Petite course de répétition avant la vraie course ds presque
10 jours maintenant !
Le préambule, c’est juste une prépa un peu plus compliqué
que d’habitude : déménagement, météo capricieuse, matériel défaillant
parfois, tout comme le moral par moment. Bilan, très peu de natation, pas de
vraies longues sorties vélo récemment, et une course à pieds solide, mais pas
extraordinaire.
Le contexte : Ils annonçaient pluie et froid, on a vent
et froid. Je préfère largement.
Zeu course
Départ en avant, je pars dans la 6 ou 7ieme vague… On va
nager dans un canal, au mileu de la ville (village ?) avec les péniches
arrimées sur les côtés : pittoresque. Sauf pour l’eau à 13,5° C… Plus la
reprise très timide à l’entrainement (2 piscines en 4 semaines)… Mais la
nouvelle combi est là pour résoudre mes tracas. Objectif : sortir devant,
en nageant sur les bras (et ne pas mourir de froid).
Notre vague est appelée, les bleus roy. Départ toutes les 5
mn, tout le monde attend -2mn pour se mettre à la baille. Je me suis bien
échauffé à sec avant.
Je plonge – superbe portée des jambes par la combi, et
épaules super à l’aise (pas d’effort pour tourner les bras) – nickel. Je fais
le tour des premiers gars pour me placer à l’extérieur, sous la corde de
départ. Plein d’espace, on est qu’une soixantaine.
Paf, c’est parti : chrono, je bourrine (comme dirait
Marie). Les jambes sur 20m, les bras forts, et je regarde. Sans surprise, je
suis devant. Je vais faire la navigation, car le canal est sinueux.
Pas de vague, pas de bateau à moteur, au moins, c’est tranquille.
Sauf pour le froid. Heureusement, je n’ai pas eu de coup de froid au front. Je
calme le jeu, respiration 3/2/3, en cadence. La température interne monte,
premier virage, pas de bonnets jaunes (de la vague précédente) en vue.
Coup d’œil derrière, personne dans les pieds. Passage sous
un pont, l’eau est trouble au point de ne pas voir ses mains, dans l’ombre du
pont, petit coup d’appréhension. C’est dans la tête, je file.
Les bras tournent mieux que prévu, relativement facilement,
en cadence. Compte-tenu du faible entrainement natatoire, je m’en tire pas trop
mal.
Les virages, les péniches se succèdent, je commence à
doubler des bonnets jaunes. Je passe à l’intérieur, mais pas assez rapidement,
car la personne apparemment désorientée monte sur mes jambes en partant à la
perpendiculaire ! C’est pas gagné.
On longe une passerelle qui surplombe le canal. C’est sympa,
les supporters encouragent.
Je double des bonnets bleus foncés, partis 10 mn plus tôt.
Les mains s’engourdissent. Je n’ai pas froid globalement,
mais je sens que l’avant-bras, le poigné et la main se calcifient ! Je tente de faire du poing fermé pour faire
circuler le sang, mais je mets un peu de temps pour le faire HORS de l’eau. Et
non pas dans l’eau comme on le fait parfois à l’entrainement.
Dernier pont, virage, et je repère la sortie. Je ne suis pas
entamé, bonne nouvelle.
Je remets des jambes, pour refaire circuler le sang là
aussi. Obliger de prendre un peu large pour doubler quelques groupes.
Plusieurs volontaires sont dans l’eau, en bas de l’échelle,
pour nous aider à sortir. J’escalade, sans difficulté. Et c’est parti pour un
petit footing vers le parc à vélos. Je remonte les lunettes sur le front. Et
commence le striptease néoprène. J’ouvre facilement dans le dos, je sors le
bras droit, puis le gauche. Relativement facilement. Et tout cela en courant, sentant
bien que les jambes vont bien. Je double d’ailleurs un gars.
Natation : 1’20/100m de moyenne (bof) pour 1200m. 1er
de mon groupe quand j’exclue le gars qui affiche 3 mn de moins : il a dû
partir avec les bleus foncés… Et 13ième temps total, y compris les
Pros.
J’arrive au vélo, le Specialized de route, équipé pour l’occasion
de barre aéro. Le démoulage de la combi se passe super bien, toute en facilité.
Je m’assois pour les chaussettes, version longue pour avoir un peu plus chaud.
Mais ça se complique rapidement. Malgré les avoir préparées (retroussées), les
enfiler est un calvaire : surtout les remonter le long sur le mollet… Les
mains sont congelées et je n’arrive pas à saisir les chaussettes. Je bataille,
perds du temps, et finis à faire un travail misérable mais suffisant pour
enfiler le reste : veste manche longue, ceinture avec le dossard, et le casque.
Un concurrent arrive à coté de moi alors je termine, j’ai presque perdu tout le
gain de la natation… GRrrr
Je trote jusqu’à la ligne où l’on peut enfourcher sa
monture. C’est parti.
Mon voisin s’arrête net pour monter sur son vélo : il
bloque le passage. Je passe sur l’intérieur : les roues sur la route, les
pieds sur le talus. Je monte, et commence à pédaler, les pieds posés sur les
chaussures. Comme d’hab, ou presque.
En effet, je fais toujours cela, mais pieds nus. Hors les
chaussettes accrochent au velcro de la fermeture… Conjugué aux mains glaçon, l’enfilage
est acrobatique d’autant que le parcours est étroit, avec du monde. Pour
couronner le tout, je tiens les gants dans une main, alors que je tente de fermer
les chaussures et passer les vitesses.
Conclusion : pas du tout optimal mon affaire !!
Voire dangereux. Je suis donc satisfait quand je suis enfin sorti de Veurne, avec
les gants, en mesure de gérer l’effort et peut commencer à boire un peu.
C’est là que je réalise que j’ai oublié, comme un bleu, de
déclencher le chrono à la sortir du parc à vélo… Cela va faire un temps de
transition encore pire… Rien de grave non plus.
J’arrive à tenir avec les bourrins du moment. C’est plutôt
bien.
Beaucoup de virages, et de relances. Quelques dos d’ane. Mais
le plus important, c’est le vent. Latéral, voire favorable pour l’instant. Cela
va devoir se compliquer à un moment.
Je prends mon rythme, je suis satisfait de mon choix vestimentaire.
Je n’ai pas froid. Les jambes tournent, même si maintenant que je confirme que
j’ai pas le niveau pour accrocher les plus rapides.
Encore des virages, le vent est vraiment fort, et parfois défavorable
maintenant. Je reste au position aéro au maximum. Je suis d’ailleurs content
aussi de mon réglage de dernière minute. Le contre la montre est hors service
(en attente de pièces pour le réparer). Du coup, c’est le vélo de route poussé
en position aéro. Ce n’est pas mal, et c’est un bon entrainement que de faire chauffer
la machine dans cette position.
Je commence à manger un peu. Je bois aussi, même si je n’ai
pas (encore) soif.
Les allures se stabilisent, je roule à distance avec
quelques gars. Ils sont plus fort en ligne droite, mais je reprends dans les
virages.
J’ai dû déjà faire la moitié du parcours. Le cœur est ok,
les jambes au charbon : je n’arrive pas à forcer plus.
Dommage, on a plusieurs épisodes avec le vent de face. C’est
épique. Je n’ose pas regarder la montre : ça doit être super lent.
Entre bitume et dalles de béton, la route est inégale par
endroit. Ce n’est pas du billard. Mais c’est pareil pour tout le monde. Les
jambes chauffent. Je sers les dents.
Je commence à ressentir les raccords des dalles davantage
que normal. Que se passe-t-il ? Je regarde. Devant, rien. Derrière, rien.
J’ai dû réver.
Je continue de plus belle. On commence à bien se tirer la
bourre avec un grand gaillard sur lequel j’ai mis 5mn à revenir.
Non, quelque chose ne va pas. J’ai l’impression que la jante
touche à chaque impact. Je revérfie, à l’arrière.
Mince, une fuite lente. J’ai crevé. Voilà mes chances de jouer
placé qui s’envole (c’était déjà mal engagé, car à la vue des dossards, ils
sont déjà un petit paquet à être passé devant…).
Je roule encore un peu pour m’arrêter sur un petit pont, sur
le canal qui longe la route. Pas un arbre, pas un buisson, le vent souffle
bien.
Pieds à terre. Avant de m’occuper de la crevaison, je fais
une petite pause technique, dos au vent pour ne pas m’en mettre partout. A
perdre du temps, autant être confortable.
J’enlève la roue arrière, sors le boyaux de rechange, et la
cartouche CO2. Maintenant commence la partie difficile : décoller le boyau
percé. Heureusement, j’ai laissé une zone peu encollée pour faciliter la tâche.
Grace aux gants, je n’ai pas les mains trop engourdies, j’arrive à forcer. Boyau
enlevé, je place le nouveau – c’est encore un peu sportif. Mais ça passe. J’ajuste
sa position, bien centré sur la jante.
Maintenant, je perce la cartouche CO2 et mets un premier de
pression. Vérification à nouveau de la position, et je mets le reste de la
pression.
Je remonte la route. J’enroule comme je peux le boyau percé
autour du guidon : je ne peux pas le laisser sur le bord de la route.
C’est bon, tout est dans l’ordre. Je gaffe en repartant,
face au vent, de ne pas gêner les cyclistes qui arrivent.
Bou ! Que c’est dur de reprendre. Je monte un peu
cadence pour reprendre. Puis, je remets le bon rapport. C’est bien reparti. Peu
importe le temps perdu, ça fait partie de la course.
Et je commence à redoubler des gens que j’avais doubler
avant la crevaison. J’encourage à nouveau ceux qui ont bien le dossard dans le
dos : le prénom est visible. C’est toujours sympa et ça fait du bien au
moral, de tout le monde.
Un gars m’interpelle même : « hé, tu me redoubles !
C’est quoi ça ? », en rigolant.
1hr sur le vélo. On ne doit plus être loin du compte. Il me
tarde car les jambes chauffent toujours. Je reprends certains des gars les plus
solides avec je roulais en début de course. Cela confirme mon ressenti, les piles
sont toujours bien chargées. Mais si les jambes font mal (cuisses, ischios, fessiers),
le cardio est raisonnable. Vivement la course à pieds.
Je fais l’effort de bien rester dans les barres aéro. C’est
un bon entrainement pour Calella.
Je commence à voir au loin le clocher du village / ville.
Enfin, j’espère que c’est bien Veurne.
J’en profite pour passer les derniers gars visibles devant
moi : je finis bien.
Retour en ville, toujours aussi technique avec tous les virages.
Des gars sont déjà sur le parcours course à pieds. Ce n’est pas surprenant, la
première vague à 40mn d’avance !
J’ouvre les chaussures, sors les pieds. Le velcro qui
raccroche les chaussettes : leçon comprise ! grrrr
Je descends du vélo, et pense au chrono. Retour dans le parc
à vélo.
Je pose le vélo, enlève le casque. Je mets les chaussures de
course à pieds, sans m’assoir cette fois ci.
Je saisis ma casquette qui contient lunettes et gel. Je
repars. Oops, le gel est tombé.
Je le récupère, et repars.
Vélo – 5mn de pause crevaison / pipi. Une moyenne à 33,7km/h
hors pause, 31,4 avec... Et 135 bpm en moyenne : ce n’est pas très fort
malgré l’effort ressenti.
Je chausse la casquette. Elle est assez serrée pour ne pas s’envoler
face au vent. Et réalise que j’ai maintenant 2 gels. Cela que je viens de ramasser,
et celui est bien dans la casquette.
Pas grave, il vaut mieux plus que pas assez.
On sort du parc, je redéclenche le chrono : belle
transition. Je m’excuse auprès du gars devant, il est trop lent et je dois
doubler. C’est de bonne augure.
Premier virage, on passe sur un sentier en terre qui nous
ramène vers un parc en limite de la ville. Je commence à me repérer : il y
a quelques bons lièvres devant, ça se voit à la foulée légère. Ca serait bien
de rester dans le même rythme. Mais patience. Il y a 3 tours. Le premier à l’allure
(ce sera ce que ce sera), puis, on met en pression au second tour. Puis, on lâchera
ce qu’il restera.
Le route, le sentier est sinueux. Je prends à la corde à
chaque fois. Virage serré à droite, on passe dans l’herbe. Je découvre le
parcours au fur et à mesure. Ce n’est pas mal non plus de le faire ainsi – cela
m’incite à gérer ce premier tour. 4’18 au 1er km. Bien.
Gravier, petite montée et virage à droite dans la rue, sur
le bitume. De suite, on sent la différence sur les appuis. C’est quand même plus
facile sur le dur !
Virage au gauche, je passe du monde – il y a un peu de
trafic. Un peu trop, je dois descendre du trottoir et passer sur les pavés. On
arrive dans un parc, gravier. Petit raidillon, je m’efforce de ralentir pour ne
pas m’exploser. Les gars que je doublais passent en force : ils repassent
devant. Mais dès que l’on retrouve le plat, ils « ralentissent » et
je repasse. Descente, puis escaliers ! Ce n’est pas commun.
On passe derrière l’église. 1er ravito. (en fait
le seul de la boucle de 3 km approx). Je prends de l’eau.
Passage sur la grand-place et premier bracelet. Ca encourage,
c’est sympa.
4’18 encore. Bien.
Et ça repart sur du bitume, on part en direction du départ –
c’est tout droit ou presque. C’est beaucoup plus roulant du coup.
Ca devient encore plus sympa ainsi : je remonte pas mal
de monde. J’ai toujours la gazelle en ligne de mire, et le train est bon
maintenant que l’on ne tourne pas tous les 15m, ou presque.
Et d’ailleurs, le 3ieme km est remarquable 4’03. Quelle
bonne surprise ! Juste au moment d’un demi-tour pour venir longer le
parcours de natation : le sol reste dur, et le parcours relativement
droit.
Je pose la technique et reste dans le même effort même si j’ai
très envie d’accélérer, car je suis à l’aise.
On passe sur la fameuse passerelle, et je double, et je
double. Que c’est bon.
Quand les dossards sont restés ds le dos, je dis un petit
mot d’encouragement.
Quelques virages, un passage dans la cours d’une école et on
débouche dans le parc à vélo, le premier tour est bouclé.
Passage dans l’herbe, puis le tapis étroite – « je
passe à gauche » pour pouvoir doubler sans géner.
3’54. SUPER !
Bon, ben, on garde le rythme. Sauf que l’on retourne au
chemin, aux virages, etc… je gère la cadence. Pas de souci.
La montée dans le parc, rebelote, je gère – ils passent – et
je repasse !
Les jambes vont bien, le cœur très bien aussi. Vraiment, ça
va bien. On va pouvoir relancer.
4’18, ah mince…. Oui, mais avec virages, montée, herbe, etc…
Ca va. On va voir si je peux retourner vers les 4 au km.
Je pense à la technique, je pousse bien. Il commence à faire
chaud…
Je double, j’encourage. Et surtout je commence à revenir sur
la gazelle. Trop bon. Je gère, j’en ai encore sous le pieds.
Bim, 3’55 !
Wow. Vraiment impressionné, je suis bien ! Je reste sur cette
allure, trop bon.
La passerelle, et encore une gazelle que j’encourage en
passant. Enorme.
Je me calme, il faut garder les jambes fraiches pour le
passage compliqué. « J’assure »… J’alerte de plus en plus « je
passe à gauche ». Inutile de décrire le booster que ça fait dans la tête…
Re-belote :
3’58. C’est vraiment solide.
Le souffle devient fort. Mais j’arrive encore à encourage.
Allez, c’est reparti, écolé / parc à vélo / gravier / pavés
/ montée. Ca pique. Il me reste un tour. Et approx 3km.
4’19. Ca se maintient.
La relance sur le dur est justement, un peu dur. Allez, allez,
on rattrape. Un gars me passe – nettement plus rapide. Wow !
On reste concentré, la technique. Je regarde la montre :
8km. Plus que 2. Allez, moins de 10mn et c’est plié.
Je double, mes encouragements ne doivent plus être
compréhensibles.
4’00 – dans le dur. 9km. C’est bon, plus qu’un km. Mais ça
ne colle pas, par rapport à la boucle.
Le canal, la technique, la passerelle, « à gauche »,
ça brule. Les jambes se dérobent parfois. Je gaine.
Allez – bip bip de la montre : 3’56 ! Sous les 4 à
nouveau super ! Mais… Mais ça fait 10km !
Rahhh, j’ai oublié que c’est 11 km la parcours – quel âne !
Encore 1 km à endurer.
Et j’arrive au parc en vélo. Je donne tout ce que je peux,
pour aller chercher les quelques gars devant. Allez, allez.
Je les reprends quand je reviens sur le bitume.
Puis les pavés, la montée, les escaliers. Je regarde
derrière. Ca va aller. A l’église, je réalise que le gars à 15m vient de me
voir, il accélère. Aller, je laisse filer.
Je passe le ravitot sans rien prendre, virage sur la grand
place. On fait le tour de la grande tente blanche. J’en peux plus. Je gère.
Je passe l’arrivée. Top chrono.
Médaille, la tête qui tourne, une pause, et je pars prendre
à boire et à manger après avoir féliciter les gars autour de moi.
Je valide la montre : elle m’annonce que dans le 11km à
pieds, j’ai fait mon meilleur 10km depuis que cette montre (cette saison) :
40’56. C’est plus rapide que le 10 km sec de mercredi… ahahah.
4’25 au dernier km, j’ai un peu mangé, mais c’était ds le
parcours sinueux et varié. Et le gars qui avait accéléré était dans ma
catégorie… Leçon comprise : jusqu’au bout !!!
Course à pieds : 4’08 de moyenne, 147 bpm de moyenne en
finissant à 155…
Allez, on va tenter de bosser le vélo d’ici à Barcelona pour
tenter de minimiser les dégâts !
(dans les faits, l’entrainement vélo restera compliqué jusqu’à
Barcelone)
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