir du mal, et se font distancer. Je passe, pour rester dans le bon wagon.
On se retrouve sur le front de mer, le groupe qui devait être d´une dizaine de personnes a fondu, plus que 5 ou 6. Et rebelote, un arbitre arrive, me passe et va se placer à côté des coquins. Mais là, rien. L´arbitre observe le roue-dans-la-roue pendant 30 sec. Le coupable s´en rend compte, il se décale pour prendre ses distances. Et j´hallucine, l´arbitre ne dit rien, ne fait rien. Le gars se met en danseuse, se cale à 10m, je recule d´autant. Incroyable. L´arbitre repart.
Le drafteur a dû avoir une crise cardiaque – il se laisse décrocher. Je me recale sur le groupe, à 10m.

Je recale le casque régulièrement maintenant, même avec la giclette, je n´y vois pas clair ! A noter 

pour la prochaine course : j´ai certainement mon excuse pour acheter un nouveau casque !
We go back downhill, I take my place back at the rear of the pack, but some guys seem to have trouble and are falling behind. I pass them to stay with the good wagon.
We find ourselves on the seafront, the group which was more than ten people has melted down to 5 or 6. And again, like in the first lap, a marshal checks on us. He passes me, and goes to the pack of drafters in front.. Then, nothing. The marshal observes the wheel-in-the-wheel for30 sec. The drafter finaly notices the referee´s presence and moves to open a gap. This is crazy. This marshal does nothing. Just watching. The guilty rider comes out of the saddle and hold the legal 10 m. I pull backward further. The marshal takes off.
The unpunished drafteur must have had a heart attack though - he lets himself slow down. I pass him and retrieve the 10 m to the even smaller pack which has already resume its compact format.

I have to frequently adjust the helmet now, even with the squirting, I still can see well. Note for the next race: I think I have the excuse to buy a new helmet!

Je finis les patates douces, allez, ça commence à être bon, presque au bout. Le groupe s´est complément étiolé, il ne reste que 3 ou 4 gars, qui maintenant respectent vaguement la distance de 10m. Le vent est fort par ici. Les jambes commencent à se faire sentir. On repasse d´ailleurs une puis l´autre femme qui m´avaient doublé plus tôt. C´est bon pour le moral. Le gars en tête fait le trou. Personne ne réagit. Ils sont cuits ? Ou ils assurent pour la course à pieds. J´y vais !
Pas besoin de réfléchir : Guilherme disait de se concentrer sur l´épreuve en cours + mon entrainement en course à pieds est catastrophique + je risque de devoir marcher avec les blessures. Rien à perdre. Je passe 2 gars en encourageant, mais ça ne réagit pas. Je rejoins, à distance, l´échappé au prix d´un long effort.
Je reprends mon souffle, de toute façon, il ne reste plus longtemps.
I finish the sweet potatoes. It´s good, it means I´m close to the end of the ride. The group has further diminished in number, there are only 3 or 4 guys left, which now vaguely respect the distance of 10 m. The wind is strong here. My legs are starting to be sore and painful. We catch up the 2 ladies who passed me earlier. It´s good for morale. The guy in the front has made a breach. No one reacts. Are they cooked? Or they pace themselves for the run. Let´s go!
No need to think about it: Guilherme said to focus on current discipline.+ my running training has been catastrophic + I risk having to walk due to injuries. So I have nothing to lose. I pass the 2 guys, cheering them. But no reaction. I reach the pack leader, from a distance, after a long effort.
I now recover a little. In any case, we´ll almost done with the ride.

10mn plus tard, je révise mon analyse. Il reste 45 km, soit un peu moins d´1h30 ! Heu, c´est beaucoup ! Soit je laisse filer, soit je m´obstine. Le même raisonnement mène à la même conclusion : go ! Je reste. Et je m´accroche.
J´ai du mal à rester en position aéro maintenant. Dès que le rythme change, j´en profite pour me relever et détendre un peu le dos. C´est pire pour l´aéro et le rendement, mais j´en besoin.
Je suis également passé à la Phase 2 du remplissage ! Au lieu de faire bien attention, je dévisse complément le bouchon de la bouteille et verse généreusement, même si parfois ça passe à côté…
Notre duo arrive aux 2 bosses. Le train est soutenu, mais heureusement pour moi, mon collègue passe la montée tranquillement. Je mouline, en baissant la tête. En haut de la côte, je me retrouve dans sa roue. Je laisse filer. Le gars est de Montecelli (autre équipe de tri de Curitiba), c´est écrit sur son maillot.
10 minutes later, I revise my analysis. There are 45 km left, which is slightly less than1h30! And that still quite a bit! Either I let go, either I go stuburn mode. The same reasoning leads to the same conclusion: GO! I need to hang on.
The aero position is becoming more uncomfortable now. Whenever the pace changes, I use it to get up from the aero bars and relax a bit. It´s obviously worst for aerodynimics and performance, but I need it.
I also up-graded the bottle filling process! Instead of being very careful, I unscrew the entire cap off the bottle and pour generously, even if a significant amount doesn´t make it in…
Our duo reaches 2 hills. The pace is strong, but fortunately for me, my colleague climbs quietly. I shift to spinning mode, lowering the head. At the top of the hill, I find myself in his wheel. I let him go. The guy is from Montecelli team (another team from Curitiba), it´s written on his jersey.



On double des athlètes qui sont dans leur première boucle, j´encourage.
On descend, je me relâche… pour évacuer un peu – première fois aujourd´hui. Je rince.
C´est reparti, pas loin d´être dans le rouge. On arrive proche du finish, on a juste un aller-retour de 15 km à faire vers Canavieiras, puis retour vers Jurere. Bref, 40mn à tenir.
C´est de plus en plus difficile de rester en position aéro. Comme on arrive proche de la fin, je prends une seconde gourde d´eau, et garde la vide. Collector pour l´après-course.
Je recharge les piles – gel, sel, boisson. Cela est pour me distraire aussi de la brulure dans les jambes… Ca pique.
Demi-tour, dernier ravito. Il faut tenir. Et très envie d´aller beaucoup plus proche de sa roue. Mais non, prendre un carton maintenant serait débile.  Et pour gagner quoi ?
L´équipe Manocchio avait fait des panneaux du type « no pain, no gain » avant la course. L´un disait : « Você pode sofer mais 20 minutos ». Et bien, j´y suis ! Je peux souffrir 20mn de plus sur le vélo.
We now pass athletes who are in their first loop, I cheer them up, reading their names on the bib number.
Downhill... Time to relief oneself a bit - first time today. I rinse with water.
We resume our pace, I´m not far from the red line. We get close to the finish, just a 15 km round-trip to Canavieiras, then return to Jurerê. In short, 40 minutes to go.
More and more difficult to remain in aero position. As we get close to the end, I take a second water bottle, and keep it emty. Collectors for after-race, my boys use them for their sport.
I recharge the batteries - gel, salt, drink. This is to distract myself from the burn in the legs... It stings.
U-turn, last aid-station. I wish I could go closer to his wheel. But no, take a penalty now would be stupid. And to gain what?
Manocchio Team had prepare many 'no pain, no gain' type signs before the race. One said:"Você pode sofer mais 20 minutos.” And well, that´s where I´m at. I can suffer 20 minutes more on the bike.

Back strain relief - plus très aéro ici

On sort de l´autoroute sur laquelle la file de voitures est TRES longue. C´est bien pour nous, mais notre petite fête sportive met le bins dans le trafic local…
On double encore du monde qui termine son premier tour, autant j´admire leur courage, autant je suis trop content d´en avoir terminé !
Encore les pavés, les dos d´ane, etc…
Dernière ligne droite, je défais les chaussures, pédalage, je déchausse, pédalage, je descends !
Je donne le vélo à un volontaire, et c´est parti en courant vers la tente de transition. Oulahhh, les jambes ont du mal !! Elles ne souviennent pas du mouvement apparemment.
Le chrono donne 5h08 – parfait équilibre entre les 2 tours ! Mais à quel prix !
180 km à 35 km/h, avec 137 bpm, et 172 W en moyenne.
190 W en NP (pour les geeks). Et la cadence, 84.
Leaving the freeway, where there is a long line of cars. It´s great conditions for us, but our little sport event makes a big mess in the local traffic...
We pass more people in his first round. Even though I really admire their courage, even I'm so happy I don´t have to start another loop!
Cobblestones again, speed bumps, etc...
Ultimate stretch, I untie the shoes, then more pedaling, I take my feet out, more pedaling, I dismount my faithful partner!
I hand the bike to a volunteer, and let´s run towards the transition tent. Wow, the legs have troubles! They forgot how it´s done apparently!
Chrono gives 5 h 08 - perfect balance between the 2 laps! But at what price! Let´s find out !

180 km at 35 km/h(21,9 mph), with 137 bpm, and 172 W on average. 190 W in NP (for geeks).And the cadence, 84 rpm.

Home! Enfin fini!

Je jette le sac vide des patates douces ainsi que les gels consommés dans la poubelle.
J´entre dans la tente, sac bleu cette fois ! Et je repars dans le vestiaire.
J´enlève le casque, vide le sac. Je m´assois.
Je mets le manchon de compression sur le mollet droit, puis la chaussette droite, puis idem à gauche. J´avais séparé tout cela hier. Je sors la casquette et les lunettes. Il me reste les manchons, pour les bras, et le paquet de gels + Advil + sel. Je remets le casque dans le sac. Et je repars.
Avant de sortir, je passe aux toilettes pour me soulager de toute cette hydratation. Ca dure une éternité. Mais cela m´amuse, au moins, ce ne sera pas compté dans mon temps de marathon.
Encore du monde qui encourage, et je pars rapidement. Je déclenche le chrono encore, et ajuste le matériel. 1 ou 2 gels maxi par poche, pour que ça ne ballote pas trop. Et je prendrai un Advil dès la première station.
Tellement excité d´être là, je me rends compte que je suis parti comme une balle. Je lève le pied. Il me reste 42 km à couvrir !
I throw the empty bag of sweet potatoes and consumed gels in the trash can.
I enter in the tent, blue bag this time! And I'm off to the locker room.
I take the helmet off, empty the bag. And finally I sit down.
I put the right calf compression sleeve, and then the right sock, then ditto on left side. I had prepared it all yesterday. I take out the hat and glasses. I still have the arm sleeves, and the package of gels, Advil + salt. I put the helmet in the bag. And I'm leaving.
Before exiting, I turn to the toilet to relieve myself of all the hydration. It lasts an eternity. But this amuses me: at least, it will not be counted in my marathon time.
There is more people cheering, and I leave quickly. I set the clock again, and adjust equipment. 1 or 2 maxi gels per pocket, so it does bounces around. And I´ll take the Advil as soon as the first station.
So excited to get start, I realize that I´m starting a bit fast. I need to ease off a bit. I still have 42km to go!

Easy! Tout sourire, maintenant

Je tente de trouver mon allure, il fait bon, beaucoup de monde encourage ici encore. Je passe à plusieurs reprises des gens de Manocchio, ou les familles des Renault. Bref, beaucoup de soutien : j´en aurai bientôt besoin !
Les premiers km passent vite… parce que je vais « vite ». 4’40 pour les 2 premiers km… Alors que je serai content si j´arrive à maintenir un 5’15 à 5’30.

J´ai un gars devant moi, qui s´éloigne tout doucement. Peu importe. On a le temps.
La première boucle est plus longue, 21 km, avec 2 belles petites montées. A l´aller, je marcherai la plus raide.
L´allure s´installe, je tourne maintenant à 5’00 approx. C´est excellent. Et c´est sans forcer.
Je fais une première montée, doucement. Certains marchent. Je double. Todinho arrive à contre-sens. Il a l´air trop à l´aise. Enfin, surtout trop rapide ! Je l´encourage.
I try to find my pace, the temperature is fair, many people are cheering here still. I go pass a few groups of Manocchio people, or families of Renault. In short, lots of support: I will soon need it!
The first km pass quickly... because I run "fast". 4'40 for the first 2 km... While I would be content if I can to maintain a 5'15-5'30.

There is a guy in front of me, which is slowly increasing the gap. I don't care. We have time.
The first loop is longer, 21 km, with 2 beautiful small climbs. On the way out, I will walk the steepest one.
Pace is settling down, I´m on 5'00 pace approx.. Excellent! And it without pushing it.

Torcida Manocchio - les supporters, ici avec Nancy

Je fais une première montée, doucement. Certains marchent. Je double. Todinho arrive à contre-sens. Il a l´air trop à l´aise. Enfin, surtout trop rapide ! Je l´encourage.
I make it through the first climb, gently. Some guys walk. I pass them. Todinho is already returning from this area. He has a 6 to 7 km lead, which is over 30mn gap vs. my pace. Excellent. He looks easy. And fast! I cheer him up..

Je continue. Pas 5 mn plus tard, deuxième montée. Et mon voisin encourage un autre qui arrive à contre sens. Juste après Todinho donc. Il m´explique que c´est Felipe, il est de Curitiba et dans la même catégorie que Todinho ! Ils vont se tirer la bourre. On parle un peu avec le gars, bien sympa.
Puis, je le laisse. Je me sens finalement assez bien, après ces premiers km, et ces côtes… « pourvu q´ça dure ! ». En fait, je fais encore pas mal de bruit, à chaque pas, c´est un flop avec la chaussure. Normalement, j´arrive à courir silencieusement. Comme un Ninja quoi ! Mais pour l´instant, c´est plutôt Sumo la sensation !
On arrive à l´église jaune (belle photo l´an passé devant). Un peu plus loin, au calme, une famille s´est installée pour encourager. Je vois un fauteuil roulant. Le garçon semble tétraplégique. De quoi je me plains ? Du coup, je fais le détour pour traverser la route pour aller lui taper dans la main. La maman semble hyper contente de cela !
I keep moving. Not more than 5 minutes later, second uphill. And my neighbor encourages another guy who´s returning too. So he[s just after Todinho. My “friend” tells me that this guy is Felipe, from Curitiba and in the same category as Todinho! They gonna go at it! We talk a bit with my new friend. Nice.
Then, I´m slowly taking off. I feel finally pretty good, after the first km, and these hills... I hope it lasts! In fact, I´m making quite a bit of noise, at each step, it´s a flop with the shoe. Normally, I can run silently. Like a Ninja! But for now, it´s more Sumo like!
I reach the yellow church (I had a beautiful picture in front of it last year). A little further away, a family is settle quietly on the side, watching the runners. I see a wheelchair. The boy seems quadriplegic. What do I complain about ? So I go across the road to give him a high 5. His mon seems very happy about this!


 Ca descend, puis on attaque la grande ligne droite qui va jusqu´à notre hôtel. J´en ai un souvenir interminable de l´an passé. Mais cette année, cela passe beaucoup plus vite.

Je me fais déposer par les vrais coureurs. Peu importe, c´est ma course, mon marathon. Je ne pense plus au vélo d´ailleurs… Je ne fais de stratégie particulière, je me prépare à affronter le mur, le bambou lorsqu´il va me rattraper. L´ours comme disent les coureurs d´orientation.
Demi-tour, hydratation, nutrition – ça se passe bien. J´alterne un ½ gel + eau avec du Gatorade à chaque station. Il y en a une tous les 2,2 km. Et quand je finis un gel, je choisis le suivant de marque différente. Pour un gout et surtout une texture différente.
Allez, je remonte, alors que j´avais rattrapé le gars qui était devant moi à la sortie de la transition, il me dépose sans peine maintenant. Il va faire un bon marathon, lui !
The road goes down, and then we reach the long straight that goes all the way to our hotel. I have never ending memories from last year. But this year, it goes much faster.

I get passed by real runners. I don´t care, it´s my race, my marathon to run. I don´t even think anymore about to the bike. I don't have a particular strategy, I´m simply preparing to hit the wall, when it´s going to catch me.
U-turn, hydration, nutrition - it goes well. I alterne ½ gel + water with the Gatorade at each station. There is one every 2.2 km. And when I finish a gel, I choose the following one  from a different brand. For a different taste and especially a different texture.
Going back, I reach the 2 climbs again. I had caught up with the guy from the transition, but here, I´m no match at all. He drops me effortlessly now. He will run a good marathon!


Ca pique un peu, non?

Je monte, et repasse voir la famille avec le garçon. Ca me fait du bien.
Eglise et grosses descentes. Aie, ça, ça fait très mal au tendon qui était discret jusque-là. Je croise Emerson, il a l´air en pleine forme ! Et un peu plus tard, Marcelo. Il a le visage plus marqué, mais c´est un redoutable coureur. Il va aller croquer Emerson sous peu.
Il y a pas mal de monde qui arrive. Autant de gens qui vont me rattraper. Je ne suis pas du tout défaitiste, mais réaliste.
En revanche, je ne sais pas si c´est le dernier gel, mais je me sens en pleine forme quand j´arrive au 12 km. C´était le point où le piano m´était tombé dessus l´année passée. J´en avais bavé ensuite pendant 30km pour finir.
Slowly I make it up, and I go back to see family with the boy. It makes me feel good.
The church and big descents. Ouch, the downhill puts big strain on the tendon, which has been gentle with me so far.
I come across Emerson, he looks in great shape! And a little later Marcelo. His face seems more fatigued. But he´s a fearsome runner. He will catch Emerson shortly.
Still a lot of people start the hills. And quite a few people passing me too. I'm not defeatist, but realistic.
I do not know if it´s the last gel, but I feel in top shape when I reach the 12 km mark. It was the pivot point last year where it felt like a piano had fallen on my shoulders. I struggled through 30km to complete the race.


I´m alive!

Mais pas aujourd´hui. Je me sens très bien (peut-être pas très frais), très à l´aise. Et envie de pousser le rythme davantage. Mais ce ne serait pas raisonnable, du tout. Je continue donc.
La foulée semble s´être recalée – plus de flop – flop, un petit rythme même si je sais que la foulée est loin d´être enlevée, ou technique. « Je bouge mon corps ! ». Je tourne de nouveau à 5 :15. C´est muito bom !
km 14, je regarde le chrono. 1h12. C´est plutôt bien parti. A titre anecdotique, je fais le calcul : 1h12 x 3 = 3h36. C´est un excellent début.
Je suis sur le long aller-retour à la sortie de Jurere. Même si l´on croise du monde, c´est un long moment de solitude. C´est encore le souvenir de l´an passé.  Pour l´instant, tout va bien, petites foulée, je bois et m´alimente sans difficulté. Pas de souci de respiration, ni cardio. Les jambes sont « normalement » lourdes. Rien d´insurmontable.
But not today! I currently feel very good (perhaps not very fresh), very easy. And I actual want to push the pace a little. But it´s not reasonable at all. I therefore maintain the same feel, the same pace.
My stride seems to have adjusted as well – no more flop – flop. I keep a good cadence, even though I know that the stride is notaerial, nor technical. "I move my body! I´m running at 5’15. Muito bom!
km 14, watching the clock. 1 h 12.is rather good. I do the calculation: 1 h 12 x 3 = 3 h 36. That´s an excellent beginning.
I am now on the long round trip out of Jurere. Even if I come across a lot of people, it´s quite lonely out there. It´s what I recall from last year. For now, all is well, small stride, I drink and I eat without difficulty. No worry of breathing nor the cardio. The legs are 'normally' heavy. Nothing unbearable.

J´arrive à me faire le faux-plat du ½ tour au même rythme. Là, c´est clair que je suis sur le fil du rasoir, les muscles tirent et ça commence à faire mal. A chaque foulée, les psoas font mal, les mollets sont sollicités durement, coté extérieur. Je commence à avoir des témoins qui s´allument au tableau de bord. Mais ouf, demi-tour, et je repars.
Je croise les gars qui vont me doubler – car je me fais beaucoup doubler. Mais peu importe, je reste dans ma course. J´ai chaud, juste ce qu´il faut. Au bout de la ligne droite, je croise Douglas (de Renault). Oh lala, il a l´air bien. Il me fait de grands signes, je réponds. Mais il me semble plus frais que moi. Je reste dans ma course.
Km17 – J´ai dû ralentir le rythme de consommation de gels, le ventre commence à être barbouillé. Et maintenant, les témoins de douleur musculaire sont en train de se rallumer, un à un, alors que je suis sur le plat. L´allure ralentit aussi. Heureusement, la première boucle est presque terminée, je retrouve des visages familiers, comme Rossandra & Everson qui ne cessent de bouger sur le parcours, et les familles des Renault. Les Manocchio sont avec TOUT LE MONDE, vers l´arrivée / départ de chaque boucle.
I manage the small but long incline until the turn-around at the same pace as before. But I can feel it in the legs that I´m on the edge. Each muscle starts to hurt. At each stride, the psoas hurt, the calves are solicited hard on the outside. I'm starting to have warning lights turning on on my dashboard. But phew, turn around, and I'm going back down.
I come across guys who are going to overtake me soon - because I get passed quite a bit. But regardless, I remain in my race. At the end of the straight stretch, I see Douglas (from Renault). Oh lala, he looks great. He makes signs, I answer. But it seems in better shape than I do. I remain in my race.
Km17 – I have to slow down the pace of gel consumption, my belly starts to feel scrambled. And now, I witness the same warning lights coming on, no longer on an incline, but on the flat portion as well. The pace is getting slower. Fortunately, the first loop is almost finished, I find some familiar faces, such as Rossandra & Everson whom can´t stop moving on the route, and the families of Renault. The Manocchio are with everyone, close to the finish chute, where we start each lap.
It must be the shoes... Ce doit être les chaussures!

Je commence à déguster physiquement. Même l´anticipation de voir tout ce monde, et de boucler le semi-marathon ne fait pas remonter le rythme.
L´an passé, Sandy et les garçons étaient ici. Ils n´ont pas pu faire le déplacement cette fois-ci  – les garçons en particulier ont des agendas de ministre.
Chaque foulée devient douloureuse.
Juliano, du club, alerte les copains : David arrive. High 5, je tape dans les mains au passage, et tire volontiers la langue. On rentre dans le dur.
Cette portion est fabuleuse, en terme d´ambiance. Mais au-delà de la douleur dans laquelle je m´enfonce davantage, il y a des dos d´ane. Plein ! Et hauts ! A la fin de la journée, on les sent !!
21 km, j´ai bouclé la moitié de la course à pieds et ai droit à mon premier chouchou, blanc. Il me reste 2 petits tours maintenant. Même si je dérouille maintenant, je suis content. Le tendon tient, et je peux encore courir – c´était inespéré. Et 1h50 au semi, c´est plutôt bien. Certes, je suis en train de ramasser, mais je fais quand même le calcul : 1h50 x 2 = 3h40. Je signe de suite !
I'm starting to feel the pain kicking in, and the juice stopping to run in the veins…. Even the anticipation to see everyone and the completion of the half marathon don´t mitigate the slow pace.
Last year, Sandy and the boys were here, at this spot. They couldn´t make the trip this time – the boys in particular have agendas like Ministers. Tough one.
Each stride now becomes painful.
Juliano, from the team, warns the others: David´s coming. High 5, I give him a big one! I make faces to whomever. “I bite the dust!”
This portion of the course is fabulous, in terms of atmosphere. But beyond the pain in which I sink in further, it is the speed bumps that are dreadful. Many of them! And they rise high! At the end of the day, you can feel them!
21 km, I made it through the halfway mark! And I receive my first wrist band (hair band actually). Very significant trophee at this point of the race (1 band = 21 km, 2nd at 31 km, giving you right to go to the finish chute after the 3rd lap!). I have 2 small laps now. Even if I´m in pain now, I'm quite happy: The tendon is holding up and I can still run – unexpected! 1 h 50 for the 1st half marathon, rather good. I'll certainly get worse in the coming miles, but I still do the math: 1 h 50 x 2 = 3 h 40. I sign on it right away!
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Retour à la réalité, je passe devant les nombreux et euphoriques supporters de l´équipe. Ca fait du bien. Mais le chrono monte, inexorablement. 5’45 au km maintenant.
Je repars dans ma course, ma solitude. Avec des poutres douloureuses à la place des jambes. Mais il faut faire avec. Le bon côté des choses, c´est que je cours avec beaucoup de monde autour de moi, et j´en double. Ce sont des gens qui ont 21 km de retard. Façon de parler. Ils font leur course aussi. J´encourage. En particulier un papy qui marche. Il me répond en anglais, un British. Let´s go ! L´autre coté de la médaille, c´est que le rythme baissant, pour cause musculaire – clairement, je commence à avoir des frissons. Il fait presque froid.
Cela me fait penser que je n´ai pas vu Alan. Alan suit Nancy, qui fait son premier IM aujourd´hui. Je lui ai laissé quelques affaires justement pour ce type de situation : 1 T-shirt manches longues, et une veste, dans l´éventualité où je sois contraint à marcher. Il faut que je le surveille pour récupérer cela (le T-shirt !). Il a quelques gels aussi. En attendant, je mets les manchons pour les bras. Dejà ça, ça fait du bien.
Back to reality, I pass the many and euphoric supporters of the team. It's great, really. But the clock rise, inexorably. 5'45 km now.
I'm back in my race, my solitude. My legs are no longer flesh and bones. They feel like heavy and painful tree trunks. But I have to do with it. The good side of things is that I now run along many people around me. And I pass some. These are people who are 21 km behind, starting the first loop. Well, there are not behind, they down their own race too. I cheer some up. In particular a Grandpa who´s walking. He answers in English, a British man. Let´s go!
The side of the medal (other French say), is that with a slower pace because of muscle limitation, I begin to have chills. It is almost cold.
This makes me think that I didn´t see Alan yet. Alan follows Nancy, who´s doing her first IM today. I left with him clothing precisely for this type of situation: 1 long sleeve T-shirt and a jacket, in case I had to walk. I have to keep an eye open for him now. He also has a few gels. In the meantime, I put the arm sleeves on. It already feels better, warmer.
Where´s the smile?

Je me fais rattraper par les pros féminines. Ca tartine grave. 2 étrangères en tête, et dans un virage, la troisième arrive. Elles sont précédées par une personne en roller-blade, qui alerte pour que l´on se pousse le cas échéant. Et là, c´est la brésilienne. C´est une brute au marathon, l´an passé, elle avait fait juste au-dessus de 3h. Je pense qu´elle va aller chercher la gagne. Je décale donc mon paquebot sur le côté pour laisser passer. En revanche, le gars devant – tout aussi lent que moi – n´a pas compris ! Il reste en plein milieu, à la corde. Il se fait siffler par le gars, elle arrive hyper vite, elle hurle, et finalement double en poussant le gars… Il devait dormir, c´est pas possible !
J´arrête de regarder le chrono, je viens de franchir les 6 mn/km. Je me concentre sur la foulée, la cadence, et serre les dents. Au moins cette année, j´aurai tenu plus longtemps, au lieu de km 12, j´ai commencé à ramasser au km 17. Et maintenant, chaque km passe doucement. Rejoindre le prochain ravito prend une éternité. Je me suis même surpris à marcher lors du dernier.
I´m caught up by the female pros. They are dashing! 2 foreigners are in the lead, and in a turn, the third one arrives. Top 3 pros are preceded by a staff in roller-blade. They warn people, to make room. Here she is, the Brazilian Ariane Monticeli. She has a tremendous marathon. I think she ran just above 3 hours last year. I think she´s going for the win. I therefore move to the side so she can pass freely. But the guy in front of me didn´t get it apparently. He´s just as slow as me but he doesn´t move to the side. The staff person whistles to him. Ariane, hyper fast is now on his butt, she screams, and finally pushes the guy to the side... He had to be sleeping or something…
I stopped checking the clock, I just crossed the 6 min/km pace. It sucks. I concentrate on the stride, the cadence, and I grin my teeth. At least this year, I held the pace up longer. Iinstead of 12km, I died from km 17 km. And now, every km goes by very slowly. Reach the next aid-station takes forever. I even caught myself walking in the last one.

Alan m´encourage, Nancy a 10km de retard, mais elle pète la forme à voir sa foulée. Je demande à Alan de me donner le T-shirt. Il fonce, à vélo, loin devant moi, s´arrête et sort le sac. J´enlevé les manchons et la casquette – le soleil ne tape pas, et prend le T-shirt. Je l´enfile après avoir repris le trot. De suite, ça va mieux. J´attaque le long aller-retour – je le redoute.
Je reste concentrer sur la technique, sans focaliser sur les nombreux points de douleurs. Avoir fait beaucoup de renforcement musculaire ces dernières semaines, faute de course à pieds et vélo, semble aider dans cette déconfiture. Je reste à peu près en ligne, mais ça ne doit pas être joli-joli.
Tant bien que mal, je fais mon chemin. Un peu comme un poid-lourd sur la voie lente dans une montée, je me fais dépasser par de fringants coureurs, et « coureuses » d´ailleurs.
C´est le festin ! Festin de douleurs, mais il faut tenir. Serrer les dents, et faire le métier. Tant qu´il n´y a pas de défaillance majeure, ne rien lâcher.
C´est ce que je fais – certes je subis, mais je suis au max de l´effort.
Mentalement au taquet.
Alan cheers me up, Nancy is 10km behind, but just behind now! She looks in great shape looking at her stride. I asked Alan for the T-shirt. He rushes far ahead of me, on his bike. Stops, and pulls out my stuff out of his backpack. I remove the arm sleeve and the cap - the sun isn´t strong. I take the T-shirt and resume running. .I put it on while running. Dry and warm, that´s a great feel! Just before I reach the long Jurere exit round-trip - I fear it.
I still concentrate on technique, without focusing on the many points of pain. I did a lot of core strengthening in recent weeks due to lack of running and cycling, it seems to help. I stay pretty much in line, even though it must be pretty ugly technics….
Somehow, I keep moving. Kinda like a heavy-load truck, in the slow lane of a climb., I get passed, so quickly by “fresh” runners – it looks like they are in a relay, and they´re doing the marathon from a fresh start! But no, no relay today!
It´s a feast! Feast of pain, but I must go on. Grin the teeth and do the job. On top of it, I don´t have a major failure, so I can´t give in.
That´s what I do - admittedly I suffer, but I am at max effort. Mentally I´m 100%.

Mais si, tout va bien

Le ½ tour, après le faux plat, est un vrai soulagement. Je croise un gars de l´équipe, Go Pro à la main, j´ai eu l´intention de sourire, mais pas sûr que les neurones aient réussi à passer le message et effacer la grimace. Il trotte bien, il m´aura vite rattrapé.
Ensuite, c´est Nancy, et Alan sur son vélo. Elle a toujours bonne allure. Elle va me rattraper aussi, c´est sûr.
Et Douglas. Il court bizarrement. On dirait qu´il a une crampe. Allez David, vas-y. Mince, il coince. Allez Douglas.
Le panneau indique 30 km. Il reste 2 km pour boucler ce tour. Ces 2 km sont interminables. Encore une fois, il y a la carotte de tous ces supporters, mais il y a la réalité de ces jambes qui ne veulent, ne peuvent plus en faire davantage. Go Pro man m´a dépassé. Nancy ne devrait pas tarder.
The U-turn after the long and low incline is a true relief. I come across a guy from the team, He´s holding up his Go Pro, I intend to smile, but not sure that neurons have managed to convey the message and erase the grimace. He trots well, he will quickly catch.
A bit further, Nancy and Alan still on his bike. She still has good pace. She too will catch me, for sure.
And Douglas. It runs strangely now. Het looks like he has a cramp. “Go David, C'mon”. He´s hurting. “Go Douglas.”
The sign now shows the 30 km mark. There are 2 km to complete this round. These 2 km are endless. Yet again, there is the carrot of all those fans, but there is the reality of these legs that don't want to, can´t do more. Go Pro man passes me. Nancy should be here any minute now.

Encore les mêmes visages, le mien a plus de mal à s´illuminer. Clairement. Juliano est encore là, je tourne dans la grande avenue aux dos d´âne. Je ne les sens plus. Petit moment d´émotion – j´y suis presque, j´ai presque bouclé l´épreuve. 10km, il ne me reste que 10 km ! Les larmes me montent aux yeux. Je souffle.
J´ai envie d´aller vite, l´ambiance y incite, mais je suis coincé en 1ere vitesse, une semi-remorque chargée de rouleaux de tôle à emboutir. Ou un tracteur avec trop de socles à tirer. Plus de problème de larme !
Je récolte mon second bracelet maintenant, vert bouteille avant de me relancer pour l´ultime tour.
Turco, Leilane, Lindeval, entre autres sont là, à supporter, à hurler. Certains se précipitent devant moi, posent quelque chose par terre, juste avant mon passage. Je regarde. Je ne vois rien. Le coup d´après, je comprends, c´est une gélule de sel ou équivalent. Comme il y a BEAUCOUP de monde, et que l´on ne peut se faire aider, ils la posent par terre – techniquement, ce n´est pas une assistance. De toute façon, j´ai encore du sel avec moi, et c´est surtout BEAUCOUP trop bas pour ramasser.
They are still here, the same people. Yet it´s more difficult to “shine and smile”. Juliano is still there, just as intense. I turn to the main avenue full of speed bumps. I don´t even feel them anymore: it hurts the same. Emotion time – I realize that I´ve almost, almost done it. I´m so close to complete it. 10km, there is only 10 km remaining! Tears are coming to my eyes. I breathe out, breathe in…
I want to go quickly, the atmosphere encourages it, but I'm stuck in 1st speed, of that same truck loaded with stell metal in the trailer. Or a tractor with too many lines to plow. No more tear issue!
I harvest my second bracelet now, dark green before I start the ultime lap. Only 10 freaking km!


Turco, Leilane, Lindeval, among others, are here, screaming. Some rush before me, dropping something on the ground, just before me. I don´t see a thing. The next person, I understand, It´s salt tablet or equivalent. As there are many people, and we cannot get assistance, putting I on the ground isn´t technically assistance… Anyway, it´s WAY too low for me to pick up!

Et je repars, pour le dernier tour. Toujours beaucoup de monde, ça distrait de la lourdeur, de la douleur. Je tente de remettre un coup, voir si tu peux éviter de me faire reprendre par Nancy… C´est ma course, mais quand même !! En tout cas, je suis super content de la voir tartiner de la sorte, elle s´est super entrainée, en faisant souffrir pas mal de mecs lors des sorties vélo. Elle a la santé !!
La voilà qui me rattrape. Arghhh.
Alan qui suit à distance, encourage, vérifie si tout va bien. Je m´accroche. Elle prend le train, et je m´accroche derrière. C´est dur. Il faut penser à maintenant, à chaque instant, la foulée, maintenir le contact. Le gros avantage de courir avec les femmes, c´est qu´elles sont régulières. Je viens de repasser sous les 6mn, 5h45. Mais qu´est que c´est dur !
And I'm off for the last lap. Always plenty of people, it distracts from the heaviness, from the pain. I try to speed up, trying to avoid being caught up by Nancy... It´s my race, but still! In any case, I'm super happy to see her doing well, she trained very hard. She was so tough that many guys suffered to keep up with her during practices. Same for me when I rode with Cris…
Here she is, catching me up. Arghhh.
Alan following distance, cheers us up and checks if all goes well. I have to stay in contact with Nancy. She takes the lead, and I hold on behind. It´s hard It is necessary to think “now”, every moment, the stride, maintaining contact. The big advantage of running with women is that they pace extremely well.. I just went back under 6 min pace, 5:45. But it hurts!!

Nancy helped save the day! Nancy m´a vraiment aidé!

Nancy marche, ou presque au ravito. Moi non, cela me permet de « récupérer » un peu le temps qu´elle revienne de nouveau sur moi. C´est bon dans la tête aussi.
On ne parle pas, mais qu´est-ce que ça fait du bien d´être à 2.
On arrive au km 34 (24 pour Nancy). Un gars est sur le côté avec son mégaphone, en train d´hurler sur les athlètes qui passent. J´écoute, en portugais. « Ca fait 9h15 de course, on s´accroche ». Le hamster fait tourner la roue là-haut :
  • km 34 è il reste 8 km approx
  • 9h15 de course è il reste 45mn pour passer sous les 10h. SOUS les 10HEURES !!!
  • Non, ce n´est pas possible ! Je peux encore faire sous les 10h, malgré la dérouille des 10 derniers km.
  • Je pense que si je tiens 5’30/km, je peux le faire ! On vient de faire 5’34.

Nancy walks through the aid station. Not me, it allows me to 'recover' a little bit, during the time she needs to catch up with me. Good in the head also.
We don´t talk, but what a booster to be together.
We arrive at km 34 (24 for Nancy). One guy is on the side with his megaphone, screaming on athletes who pass by. I listen, in Portuguese. "It´s been 9 h 15 since the beginning of the race. Keep it up!”
Then my little hamster starts spinning the wheel in my head:
  • Km 34 => 8km remaining approx.
  • 9h15 => there is 45 minutes to go until 10: 00. UNDER the 10 hours.!
  • No, this cannot be possible! I can still do under 10 hours despite the blow from the last 10 km.
  • I need 5' 30/km to make it happen. I can do it! The last km was 5'34.

 Pas d´autre choix que d´y aller ! Un long « sprint » commence.
Je reste avec Nancy, mais à côté maintenant. J´arrête les gels, que je n´arrive plus à avaler de toute façon. Un quartier d´orange, et un ½ verre de Coca, voilà le nouveau menu.
Nancy marche au ravito suivant, je fais le trou. Elle ne reviendra plus. Je pars en solo sur l´aller-retour – DE-TER-MI-NE. Mes jambes hurlent, chaque levée de genou est un enfer, à chaque impact au sol, je sens chaque fibre dans les mollets.
Je sers les dents.
Le chrono tombe à 5’15. J´ai la sensation de courir 4’15 ! A fond !
Je croise Marcelo, bon train, puis Emerson, toujours aussi content.
Go Pro man est grillé, il marche. Je l´encourage en le doublant. Je reprends pas mal de monde maintenant. Ca compense un peu la douleur. Il commence à refaire chaud tout d´un coup aussi. Je retranspire.
Not other choice than to go for it! A long "sprint" begins.
I'm staying with Nancy, but side by side now. I quit drinking gels, I can´t bare them anymore anyway. Orange, and a ½ glass of Coke, that is the new menu.
Nancy walks in the next aid-station, I make a gap. I´ll go solo from here, at the start of the round-trip to Jurere. I´m DE-TER-MI-NED. My legs are screaming for relief, each time I lift my knee lift, it´s hell. Each ground impact, I feel every fiber in the calves.
Teeth grinning.
The chrono drops to 5' 15. I feel like I´m dash 4'15! All out!
I come across Marcelo, good pace, then Emerson, always happy.
Go Pro man has blown up, it walks. I cheer him up while passing. I´m now passing quite a few now. It compensates a little for the pain. It starts to warm up too. I sweat again.

It´s joy on my face, I promise

Le faux-plat, en cadence ! Pas trop fort quand même, les crampes guettent. ½ tour.
Km 38 – il reste 4 km ! 5’11 au dernier km. C´est bon, je tiens le bon bout. Ça brule non seulement dans les jambes, mais au ventre aussi.

J´ai l´impression d´aller vite, je double, mais j´ai toujours les dents serrés.
Douglas semble aller mieux. Aller Douglas, c´est fini !
Low incline, in cadence! Not too strong anyway, cramps are lurking. ½ turn: Yes!
Km 38 – there is 4 km left! 5'11 in the last km. Great, I´m doing great It´s burning, not only in the legs, but in the abs also.
I have the impression of running fast, I pass people, but I still keeping my teeth tight.
Douglas seems to go better. “Go Douglas, it´s finished!!”


Encore un peu d´humour 
Determined, déterminé

Km 39 – 5’10. Ca va beaucoup mieux. Maintenant, c´est le poing que je sers quand je passe devant des amis – j´y suis ! Du rythme, allez, allez.
Km 40 – c´est fini, la course est finie ! C´est ce que je me dis. Virage sur la grande avenue. Génial. Je donne mon T-shirt à Turco, il fait trop chaud maintenant !
Km 39 - 5'10. It's going much better, now. I´m accustomed to the pace. When see friend, I tighten my fist. YES!! More tempo, go, go.
40 km – it´s finished That´s it, the race is over! That´s what I say. I turn on the main avenue. Awesome. I give my T-shirt to Turco, it's too hot now!

Are we there yet? C´est encore loin?

 Beaucoup d´encouragements, mais je n´entends plus. Le finish, il faut le finish. J´ai mes 2 bracelets de couleur, récoltés à chaque boucle. J´ai maintenant le droit d´aller tout droit. Vers l´arrivée !
Km41 – Le soleil est en train de se coucher, il est juste en face : je n´y vois rien ! Juste encore ces fichus dos d´ane ! La pile se vide, plus de jus. L´enthousiasme est au max, mais le corps n´en peut plus. Je ne peux pas lâcher, il faut faire moins de 10heures !
Resserrage de dents, de la cadence, c´est interminable cette ligne droite. Les gars devant sont pareils, au taquet, et à la même allure.
Des photographes canardent, ça va faire de belles couleurs avec le soleil aussi bas, mais je n´en peux plus. Où est cette fichue arrivée ? Ca n´en finit pas !
Ca y est, je vois les tribunes, le virage…
Much cheering, but I don´t hear it anymore. The finish, I must finish. I have my 2color wristbands, harvested in each loop. I now allowed to go straight. To the finish chute!
Km41 - The sun is low, and just in front. It´s right in the face: I can´t see anything! Still those darn speed bumps! The battery is empty, no more juice. Enthousiasm is at its maximum, but my body can´t go longer. I can't let go, I must go under 10 hours!
Tightening of teeth, increasing the cadence, it´s an endless road! Guys in front have similar pace.
Photographers shoot, it will make beautiful colors with the sun that low, but I still see anything. Where is that damn finish? Never ending?!


Here it is, I see the stands, the turn...

Big smile (or grin?) - Gros sourire (ou grimace de douleur)
Encore des Manocchio ! Avec un panneau, Let´s go David ou quelque chose dans le genre ! Ils sont trop forts !
J´arrive entre les tribunes, je vois le chrono : 9h58 ! C´est bon je l´ai fait ! Avec plus de marge que pour mon premier (9h59’48).
Je passe la ligne, déclenche le chrono. La rage au ventre.
Une préparation compliquée, un début de natation difficile, une bonne partie du vélo en douleur, et un parcours aux enfers en course à pieds. Et j´arrive à passer sous les 10hr. Je suis trop content !
More Manocchio people! With a sign, "Let´s GO David" or something like that! They are incredible!
I reach the stands, I see the official clock: 9 h 58! Good I´ve made it!! With more margin than for my first (9 h 59'48) in 2008.
I cross the line, stop the watch. Rahhhh, I made it!

A complicated preparation, a difficult swim start, a good part of the bike in pain, and a journey to hell in the run. And I manage to go under the 10 Hr. I'm so happy!