On va tenter de faire court cette fois-ci…
Choshi est le triathlon qui cloture la saison pour la majorite d’entre nous. Ce sera d’ailleurs le triathlon phare pour la saison prochaine : on va tenter d’y emmener un maximum des membres du club.
Commencons par les recompenses :
- Prix Alain, choix difficile entre Eric (meilleur temps en velo) et Hans, mais je pense que Hans merite ce prix. En effet, lors d’un depassament encombre, un cycliste a deboite et s’est accroche avec lui. Hans a du bien ecouter les conseils d’Alain : il a pu continuer sans tomber, alors que le pauvre Japonais a fait un vol plane (on est tous desole de cela neanmoins).
- Meilleur debutant, Denis. 2h35, mene de belle maniere. Ca promet pour la suite.
- Meilleur kids – c’est comme chez Jacques Martin, ils ont tous gagne : Louis, Thomas et Sullivan
- Combativite : Olivier, il a tout donne, et on etait la pour l’accueillir au finish. Respect !
- Meilleure ambiance : comme d’hab, Jacques a tjs une bonne longueur d’avance !
- etc…
En court, la course fut sympa car parcours sympa, beaucoup d’amis et meteo agreable. Mais dans les faits, j’en ai bave et n’y etais pas totalement. Analyse…
Rentre de Thailande le vendredi soir, Sullivan et moi sommes partis a Choshi samedi dans la journee. Beau temps au rendez-vous, tout comme une palanque d’amis : Eric, Didier, Hiro, Olivier, Fabien, Jaques, … la liste est longue. Certains arriveront dans la soiree, voire au petit matin.
On recupere les dossards et passons un bon moment a glandouiller sur le bord de la plage. Preparation des velos, du petit dej et c’est le diner. Bonne ambiance avec certains qui se joignaient a notre groupe pour la premiere fois.
Au petit matin, on prend le petit dej’ et on charge la voiture, couverte de rosee. Il fait un peu frais mais le ciel est bleu – une superbe journee en perspective. On part avec Eric et Celine a 6h15. 10 mn plus tard, on est au depart, le parking est deja bonde de monde – le premier depart n’est pourtant que dans 2 hr !
On s’eparpille un peu, et je tente d’organiser le materiel pour 2. En effet, il faut que je prepare mon velo, mes chaussures mais aussi les affaires de Sullivan. Mais cela se passe bien et rapidement nos affaires sont en place, sans oubli particulier.
Je retrouve la famille Thebault, le grand Louis fera avec Sullivan la course des enfants, tout comme Thomas, autre copain de l’ecole francaise.
Les garcons feront leur pendant la notre. C’est dommage, je ne pourrais pas voir Sullivan.
Le temps passe vite et vers 8h, nous sommes tous sur la plage pour la seance photo et recuperer les puces electroniques pour le chrono.
Derniers conseils sur la navigation ou la gestion de course, et bientôt Eric et Hiro prennent le depart de leur vague. Je pars avec Hans, Denis et Olivier… 3 mn plus tard alors que Didier sera encore 3 mn plus tard. Il a 2 tours (en forme de triangle, 2 grosses bouees au large et un passage en courant sur la plage entre les 2 tours).
Alors que j’indiquais aux autres d’y aller molo en natation, je pars sans trop me poser de question, un peu comme une balle. Quelque part j’ai eu raison, car cette fois encore, il n’y aura pas de poisson pilote derriere qui me cacher.
Je pars en rythme et suis devant tres rapidement. Tout aussi rapidement, je reviens sur les retardateurs (en brasse au debut) de la premiere vague. Heureusement, ils font une navigation « au fil », c’est-a-dire proche de la corde. Mais le plus court est sur l’exterieur. Verification : c’est bon, personne ne m’a accroche. J’ai fait le trou.
J’arrive au premier virage (grosse bouee triangulaire) dans un gros paquet de crawleurs maintenant. Oblige de prendre bien large pour continuer a avoir de l’espace, mais certains quand meme parfois viril (sumimasen, je passe). Le second cote du triangle est facilement avale alors que je retombe dans mon rythme (plus trop de battement, un peu plus calme).
Virage, encore un peu large et c’est le retour vers la plage. La, c’est un peu le bins. Non pas a cause du monde, c’est maintenant espace. Mais on a le soleil de face et le reperage de la bouee sur la plage est assez difficile. Je suis oblige de regarder (lever la tete hors de l’eau) plus souvent que necessaire. Enfin, c’est pas tres pratique, mais la « vue » est superbe : belle plage, beau ciel bleu, du monde sur la plage, et de l’ecumes des bras devant moi… Pas d’appareil photo avec moi, dommage.
Je double, je double et arrive sans souci a la plage. Je nage aussi loin que possible, comme d’hab. Je sais que malgre mon « retour » au calme, j’ai un rythme plus soutenu que d’habitude. En tout cas, plus soutenu que ce que je ne devrais sachant que je n’ai VRAIMENT pas nager beaucoup depuis juillet…
Course sur la plage, coucou, et ca repart pour un tour, toujours dans le paquet de la premiere vague, hyper etiree maintenant.
De nouveau, je tire tout droit vers la grosse bouee, alors que la majorite se rabat vers l’interieur, rallongeant ainsi leur periple aquatique…
Il y a un truc bizarre aujourd’hui. Maintenant que je suis en plein dedans, que les epaules et les abdos chauffent, je me rends compte que je respire du mauvais cote. D’habitude, je respire a 3 temps (des 2 cotes), sauf quand je bourre ou fatigue. Dans ces cas-la, je respire a 2 temps, a gauche. Mais aujourd’hui, je suis le plus souvent a droite. Respirer a gauche me semble inconfortable… (une preuve de mon manque d’entrainement natatoire ?).
Peu importe, je regarde profite de cette course pour confirmer que le travail en frequence est important, et que la respiration 2 ou 3 temps peut etre flexible. On en reparlera avec les triathletes de l’extreme…
Je vire a la premiere boue en la touchant presque et continue vers la suivante. J’y suis presque quand un gars qui nage un peu en travers se retrouve devant moi. La combinaison (l’orange aux epaules) m’a l’air familier. Prochain coup de bras, j’ai Eric juste devant moi : Allez David !
Hum, c’est bien pour Eric, mais pas terrible pour moi. Il m’a fallu plus des ¾ de la course pour recuperer 3mn… En plus, il va etre juste derriere au depart du velo… Rah !
Du coup, je regarde s’il peut s’accrocher et faire un peu de drafting (draftin, pas surfing !) derriere moi. Mais il decroche et je reprends mon rythme pour finir le dernier troncon.
Un peu charge de nouveau car j’arrive sur le gros de la troisieme et les retardataires des autres vagues. Bref, du beau monde a contourner…
Arrivee sur la plage, je nage loin, me leve et pars a la course. Je galere un peu pour degraffer le haut de la combi, mais finalement passe sous la banderole et la douche. Je prends un verre d’eau un peu plus loin, en beneficiant des encouragements des nombreux supporters NFCC.
Le footing est assez pour rejoindre le parc a velo, et mon predecesseur (de la vague precedente) prend le large. Si je vais plus vite, je vais peter une durite tellement la sortie de l’eau est violente pour le cœur (et on ne s’y fait pas !).
Transition sans probleme, pas d’oubli, pas de difficulte : le metier rentre. Hop, je decroche le Felt de course, et c’est parti pour un tour.
J’ai pris la gourde a paille (devant) et ai ajoute une gourde d’eau vu le ciel du matin…
J’enjambe la bete et pars en posant les pieds sur les chaussures. Progressivement, j’enfile le pieds droit, puis le gauche et peux enfin me concentrer au troncon cycliste.
De memoire, le parcours est ondule, au sommet de la falaise qui longe le front de mer. Mais j’avais clairement oublie le niveau de pente. Ca monte raide. C’est un aller-retour de 10 km au total, a faire 4 fois. Ca en fait des cotes !
Peu importe, je monte les vitesses pour ne pas m’engorger les jambes d’entree de jeu. Je tente de me calmer un peu en meme temps. Le palpitant est encore haut, 155 bpm. J’aimerai revenir a 145 ~ 148 bpm.
Alors que je suis dans mes pensees cardio-vasculaire, j’entends : « Ben, quoi ? T’as creve ? ».
Il me charie ou quoi ? C’est Eric m’est deja revenu dessus, en 3 ou 4 km ! En plus, je crois qu’il ne plaisantait pas. C’est vrai qu’il est revenu hyper vite. Qu’est-ce qui se passe ?
Je note alors que l’on me double, en particulier dans les montees. Mais le cœur est toujours en chamade. Difficile d’accelerer donc.
Ce n’est pas grave, je reste a mon rythme. Eric est peut-etre parti comme une balle en velo.
Ou alors c’est l’amour propre… En effet, Hiro nous annoncait tranquillement qu’il allait plier les 40 km en 55 mn. Temps particulierement audacieux, cela a peut-etre titille notre Eric national.
J’arrive au 1er demi-tour (5 km). Je prends large et freine fort. Le velo commence a partir en vrille – la roue AR chasse completement : je freine sur la ligne blanche ! A deux doigts de me viander, je repars tant bien que mal, reclipse le pieds droit, et finalement apres ce virage minable et interminable reprend le rythme.
Je croise beaucoup de monde, et reconnais parfois certains membres de la dream team NFCC. Quelques mots au passage.
Le retour me semble plus facile, car un poil moins raide. Je finis ce premier tour, en forme de tour de chauffe, mais si le rythme cardiaque est reste eleve a cause des raides montees.
Demi-tour technique, sous le pont. Plutot bien negocie, je reprends du monde. A la relance, je suis avec des cyclistes qui entament leur premier tour. La route devient encombree.
Les montees se font plus facilement maintenant, plus vite peut-etre meme. J’ai l’impression d’avoir mes jambes de velo.
Eric augmente son avance et je me fais DEPOSER par Hiro dans une cote. Cadence assez basse, il monte cela comme de la rigolade. Ce doit etre son nouveau velo ! En tout cas, parti comme cela, il a de bonne chance de faire moins d’une heure ! Et il doit avoir Eric en ligne de mire…
De nouveau, je croise du monde et ce qui est sympa c’est que quand ce n’est pas moi, c’est les autres qui crient. Toujours agreable !
Je finis le second tour, en ne me faisant doubler que tres rarement maintenant. Je suis a mi-parcours et me sens un peu vide. Serait-ce la natation un peu pretensieuse ? Je continue.
Virage ok. Mais le debut du 3ieme me fait realise qu’il n’y pas grand-chose dans le coffre. Les cotes de l’aller sont de nouveau penibles a passer et surtout, j’ai sommeil.
Bizarre – j’ai les jambes qui chauffent, la respiration forte, le cœur a peine calme, et je sens le sommeil en moi. J’ai l’impression, tellement je suis fatigue maintenant, que les yeux qui vont tomber vers l’interieur de leur orbite… Pas terrible les sensations.
Heureusement encore, les copains sont la pour couper cette spirale negative.
Par ailleurs, je commence me tirer la bourre avec un ou 2 gars. Je les double en descente ou sur le plat. Et il me reprenne en montee…
Pas de grande conversation entre nous, mais un « Gambatte » au debut, puis un « Rahhh » au Nieme depassement. C’est amusant. Et le 3ieme tour est enfin boucle. Je commence a lever le pieds pour la course a pieds. Mais les copains se font la malle. Alors, sans plus reflechir, je repars a la chasse et nous poursuivons notre jeu jusqu'à la fin des 40 km. Ils levent le pieds avant moi, ce qui me permet d’arriver au parc a velo avant eux.
Je descends de mon engin de course pour noter que Hiro est juste qq metres devant moi. Je tente de l’appeler mais il est tres occupe a filer dans le parc a velo.
Changement efficace pour nous 2, je sors du parc a velos juste dans sa foulee. Mais sa mise en jambe est toute autre que la mienne. Il me depose pour la seconde fois de la matinee ! Une fleche.
Apres le velo penible, c’est pas terrible de commencer comme cela. Enfin, peu important, je prends ma petite allure en escomptant passer la vitesse superieure au moins au 2nd tour (2 fois 5 km).
Je sais que je n’ai pas la patate mais je vais faie de mon mieux. Peut-etre que c’etait uniquement les cotes qui posaient probleme… Bref, me voila parti – Hiro s’eloignant rapidement. Je le croise dans la cote – il a bonne allure et on se fait un « high 5 » au passage.
Je me retrouve alors seul pendant un moment, 1 a 2 km. Seuls les gens de l’organisation sont la, pour verifier que l’on ne coupe pas dans les virages. Une petite blague au passage, ou autre petit coucou – il faut bien les distraire !
Petit rythme – rien de bien excitant mais je sais que ca doit le faire, plus ou moins.
Ravitaillement en eau – je prend un peu de gel aussi.
Sur le velo, j’ai beaucoup bu mais n’avais pas particulierement faim. Aussi je me suis quand meme force a en prendre.
Mais maintenant que je trottine a ryrhme soutenu, j’entends le flop–flop du liquide dans l’estomac. Limite agacant !
Je pars sur la digue – la meteo est superbe, il fait chaud, mais pas trop. On a vraiment du bol.
Comme c’est un aller-retour, je croise Hiro dont je peux jauger l’allure : rapide. Eric, que j’ai appercu un poil plus tot ne faiblit pas non plus. Il faudra que je regarde au second tour si cela change.
Retour vers la Marina. Dans un virage, je tourne serre juste apres les cones (pour pas tricher), et me prends un poteau en beton en pleine epaule. Quelqu’un a du le bouger juste quand je suis passe – c’est pas possible. Bref, l’epaule a fronte sur le poteau, et rien de plus.
Cependant, alors que depuis le velo je fait tjs un petit « V » aux photographes, je note qu’ils sont plus nombreux maintenant a diriger leur objectif vers moi – semble-t-il…
J’ai la braguette d’ouverte ou quoi ? Je fais donc une verification d’usage, des fois qu’il y ait un morceau qui depasse. Je me rends compte alors que j’ai du laisse un peu de viande sur la poteau. Ca saigne un peu mais – MEME PAS MAL ! Je comprends mieux maintenant.
Voila, je termine le premier tour a rythme soutenu facile, si vous pouvez imaginer ce que c’est. Verif du chrono : 21’30 pour 5 km. Pile poil. Je vais pouvoir accelerer et tenter de finir en 20 mn comme l’an passe.
Je me fais alors doubler – tres rapidement.
J’accelere – ouh la la – c’est dur – Ca fait mal cette histoire. Hum… Les jambes n’y sont pas, et puis je n’ai pas la gnac, pas envie de mettre dans le rouge. Je tente alors de monter un cran en rythme. Mais rapidement, je reviens au pepere soutenu, sans plus.
La « balade » se poursuit. Je repere Fabien, sur qui je reviens un peu plus tard. On echange quelque mots. Encore une fois, ca fait du bien d’avoir les copains sur le parcours.
C’est maintenant David que je croise, juste avant d’aller sur la digue. J’ai apercu Eric de loin, tout comme Hiro. Ils font une bonne course a pieds, eux !
Il doit rester 2 ou 3 km en commence simplement a surveiller derriere.
J’ai 2 papys qui reviennent fort. Le premier est a bloc, le deuxieme semble plus a l’aise et je l’ai deja vu sur le velo, en le passant dans une course. Facile a reconnaître, il est equipe comme Faris Al Sultan (il court en maillot de bain !).
Bref, je me dis que c’est pas la peine de se battre – ils sont plus meritants. Belle excuse, non ?
Un me passe, 2 me passe. Reste 2 km.
Je continue a la Marina – en evitant le poteau cette fois, SVP, Merci. 1 km.
Petite verification encore. #314 revient maintenant. Les numeros 300 et + font partis de ma vague. Voila. Lui, il ne va me revenir dessus maintenant. J’accelere.
Ca chauffe un peu, je continue. Tant et si bien qu’a 100 m du dernier virage, je suis coude a coude avec le gars en slip de bain.
Je lui demande s’il a fini – si oui, je le laisse finir devant. Non, il a encore un tour. Encouragements, et je pars pour finir.
Sullivan est sur la barriere – High 5 !
Et c’est le finish. Pas glorieux aujourd’hui – il n’y avait rien dans le sac mais une belle sortie !
Alors essayons de trouver des excuses a ce 2h16, tout juste correct (pour moi).
- Juste un footing dans la semaine precedente la course
Choshi est le triathlon qui cloture la saison pour la majorite d’entre nous. Ce sera d’ailleurs le triathlon phare pour la saison prochaine : on va tenter d’y emmener un maximum des membres du club.
Commencons par les recompenses :
- Prix Alain, choix difficile entre Eric (meilleur temps en velo) et Hans, mais je pense que Hans merite ce prix. En effet, lors d’un depassament encombre, un cycliste a deboite et s’est accroche avec lui. Hans a du bien ecouter les conseils d’Alain : il a pu continuer sans tomber, alors que le pauvre Japonais a fait un vol plane (on est tous desole de cela neanmoins).
- Meilleur debutant, Denis. 2h35, mene de belle maniere. Ca promet pour la suite.
- Meilleur kids – c’est comme chez Jacques Martin, ils ont tous gagne : Louis, Thomas et Sullivan
- Combativite : Olivier, il a tout donne, et on etait la pour l’accueillir au finish. Respect !
- Meilleure ambiance : comme d’hab, Jacques a tjs une bonne longueur d’avance !
- etc…
En court, la course fut sympa car parcours sympa, beaucoup d’amis et meteo agreable. Mais dans les faits, j’en ai bave et n’y etais pas totalement. Analyse…
Rentre de Thailande le vendredi soir, Sullivan et moi sommes partis a Choshi samedi dans la journee. Beau temps au rendez-vous, tout comme une palanque d’amis : Eric, Didier, Hiro, Olivier, Fabien, Jaques, … la liste est longue. Certains arriveront dans la soiree, voire au petit matin.
On recupere les dossards et passons un bon moment a glandouiller sur le bord de la plage. Preparation des velos, du petit dej et c’est le diner. Bonne ambiance avec certains qui se joignaient a notre groupe pour la premiere fois.
Au petit matin, on prend le petit dej’ et on charge la voiture, couverte de rosee. Il fait un peu frais mais le ciel est bleu – une superbe journee en perspective. On part avec Eric et Celine a 6h15. 10 mn plus tard, on est au depart, le parking est deja bonde de monde – le premier depart n’est pourtant que dans 2 hr !
On s’eparpille un peu, et je tente d’organiser le materiel pour 2. En effet, il faut que je prepare mon velo, mes chaussures mais aussi les affaires de Sullivan. Mais cela se passe bien et rapidement nos affaires sont en place, sans oubli particulier.
Je retrouve la famille Thebault, le grand Louis fera avec Sullivan la course des enfants, tout comme Thomas, autre copain de l’ecole francaise.
Les garcons feront leur pendant la notre. C’est dommage, je ne pourrais pas voir Sullivan.
Le temps passe vite et vers 8h, nous sommes tous sur la plage pour la seance photo et recuperer les puces electroniques pour le chrono.
Derniers conseils sur la navigation ou la gestion de course, et bientôt Eric et Hiro prennent le depart de leur vague. Je pars avec Hans, Denis et Olivier… 3 mn plus tard alors que Didier sera encore 3 mn plus tard. Il a 2 tours (en forme de triangle, 2 grosses bouees au large et un passage en courant sur la plage entre les 2 tours).
Alors que j’indiquais aux autres d’y aller molo en natation, je pars sans trop me poser de question, un peu comme une balle. Quelque part j’ai eu raison, car cette fois encore, il n’y aura pas de poisson pilote derriere qui me cacher.
Je pars en rythme et suis devant tres rapidement. Tout aussi rapidement, je reviens sur les retardateurs (en brasse au debut) de la premiere vague. Heureusement, ils font une navigation « au fil », c’est-a-dire proche de la corde. Mais le plus court est sur l’exterieur. Verification : c’est bon, personne ne m’a accroche. J’ai fait le trou.
J’arrive au premier virage (grosse bouee triangulaire) dans un gros paquet de crawleurs maintenant. Oblige de prendre bien large pour continuer a avoir de l’espace, mais certains quand meme parfois viril (sumimasen, je passe). Le second cote du triangle est facilement avale alors que je retombe dans mon rythme (plus trop de battement, un peu plus calme).
Virage, encore un peu large et c’est le retour vers la plage. La, c’est un peu le bins. Non pas a cause du monde, c’est maintenant espace. Mais on a le soleil de face et le reperage de la bouee sur la plage est assez difficile. Je suis oblige de regarder (lever la tete hors de l’eau) plus souvent que necessaire. Enfin, c’est pas tres pratique, mais la « vue » est superbe : belle plage, beau ciel bleu, du monde sur la plage, et de l’ecumes des bras devant moi… Pas d’appareil photo avec moi, dommage.
Je double, je double et arrive sans souci a la plage. Je nage aussi loin que possible, comme d’hab. Je sais que malgre mon « retour » au calme, j’ai un rythme plus soutenu que d’habitude. En tout cas, plus soutenu que ce que je ne devrais sachant que je n’ai VRAIMENT pas nager beaucoup depuis juillet…
Course sur la plage, coucou, et ca repart pour un tour, toujours dans le paquet de la premiere vague, hyper etiree maintenant.
De nouveau, je tire tout droit vers la grosse bouee, alors que la majorite se rabat vers l’interieur, rallongeant ainsi leur periple aquatique…
Il y a un truc bizarre aujourd’hui. Maintenant que je suis en plein dedans, que les epaules et les abdos chauffent, je me rends compte que je respire du mauvais cote. D’habitude, je respire a 3 temps (des 2 cotes), sauf quand je bourre ou fatigue. Dans ces cas-la, je respire a 2 temps, a gauche. Mais aujourd’hui, je suis le plus souvent a droite. Respirer a gauche me semble inconfortable… (une preuve de mon manque d’entrainement natatoire ?).
Peu importe, je regarde profite de cette course pour confirmer que le travail en frequence est important, et que la respiration 2 ou 3 temps peut etre flexible. On en reparlera avec les triathletes de l’extreme…
Je vire a la premiere boue en la touchant presque et continue vers la suivante. J’y suis presque quand un gars qui nage un peu en travers se retrouve devant moi. La combinaison (l’orange aux epaules) m’a l’air familier. Prochain coup de bras, j’ai Eric juste devant moi : Allez David !
Hum, c’est bien pour Eric, mais pas terrible pour moi. Il m’a fallu plus des ¾ de la course pour recuperer 3mn… En plus, il va etre juste derriere au depart du velo… Rah !
Du coup, je regarde s’il peut s’accrocher et faire un peu de drafting (draftin, pas surfing !) derriere moi. Mais il decroche et je reprends mon rythme pour finir le dernier troncon.
Un peu charge de nouveau car j’arrive sur le gros de la troisieme et les retardataires des autres vagues. Bref, du beau monde a contourner…
Arrivee sur la plage, je nage loin, me leve et pars a la course. Je galere un peu pour degraffer le haut de la combi, mais finalement passe sous la banderole et la douche. Je prends un verre d’eau un peu plus loin, en beneficiant des encouragements des nombreux supporters NFCC.
Le footing est assez pour rejoindre le parc a velo, et mon predecesseur (de la vague precedente) prend le large. Si je vais plus vite, je vais peter une durite tellement la sortie de l’eau est violente pour le cœur (et on ne s’y fait pas !).
Transition sans probleme, pas d’oubli, pas de difficulte : le metier rentre. Hop, je decroche le Felt de course, et c’est parti pour un tour.
J’ai pris la gourde a paille (devant) et ai ajoute une gourde d’eau vu le ciel du matin…
J’enjambe la bete et pars en posant les pieds sur les chaussures. Progressivement, j’enfile le pieds droit, puis le gauche et peux enfin me concentrer au troncon cycliste.
De memoire, le parcours est ondule, au sommet de la falaise qui longe le front de mer. Mais j’avais clairement oublie le niveau de pente. Ca monte raide. C’est un aller-retour de 10 km au total, a faire 4 fois. Ca en fait des cotes !
Peu importe, je monte les vitesses pour ne pas m’engorger les jambes d’entree de jeu. Je tente de me calmer un peu en meme temps. Le palpitant est encore haut, 155 bpm. J’aimerai revenir a 145 ~ 148 bpm.
Alors que je suis dans mes pensees cardio-vasculaire, j’entends : « Ben, quoi ? T’as creve ? ».
Il me charie ou quoi ? C’est Eric m’est deja revenu dessus, en 3 ou 4 km ! En plus, je crois qu’il ne plaisantait pas. C’est vrai qu’il est revenu hyper vite. Qu’est-ce qui se passe ?
Je note alors que l’on me double, en particulier dans les montees. Mais le cœur est toujours en chamade. Difficile d’accelerer donc.
Ce n’est pas grave, je reste a mon rythme. Eric est peut-etre parti comme une balle en velo.
Ou alors c’est l’amour propre… En effet, Hiro nous annoncait tranquillement qu’il allait plier les 40 km en 55 mn. Temps particulierement audacieux, cela a peut-etre titille notre Eric national.
J’arrive au 1er demi-tour (5 km). Je prends large et freine fort. Le velo commence a partir en vrille – la roue AR chasse completement : je freine sur la ligne blanche ! A deux doigts de me viander, je repars tant bien que mal, reclipse le pieds droit, et finalement apres ce virage minable et interminable reprend le rythme.
Je croise beaucoup de monde, et reconnais parfois certains membres de la dream team NFCC. Quelques mots au passage.
Le retour me semble plus facile, car un poil moins raide. Je finis ce premier tour, en forme de tour de chauffe, mais si le rythme cardiaque est reste eleve a cause des raides montees.
Demi-tour technique, sous le pont. Plutot bien negocie, je reprends du monde. A la relance, je suis avec des cyclistes qui entament leur premier tour. La route devient encombree.
Les montees se font plus facilement maintenant, plus vite peut-etre meme. J’ai l’impression d’avoir mes jambes de velo.
Eric augmente son avance et je me fais DEPOSER par Hiro dans une cote. Cadence assez basse, il monte cela comme de la rigolade. Ce doit etre son nouveau velo ! En tout cas, parti comme cela, il a de bonne chance de faire moins d’une heure ! Et il doit avoir Eric en ligne de mire…
De nouveau, je croise du monde et ce qui est sympa c’est que quand ce n’est pas moi, c’est les autres qui crient. Toujours agreable !
Je finis le second tour, en ne me faisant doubler que tres rarement maintenant. Je suis a mi-parcours et me sens un peu vide. Serait-ce la natation un peu pretensieuse ? Je continue.
Virage ok. Mais le debut du 3ieme me fait realise qu’il n’y pas grand-chose dans le coffre. Les cotes de l’aller sont de nouveau penibles a passer et surtout, j’ai sommeil.
Bizarre – j’ai les jambes qui chauffent, la respiration forte, le cœur a peine calme, et je sens le sommeil en moi. J’ai l’impression, tellement je suis fatigue maintenant, que les yeux qui vont tomber vers l’interieur de leur orbite… Pas terrible les sensations.
Heureusement encore, les copains sont la pour couper cette spirale negative.
Par ailleurs, je commence me tirer la bourre avec un ou 2 gars. Je les double en descente ou sur le plat. Et il me reprenne en montee…
Pas de grande conversation entre nous, mais un « Gambatte » au debut, puis un « Rahhh » au Nieme depassement. C’est amusant. Et le 3ieme tour est enfin boucle. Je commence a lever le pieds pour la course a pieds. Mais les copains se font la malle. Alors, sans plus reflechir, je repars a la chasse et nous poursuivons notre jeu jusqu'à la fin des 40 km. Ils levent le pieds avant moi, ce qui me permet d’arriver au parc a velo avant eux.
Je descends de mon engin de course pour noter que Hiro est juste qq metres devant moi. Je tente de l’appeler mais il est tres occupe a filer dans le parc a velo.
Changement efficace pour nous 2, je sors du parc a velos juste dans sa foulee. Mais sa mise en jambe est toute autre que la mienne. Il me depose pour la seconde fois de la matinee ! Une fleche.
Apres le velo penible, c’est pas terrible de commencer comme cela. Enfin, peu important, je prends ma petite allure en escomptant passer la vitesse superieure au moins au 2nd tour (2 fois 5 km).
Je sais que je n’ai pas la patate mais je vais faie de mon mieux. Peut-etre que c’etait uniquement les cotes qui posaient probleme… Bref, me voila parti – Hiro s’eloignant rapidement. Je le croise dans la cote – il a bonne allure et on se fait un « high 5 » au passage.
Je me retrouve alors seul pendant un moment, 1 a 2 km. Seuls les gens de l’organisation sont la, pour verifier que l’on ne coupe pas dans les virages. Une petite blague au passage, ou autre petit coucou – il faut bien les distraire !
Petit rythme – rien de bien excitant mais je sais que ca doit le faire, plus ou moins.
Ravitaillement en eau – je prend un peu de gel aussi.
Sur le velo, j’ai beaucoup bu mais n’avais pas particulierement faim. Aussi je me suis quand meme force a en prendre.
Mais maintenant que je trottine a ryrhme soutenu, j’entends le flop–flop du liquide dans l’estomac. Limite agacant !
Je pars sur la digue – la meteo est superbe, il fait chaud, mais pas trop. On a vraiment du bol.
Comme c’est un aller-retour, je croise Hiro dont je peux jauger l’allure : rapide. Eric, que j’ai appercu un poil plus tot ne faiblit pas non plus. Il faudra que je regarde au second tour si cela change.
Retour vers la Marina. Dans un virage, je tourne serre juste apres les cones (pour pas tricher), et me prends un poteau en beton en pleine epaule. Quelqu’un a du le bouger juste quand je suis passe – c’est pas possible. Bref, l’epaule a fronte sur le poteau, et rien de plus.
Cependant, alors que depuis le velo je fait tjs un petit « V » aux photographes, je note qu’ils sont plus nombreux maintenant a diriger leur objectif vers moi – semble-t-il…
J’ai la braguette d’ouverte ou quoi ? Je fais donc une verification d’usage, des fois qu’il y ait un morceau qui depasse. Je me rends compte alors que j’ai du laisse un peu de viande sur la poteau. Ca saigne un peu mais – MEME PAS MAL ! Je comprends mieux maintenant.
Voila, je termine le premier tour a rythme soutenu facile, si vous pouvez imaginer ce que c’est. Verif du chrono : 21’30 pour 5 km. Pile poil. Je vais pouvoir accelerer et tenter de finir en 20 mn comme l’an passe.
Je me fais alors doubler – tres rapidement.
J’accelere – ouh la la – c’est dur – Ca fait mal cette histoire. Hum… Les jambes n’y sont pas, et puis je n’ai pas la gnac, pas envie de mettre dans le rouge. Je tente alors de monter un cran en rythme. Mais rapidement, je reviens au pepere soutenu, sans plus.
La « balade » se poursuit. Je repere Fabien, sur qui je reviens un peu plus tard. On echange quelque mots. Encore une fois, ca fait du bien d’avoir les copains sur le parcours.
C’est maintenant David que je croise, juste avant d’aller sur la digue. J’ai apercu Eric de loin, tout comme Hiro. Ils font une bonne course a pieds, eux !
Il doit rester 2 ou 3 km en commence simplement a surveiller derriere.
J’ai 2 papys qui reviennent fort. Le premier est a bloc, le deuxieme semble plus a l’aise et je l’ai deja vu sur le velo, en le passant dans une course. Facile a reconnaître, il est equipe comme Faris Al Sultan (il court en maillot de bain !).
Bref, je me dis que c’est pas la peine de se battre – ils sont plus meritants. Belle excuse, non ?
Un me passe, 2 me passe. Reste 2 km.
Je continue a la Marina – en evitant le poteau cette fois, SVP, Merci. 1 km.
Petite verification encore. #314 revient maintenant. Les numeros 300 et + font partis de ma vague. Voila. Lui, il ne va me revenir dessus maintenant. J’accelere.
Ca chauffe un peu, je continue. Tant et si bien qu’a 100 m du dernier virage, je suis coude a coude avec le gars en slip de bain.
Je lui demande s’il a fini – si oui, je le laisse finir devant. Non, il a encore un tour. Encouragements, et je pars pour finir.
Sullivan est sur la barriere – High 5 !
Et c’est le finish. Pas glorieux aujourd’hui – il n’y avait rien dans le sac mais une belle sortie !
Alors essayons de trouver des excuses a ce 2h16, tout juste correct (pour moi).
- Juste un footing dans la semaine precedente la course
> bof, peu d’impact
- Decalage horaire car en mission en Thailande (2hr + tot)
- Decalage horaire car en mission en Thailande (2hr + tot)
> bof, dormi dans l’avion au retour
- Surcharge ponderale (+5 kg vs. Frankfort)
- Surcharge ponderale (+5 kg vs. Frankfort)
> Certes
- Boulot hyper tendu
- Boulot hyper tendu
>Certes au boulot, bof apres
- Encore fatigue de Frankfurt
- Encore fatigue de Frankfurt
> bof, faut pas pousser quand meme !
- Pas trop entraine
- Pas trop entraine
> Certes mais bof
- Pas d’excuse
> Certes…
Allez, c’est pas tout ca mais il y a un Ironman a preparer maintenant. Les choses serieuses vont reprendre !
- Pas d’excuse
> Certes…
Allez, c’est pas tout ca mais il y a un Ironman a preparer maintenant. Les choses serieuses vont reprendre !
1 comment:
Merci du recit,c'est comme si on y etait.
Donc si j'ai bien compris les choses serieuses commence maintenant,alors bonne preparation.
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